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Lucie Castets demande à Macron de “prendre ses responsabilités” et de la nommer à Matignon


Les partis de gauche sont enfin parvenus à un compromis autour d’un nom pour Matignon : le Nouveau Front populaire (NFP) a désigné mardi 22 juillet Lucie Castets, haute fonctionnaire de 37 ans largement inconnue du grand public. Celle-ci s’est exprimée mercredi matin sur France Inter, appelant Emmanuel Macron à la désigner Première ministre.

Interviewé pour la première fois depuis le résultat des élections législatives, Emmanuel Macron a refusé, la veille, de se prononcer sur ce nom, jugeant : “La question n’est pas un nom, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour qu’un gouvernement puisse dégager des réformes, faire passer un budget et faire avancer le pays.”

Les infos à retenir

⇒ Les partis de gauche appellent Macron à désigner la candidate qu’ils ont choisie, Lucie Castets

⇒ Jean-Luc Mélenchon accuse le président de vouloir “imposer son front républicain”

⇒ Emmanuel Macron annonce maintenir le gouvernement Attal aux affaires courantes au moins jusqu’à la mi-août

Lucie Castets appelle Emmanuel Macron à la choisir

La candidate désignée par la gauche pour Matignon Lucie Castets a demandé au président de la République de “prendre ses responsabilités” et de la nommer Première ministre, tout en affirmant qu’une coalition entre la gauche et le camp présidentiel était “impossible”.

Déplorant sur France Inter “l’inconséquence” et le déni de démocratie” du président Macron qui a rejeté mardi soir sa candidature, la haute fonctionnaire de 37 ans a demandé à Emmanuel Macron de prendre “ses responsabilités” et de (la) nommer” Première ministre. Mais elle assure qu'”une coalition avec le camp présidentiel est impossible du fait de nos désaccords profonds”. “Il n’y a pas d’accord possible entre ceux qui veulent que chacun paie sa juste part d’impôts et ceux qui proposent plutôt des allégements d’impôts aux personnes les plus favorisés”, a-t-elle dit.

Alma Dufour croit aux chances de survie d’un gouvernement de gauche

Ce mercredi 24 juillet, sur le plateau de BFMTV, Alma Dufour, députée LFI-NFP de Seine-Maritime, a déclaré : “Je ne pense pas que le RN ferait une motion de censure pour faire tomber un gouvernement qui veut revenir sur la réforme des retraites (…) Je vous parie que notre gouvernement ne tombera pas dès le 1er septembre s’il était nommé.”

Le PS rejette de nouveau la possibilité d’une coalition avec Macron

Olivier Faure a de nouveau rejeté ce mercredi la possibilité d’une alliance avec le bloc présidentiel. “On a un président de la République qui vit dans un monde parallèle. Il est un président archi minoritaire, disqualifié par les Français eux-mêmes, et il n’a plus la capacité de faire comme s’il était Jupiter”, a estimé le patron du Parti socialiste au micro de TF1. “Aucune force politique n’a de majorité absolue à l’Assemblée, mais il y a une force qui est arrivée en tête des élections : la gauche. Emmanuel Macron est président de la République : il doit respecter la tradition républicaine et nommer Lucie Castets à la tête du gouvernement”, a-t-il aussi insisté.

Même discours chez le patron des députés socialistes, Boris Vallaud. “Les députés socialistes n’attendent pas des coups de téléphone de ceux qui ont perdu les élections. Ils veulent le respect des électeurs, c’est-à-dire la nomination de Lucie Castets à Matignon”, a-t-il estimé.

Macron, “un forcené retranché à l’Elysée”, selon Manuel Bompard

Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a estimé mercredi sur RTL qu’Emmanuel Macron était “une sorte de forcené retranché à l’Élysée” et a appelé à des mobilisations pour qu’il nomme Lucie Castets, la candidate proposée par le Nouveau Front populaire comme Première ministre.

Estimant que “la bataille n’est pas terminée” et qu’il faut engager “un rapport de force” avec l’Elysée, M. Bompard “appelle à ce qu’il y ait des mobilisations dans la société”. “Que tout le monde s’empare de ce sujet pour contraindre le Président de la République à faire ce qu’il devrait faire”, a-t-il lancé. “La logique consiste à ce qu’il appelle la personnalité que nous lui proposons à constituer un gouvernement et qu’ensuite ce gouvernement soit constitué, que nous commencions à mettre en place notre politique et qu’ensuite chacun prenne ses responsabilités à l’Assemblée”, a-t-il résumé.

Sur RMC, le communiste Fabien Roussel a exclu “de participer à une coalition avec le camp présidentiel qui a fait tant de mal aux Français”, comme l’a réclamé Emmanuel Macron qui a appelé à “des compromis” entre les partis qui ont fait un front républicain contre le RN aux législatives. “Bien sûr que nous allons nous mobiliser, bien sûr que nous allons faire appel aux Français”, a dit M. Roussel.

Jean-Luc Mélenchon : Macron “veut nous imposer de force son front républicain”

Emmanuel Macron “veut nous imposer de force son nouveau front républicain et nous obliger à renoncer à notre programme pour faire une alliance avec lui. Il n’en est pas question”, a dénoncé mardi soir le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.

Emmanuel Macron venait d’exhorter les forces politiques qui avaient fait front contre le Rassemblement national (RN) lors des législatives à faire “des compromis”. Il a également jugé que la gauche n’avait “pas de majorité” à l’Assemblée nationale.

“Le front républicain n’est pas un programme, mais un réflexe démocratique. Macron tente un détournement coupable”, a de son côté critiqué le patron du PS Olivier Faure, estimant que le déni “conduit à la politique du pire”.

Pour la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, le chef de l’Etat est “en décalage total avec la réalité”, a-t-elle déploré auprès de l’AFP, ironisant sur un président qui “pourrait se qualifier sans problème pour toutes les épreuves à la rame des JO”. “On ne va pas faire le gouvernement du’en même temps’. Il doit nommer Lucie Castets, il n’a pas la choix”, a-t-elle ajouté, soulignant qu’avec le Nouveau Front populaire, il y a “une pression populaire”. “Ça va aider Macron à la nommer”, a-t-elle ajouté.

Le chef des communistes Fabien Roussel a jugé pour sa part Emmanuel Macron “très dangereux”, “enfermé dans sa bulle, coupé du peuple”. “Il refuse de nommer la candidate au poste de Premier Ministre proposée par la coalition arrivée en tête des élections. Violence extrême pour notre démocratie”, a-t-il martelé sur X.

“Face à ce déni, le gouvernement démissionnaire doit être censuré par l’Assemblée”, a estimé de son côté le député François Ruffin.

Emmanuel Macron : le gouvernement Attal maintenu au moins jusqu’à la mi-août

A l’occasion de sa première interview depuis les résultats des élections législatives, Emmanuel Macron a commenté la situation politique du pays à l’approche des Jeux olympiques de Paris, qui doivent s’ouvrir ce vendredi 26 juillet. Le président de la République est revenu sur son choix de dissoudre l’Assemblée nationale au soir des élections européennes du 9 juin, remportées par le Rassemblement national.

“J’ai fait ce choix en conscience, avec beaucoup de gravité, parce que l’Assemblée nationale ne correspondait plus à la société française”, a-t-il affirmé. “Tout le monde nous disait qu’à l’automne la motion de censure arriverait”, a justifié Emmanuel Macron, avant d’affirmer : “J’ai pris mes responsabilités en demandant aux Françaises et aux Français de choisir.”

Interrogé sur les résultats des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, qui n’ont pas permis de dégager une majorité claire, il a reconnu que la majorité sortante avait “perdu cette élection”, mais a jugé que “personne” n’avait “gagné”. Il a appelé les forces politiques à être “à la hauteur de ce qu’elles ont fait dans l’entre-deux-tours”. “La responsabilité de ces partis, c’est de faire quelque chose que toutes les démocraties européennes font, […] savoir faire des compromis”, a-t-il pointé.

Affirmant avoir choisi “la stabilité”, Emmanuel Macron a assumé maintenir le gouvernement Attal “aux affaires courantes” pour la durée des Jeux olympiques, au moins jusqu’à la mi-août, a-t-il précisé. Estimant que la responsabilité des partis politiques était “immense” pour la suite, il a cité la sécurité, l’accès aux services publics et le pouvoir d’achat comme priorités auxquelles devrait selon lui s’atteler le prochain gouvernement.

Emmanuel Macron a affirmé mardi qu’il n’avait pas l’intention de nommer de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques, “mi-août”, et a balayé la candidature surprise de la haute fonctionnaire Lucie Castets avancée par la gauche pour Matignon.





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