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Présidentielle américaine : Josh Shapiro, l’atout-maître de Kamala Harris ?


Le gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro vient d’annuler sa participation, ce week-end du 3 et 4 août, à trois événements se déroulant dans les îles Hampton dans l’Etat de New York. Une modification d’emploi du temps suspecte qui interroge, alors que Kamala Harris s’apprête à choisir le colistier qui l’accompagnera dans la quête du bureau Ovale. “Shapiro est annoncé parmi les mieux placés pour faire campagne à ses côtés. “Beaucoup spéculent sur le fait qu’il s’agit d’un signe qu’il sera vice-président”, a écrit Michael Kempner – organisateur d’un événement auquel était censé participer le gouverneur – dans une note à son réseau annonçant l’annulation, vue par le New York Times. “Bien que cela n’ait pas été confirmé, je continue de penser qu’il est la meilleure personne pour ce poste”, poursuit-il.

Dans ce même article, le New York Times précise néanmoins que Kamala Harris a demandé aux autres candidats pressentis pour le poste de colistier d’alléger leur emploi du temps. Le choix du colistier relève de plusieurs critères. Dans une interview croisée du New York Times menée par l’éditorialiste Frank Bruni, Jim Jordan – représentant du 4e district de l’Ohio – et Beth Myers – chargée de la sélection du colistier de Mitt Romney en 2012 -, s’intéressent en particulier à l’origine “géographique” du colistier et à “l’équilibrage idéologique” que formerait le ticket.

Josh Shapiro est à la tête d’un swing state – un Etat qui peut aussi bien être remporté par les républicains que par les démocrates. “En prenant en compte l’incertitude qui règne autour de l’issue du collège électoral [NDLR : aux Etats-Unis, ce sont les grands électeurs qui élisent le président], je suggérerai [à Kamala Harris] de choisir un candidat fort issu d’un swing state“, conseille Beth Myers. Pour autant, la présence d’un poids lourd d’un Etat pivot ne garantit pas toujours sa victoire. “Par exemple, en 2004, Kerry a choisi le sénateur John Edwards et a pourtant perdu la Caroline du Nord d’environ 12 points”, rappelle Jim Jordan. Pour rappel, la Pennsylvanie a été remportée par les démocrates en 2012 et 2020, avec les victoires de Barack Obama et Joe Biden mais glanée en 2016 par les républicains et Donald Trump.

Shapiro, pour une parité identitaire

Gouverneur depuis 2023, Josh Shapiro est à la tête de l’Etat duquel est originaire le président Joe Biden. Sur la question de la représentativité, il “pourrait être utile pour rallier les voix des Etats de la Rust Belt ou ceinture de la rouille en français, la région du nord-est des Etats-Unis ravagée par la désindustrialisation”, comme le rapporte le Nouvel Obs. En effet, au-delà de sa couleur de peau blanche qui contraste avec les origines indiennes et africaines de Kamala Harris, il représente une région moins dynamique que la Californie d’où est originaire la candidate démocrate.

“Le choix du colistier en dit beaucoup sur le candidat. En se tournant vers Paul Ryan [NDLR : colistier de Mitt Romney en 2012], nous espérions convoquer l’idée d’un duo apte à exercer le pouvoir, à l’aise avec les questions de gouvernement”, se rappelle Beth Myers. En choisissant Josh Shapiro, Kamala Harris pourrait transmettre le message d’une candidature qui parle à un maximum d’Américains dans un pays fracturé sur les questions économiques et identitaires.

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Après avoir annoncé qu’il renonçait à se présenter à l’élection présidentielle, Joe Biden a déclaré soutenir la candidature de Kamala Harris. Harris Bien presidentielle2024 sinformersurtiktok apprendreavectiktok

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Pourtant le Financial Times, pointe les “origines juives” de Josh Shapiro comme une entrave à ce narratif en composant un tandem avec “la première candidate afro-américaine”. Les tensions autour de la confession du gouverneur de Pennsylvanie sont si importantes qu’un “site web anonyme, NoGenocideJosh.org, invite les visiteurs à signer une pétition exhortant Kamala Harris à choisir quelqu’un d’autre”, rapporte un article du Wall Street Journal. La question israélienne divise chez les démocrates, où beaucoup se sont indignés de la ligne historique tenue par Joe Biden de soutenir l’Etat hébreu et son opération militaire dans la bande de Gaza.

Toujours selon l’article du Wall Street Journal, Shapiro est “le nouveau punching-ball de la gauche”. Le média américain assure que cette campagne de diffamation est orchestrée par “l’extrême gauche” et vise “présenter les juifs comme les auteurs ou les complices d’un génocide”. Pourtant, le journal rappelle que d’autres candidats au poste de vice-président ont aussi apporté un soutien public à Israël comme Mark Kelly – sénateur de l’Arizona – ou bien Andy Beshear, gouverneur du Kentucky.





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