Le Hezbollah ripostera “seul ou dans le cadre d’une réponse unifiée” de l’Iran et de ses alliés dans la région, a confirmé mardi Hassan Nasrallah, le leader mouvement islamiste libanais dans une allocution retransmise en direct. Des menaces qui font suite à l’assassinat de responsables du Hamas et du Hezbollah, mais qui font surtout craindre une escalade, et à l’issue, une nouvelle guerre au Moyen-Orient.
Ainsi, par la voix de leur chef de la diplomatie Antony Blinken, les Etats-Unis ont-ils enjoint Téhéran et Tel-Aviv à ne pas entrer dans un jeu de surenchère qui mènerait à un “conflit” dans la région. “Il ne devrait y avoir aucune escalade menée par quiconque dans ce conflit. Nous sommes impliqués dans une intense diplomatie avec des alliés et des partenaires et faisons passer ce message directement à l’Iran”, a fait savoir ce mardi le secrétaire d’Etat américain.
Les infos à retenir
⇒ Le chef du Hamas à Gaza érigé à la tête du mouvement terroriste palestinien
⇒ Blinken presse l’Iran et Israël d’éviter “l’escalade” vers un “conflit”
⇒ Israël : la dernière personne portée disparue après l’attaque du 7 octobre confirmée morte
Le chef du Hamas à Gaza érigé à la tête du mouvement terroriste palestinien
Quasiment une semaine jour pour jour après l’assassinat de leur chef Ismaïl Haniyeh, le Hamas s’est choisi une nouvelle tête. Ce mardi, le mouvement terroriste a annoncé avoir désigné pour lui succéder Yahya Sinouar, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, et qui compte parmi les hommes les plus recherchés par l’Etat hébreu.
Un “message fort” à Israël, confirme un responsable du Hamas. Même son de cloche du côté du Fatah avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, rival du Hamas, qui estime “logique” et “attendue” la nomination de Yahya Sinouar. Une personnalité “pragmatique, réaliste et logique”, a notamment égrainé un des responsables du Fatah.
Une nomination qui n’a toutefois pas manqué de faire réagir le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz. “La nomination de l’archi-terroriste Yahya Sinouar à la tête du Hamas, en remplacement d’Ismaïl Haniyeh, est une raison supplémentaire de l’éliminer rapidement et de rayer de la carte cette ignoble organisation”, a-t-il déclaré sur son compte X (anciennement Twitter).
Outre-Atlantique, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a pour sa part estimé qu’il revenait à Yahya Sinouar d’acter un cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec Israël. “Monsieur Sinouar a été et reste le premier décisionnaire en ce qui concerne la conclusion d’un cessez-le-feu” dans le territoire palestinien, a-t-il souligné.
Blinken presse l’Iran et Israël d’éviter “l’escalade” vers un “conflit”
Tandis que les tensions se sont intensifiées fin juillet avec l’assassinat d’Ismaïl Hanieyh imputé par le Hamas et le Hezbollah à Israël, le chef de la diplomatie américaine demande publiquement à Téhéran et à Tel-Aviv d’éviter une “escalade” qui aboutirait à un nouveau conflit militaire au Moyen-Orient. Une première depuis le 7 octobre dernier et la résurgence du conflit israélo-palestinien.
“Il ne devrait y avoir aucune escalade menée par quiconque dans ce conflit. Nous sommes impliqués dans une intense diplomatie avec des alliés et des partenaires et faisons passer ce message directement à l’Iran. Nous avons communiqué ce message directement à Israël”, a déclaré le secrétaire d’Etat lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Défense Lloyd Austin et leurs homologues australiens, Penny Wong et Richard Marles.
Et face aux menaces d’une riposte iranienne contre Tel-Aviv, Antony Blinken a également réitéré son soutien à l’Etat hébreu : “Notre engagement à l’égard d’Israël est inébranlable. Nous continuerons de défendre Israël contre des attaques de groupes terroristes ou de leurs soutiens, tout comme nous continuerons de défendre nos troupes”. Vendredi, le Pentagone a notamment annoncé avoir déployé des navires de guerre et des avions de combat supplémentaires pour défendre Israël et les soldats américains dans la région.
Israël : la dernière personne portée disparue après l’attaque du 7 octobre confirmée morte
Il aura fallu attendre près de dix mois pour que l’armée israélienne soit en mesure de l’affirmer : la dernière personne portée disparue en Israël au lendemain de l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre a été confirmée morte à la suite d’une “enquête approfondie”, a annoncé Tsahal dans un communiqué.
“Aujourd’hui, des représentants de l’armée israélienne ont officiellement informé la famille de Bilha Yinon qu’elle n’était plus en vie”, indique le communiqué qui précise que “des preuves ont été découvertes dans le secteur de la maison de Yinon qui, après des tests complexes, ont permis de vérifier son identité”, et d’établir qu’elle avait été “assassinée le 7 octobre”.
Ce jour-là, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1 198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon Tsahal.
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