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Cérémonie de clôture des JO de Paris : pourquoi la présence de Tom Cruise fait débat


Après des épreuves olympiques marquées par de nombreux sacres français, les JO de Paris 2024 doivent se conclure ce dimanche 11 août, au Stade de France de Saint-Denis. Prévue à partir de 21 heures, la cérémonie de clôture devrait mettre en valeur des stars françaises comme américaines afin de symboliser le passage de relais entre Paris 2024 et Los Angeles 2028.

Parmi les célébrités attendues : l’acteur américain Tom Cruise. Selon le média américain TMZ, l’acteur connu pour ses rôles dans “Mission : Impossible” et “Top Gun” pourrait faire une cascade sur le toit du Stade de France. Une participation confirmée à demi-mot par la ministre démissionnaire des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, qui a défendu samedi sa présence sur Franceinfo. Et ce, malgré son appartenance revendiquée avec la scientologie, plusieurs fois épinglée pour dérives sectaires.

Un scientologue très médiatique

Fondée en 1952 par L. Ron Hubbard, cette organisation se présente comme une religion, bien qu’elle soit considérée en France comme une secte par plusieurs rapports parlementaires et qu’elle soit surveillée par la Mission interministérielle de vigilance contre les dérives sectaires (Miviludes). Début août, la Miviludes rappelait ainsi les “risques de déstabilisation mentale, d’exigences financières exorbitantes, et de rupture avec l’environnement d’origine, notamment familial” de la scientologie, dont plusieurs adeptes ou structures ont été condamnés en France, notamment pour escroquerie.

Dès lors, la présence de Tom Cruise aux JO 2024 pose question, car l’acteur américain est l’une des figures médiatiques les plus importantes de la scientologie dans le monde. “Cruise est scientologue depuis presque aussi longtemps qu’il est devenu célèbre : son introduction à l’église aurait été négociée vers 1986 (la même année Top Gun il est sorti)”, raconte ainsi le magazine américain Rolling Stone. Depuis le début des années 2000, l’acteur profite ainsi de sa célébrité pour faire régulièrement la promotion de la scientologie, notamment en marge de la sortie de ses films. En 2016, sur le tapis rouge londonien du film “Jack Reacher”, Tom Cruise avait qualifié la dérive sectaire de “belle religion” l’ayant “aidé incroyablement dans [sa] vie”, rapportait le quotidien The Guardian.

Questionnée sur la présence d’un adepte médiatique de la scientologie à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris 2024, la ministre Amélie Oudéa-Castéra a botté en touche, préférant souligner la “personnalité extraordinairement populaire”. “Ne cherchons pas toujours les polémiques là où elles ne sont pas”, estime la ministre démissionnaire des Sports et des JO.

Un mouvement sectaire présent en marge des JO

Pourtant, la présence de la scientologie en marge des Jeux olympiques se pose. Fraîchement installée en avril dans ses locaux de Saint-Denis, à une encablure du Stade de France, la branche française de l’organisation proposait début août des cafés et boissons fraîches aux passants en route pour le stade, tout en les invitant à visiter son quartier général.

Par ailleurs, le mouvement sectaire a aussi tenté de profiter de la visibilité des JO 2024 via une vaste opération de sensibilisation. Lancée peu avant le début des jeux via l’association “Non à la drogue, oui à la vie”, celle-ci ambitionnait de distribuer jusqu’à dimanche un million de petits livrets mettant en garde contre les dangers des drogues. Un message a priori très consensuel, d’autant que nulle part, sur les trente pages du livret, n’est mentionnée la scientologie.

“Si vous ne savez pas qui ils sont, vous vous laissez prendre par ces belles valeurs. Ils disent être là pour aider les toxicomanes, mais en réalité cela permet un embrigadement”, dénonce à l’AFP Catherine Katz, présidente de l’Unadfi, une association de défense des victimes des sectes. Dès lors, l’ancienne magistrate juge problématique la participation de Tom Cruise à la cérémonie de clôture : “le simple fait que l’on évoque sa présence est une insulte aux victimes. C’est vraiment un mauvais message.”




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