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Paris, capitale mondiale des arts premiers : nos conseils si vous voulez investir


La France est toujours l’épicentre des arts premiers. C’est à Paris que sont organisées les plus belles ventes aux enchères d’œuvres en provenance d’Afrique et d’Océanie. On y trouve aussi la plus grande concentration de galeries spécialisées. Et chaque année, le salon international “Parcours des mondes” attire les collectionneurs les plus pointus. Le musée du quai Branly et sa politique d’expositions y sont pour beaucoup, de même que la présence en France de passionnés comme le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, président d’honneur de cet événement. La cohorte des amateurs ne cesse donc de croître. Heureusement, malgré cet engouement, de nombreux artefacts restent accessibles.

Les arts d’Afrique sont connus du public depuis que Picasso s’en est inspiré. Les prix sont très variables. Dans la catégorie des masques -l’objet le plus recherché-, les prix commencent, pour une belle pièce comme un masque Punu à la face blanche, entre 4 000 et 10 000 euros et oscillent entre 10 000 et 30 000 euros pour un masque Gouro associant des éléments animaliers sur la coiffure. Mais ils peuvent aussi atteindre des sommets. En mars 2022, à Montpellier, un masque Fang du XIXe siècle destiné à rendre la justice était adjugé 5,25 millions d’euros. Il talonne les records obtenus par un masque Fang de la collection Vérité, vendu 5,75 millions d’euros en juin 2006, et par une tête Fang de la collection Périnet, adjugée 7,68 millions d’euros en juin 2021. On retrouve des écarts similaires dans les statues.

Peignes et cloches à partir de 2 000 euros

Les objets de la vie courante sont plus abordables et permettent, à partir de 2 000 euros, de commencer une collection. Il s’agit de peignes, de cuillers, de plats, de cloches ou de poulies pour rouets, souvent sculptés de personnages, d’animaux ou de végétaux. Ces pièces ont de plus en plus de succès mais on ne constate pas de surchauffe au niveau des prix.

Les arts d’Océanie sont moins célèbres que ceux d’Afrique. Certains prix sont pourtant retentissants. Le plus élevé a été enregistré à Paris, chez Christie’s, lors de la vente de la collection de Michel Périnet. Un spectaculaire masque micronésien des îles Mortlock s’y est vendu 9,1 millions d’euros, un record pour un chef-d’œuvre de cette région du monde. Fort heureusement, l’essentiel de l’art de ces îles lointaines trouve preneur à moindre coût. On peut s’offrir des petites sculptures pour moins de 10 000 euros. Les objets du quotidien – massues, pagaies, bols à offrandes, crochets, haches et coffres – sont accessibles à partir de 2 000 euros, les prix pouvant vite grimper pour les pièces finement ouvragées. Pour acheter un beau moaï, effigie masculine de l’île de Pâques, il faut compter en revanche plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Privilégiez les galeristes ayant pignon sur rue

Plus confidentiels encore sont les arts des Indiens d’Amérique et des Inuits. Les objets de très belle qualité sont légion, comme ces poupées kachinas des Indiens hopis aux couleurs chatoyantes – entre 3 000 et 10 000 euros -, ou ces petites sculptures en ivoire de morse des Inuits proposées dans une large gamme de prix, les pièces très anciennes pouvant cependant atteindre des montants élevés.

Si vous envisagez d’acheter de l’art premier sans être expert, évitez les ventes sur les sites Internet généralistes et entre particuliers. Passez impérativement par une galerie ayant pignon sur rue – à Paris, elles se trouvent essentiellement dans le VIe arrondissement – ou achetez dans une vente aux enchères en présence d’un spécialiste. Vous éviterez les déconvenues.

Vous pouvez aussi profiter, du 10 au 15 septembre, du “Parcours des mondes” pour faire votre œil (renseignements sur Parcours-des-mondes.com). En déambulant dans les galeries d’art du quartier Saint-Germain-des-Prés, à proximité de la Seine, vous y découvrirez les arts d’Afrique, d’Océanie, d’Asie et des Amériques. Cette manifestation regroupe une soixantaine de participants, les galeristes français accueillant leurs homologues venus du monde entier. Elle permet de voir et d’acheter des masques et objets inuits anciens, des sculptures et des objets usuels d’Afrique et d’Asie, des poupées kachinas… L’éventail des prix est large, de 1 000 euros à plusieurs centaines de milliers d’euros, ce qui permet de séduire des amateurs débutants comme des collectionneurs aguerris et de grands musées.




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