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Ventes de livres : Mélissa Da Costa s’arroge la plus haute marche du podium

Cela ne vous étonnera pas, on vous parlera essentiellement cette semaine des fictions. Deux bonnes raisons : d’une part, rien ne bouge ou presque du côté des essais, où le désormais célèbre Philippe Boxho, médecin légiste de son état, boucle un été époustouflant avec ses deux ouvrages (Les morts ont la parole et Entretien avec un cadavre, publiés par Kennes) au firmament.

On signalera juste les retours d’Amin Maalouf et de son Labyrinthe des égarés. L’Occident et ses adversaires (Grasset) à la 15e place, d’Emmanuel Todd, et de Baptiste Touverey, La Défaite de l’Occident(Gallimard), au 19e rang et de Guillaume Meurice (Dans l’oreille du cyclone, Seuil) au 20e. D’autre part, les premiers titres de la rentrée littéraire 2024 pointent déjà leur nez.

3817 palmares

Avec, primus inter pares, Tenir deboutde Mélissa Da Costa, curieusement publié le 14 août, qui s’arroge la plus haute marche du podium avec près de 22 000 exemplaires vendus en quatre jours. On notera, au passage, que sa maison d’édition, Albin Michel, continue sur sa lancée triomphante, ayant caracolé tout l’été avec les romans de Philippe Collin (Le Barman du Ritz) et de Thomas Schlesser (Les Yeux de Mona). Mais revenons à notre recordwoman des ventes (1,3 million d’exemplaires en 2023, grand format et poches confondus), Mélissa Da Costa, qui prend donc la tête avec son histoire d’un quadra qui va enfin quitter sa femme légitime pour s’installer avec sa maîtresse quand le destin en décide autrement. Faut dire qu’Albin Michel n’a pas lésiné en effectuant un premier tirage à 180 000 exemplaires (deux nouvelles impressions de 30 000 unités étant d’ores et programmés selon nos confrères de Livres Hebdo).

Derrière elle, Gaël Faye ne démérite pas, loin de là. Absent des librairies depuis huit ans et son Petit Pays, il revient sur le devant de la scène avec Jacaranda (Grasset), un superbe roman sur le Rwanda contemporain où il est notamment question du procès des génocidaires Hutu et de la difficile cohabitation interethnique. Troisième auteur à tirer les marrons du feu, Kamel Daoud, dont le nouveau roman, Houris (Gallimard) prend la 13e place. Il y traite de la guerre civile algérienne, cette décennie noire des années 1990 opposant “les ombrageux militaires et les barbus de Dieu”. Et si l’on descend un tout petit peu au-delà du 20e rang, on voit apparaître en 21e position Maylis de Kerangal et son délicat roman sur Le Havre, Jour de ressac (Verticales) et aux 25e et 26e rangs Olivier Guez avec Mesopotamia (Grasset) et Alice Zeniter et son Frapper l’épopée (Flammarion).




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