* . * . * .

EN DIRECT. Consultations de Macron : Faure n’ira pas à l’Elysée, refusant d’être “complice d’une parodie de démocratie”


Toujours pas de fumée blanche. Quarante-deux jours après avoir accepté la démission du gouvernement de Gabriel Attal (un record depuis l’après-guerre), la succession flotte dans les limbes. Emmanuel Macron doit ouvrir, ce mardi 27 août, un “nouveau cycle de consultations”, sans LFI ni le RN, mais avec le renfort de “personnalités” censées l’aider à sortir de l’impasse, après avoir balayé l’option Lucie Castets, suscitant l’ire à gauche.

Les infos à retenir

Poursuite des concertations à l’Elysée ce mardi

⇒ Le NFP dénonce un “coup de force institutionnel” de Macron

⇒ LFI veut présenter une procédure de destitution du président de la République

Macron ouvre de nouvelles concertations

Espérant débloquer la situation et en recherche de “stabilité institutionnelle”, le chef de l’Etat veut continuer à échanger mardi avec les responsables des partis, mais aussi avec “des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’Etat et de la République”, a-t-il fait savoir lundi soir dans un communiqué.

Si ni le programme, ni le casting, n’ont été communiqués par la présidence, une certitude : l’ensemble du spectre politique ne sera pas représenté. A l’extrême droite, le Rassemblement national (RN) et ses alliés menés par Éric Ciotti ne seront pas conviés, a indiqué un proche du président. A gauche, La France insoumise, présentée comme un épouvantail par ses adversaires macronistes et de droite, ne recevra pas non plus de carton d’invitation.

Faure (PS) n’ira pas à l’Elysée

Olivier Faure (PS) n’ira pas à l’Elysée, refusant d’être “complice d’une parodie de démocratie”.

Le NFP dénonce “un coup de force antidémocratique”

“Coup de force antidémocratique inacceptable”, appel à une “grande mobilisation populaire”, “irresponsabilité démocratique dangereuse” : la gauche s’est insurgée lundi contre la décision d’Emmanuel Macron d’exclure l’option d’un gouvernement de gauche menée par Lucie Castets, au nom de la “stabilité institutionnelle”.

“C’est un coup de force antidémocratique tout à fait inacceptable qui se fait sur la base d’une argumentation qui n’a aucun sens”, a affirmé Manuel Bompard sur BFMTV, assurant qu’ils n’iraient “pas participer à une nouvelle tentative de consultation”. Le patron des communistes Fabien Roussel a lui appelé lundi sur BFMTV à “une grande mobilisation populaire” dans “les jours prochains”. Pour la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, “invoquer la stabilité quand on a dissous sans aucune concertation et qu’on refuse le résultat d’une élection pour laquelle les Français n’ont jamais été aussi nombreux à se déplacer est d’une irresponsabilité démocratique dangereuse”.

Une motion de destitution bientôt présentée à l’Assemblée ?

Dans la soirée, Manuel Bompard a annoncé sur X qu’une motion de destitution à l’encontre du chef de l’Etat “sera présentée par les députés insoumis au bureau de l’Assemblée nationale conformément à l’article 68 de la Constitution”, pour s’opposer à “un abus de pouvoir”. Un levier évoqué par le parti de gauche depuis quelques jours déjà.

La CGT appelle à la “mobilisation”

Réforme des retraites, assurance-chômage, pouvoir d’achat… Alors que de nombreux sujets sociaux restent en suspens après la dissolution de l’Assemblée nationale, la CGT maintient la pression et annonce une première “mobilisation” à l’automne, à contre-courant de ses partenaires qui attendent le futur gouvernement.

“Je ne vais pas annoncer des mouvements alors qu’on ne sait pas quel va être le gouvernement, quelles méthodes il va utiliser et quels seront ses sujets”, a expliqué à l’AFP le patron de la CFTC Cyril Chabanier. Même constat du côté de la CFE-CGC : “On ne fait pas de grève préalable”, a abondé François Hommeril, se disant tout de même “groggy”. “On est en septembre et on ne sait pas trop comment vont se passer les choses.”





Source