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Environnement, immigration… Ce qu’il faut retenir de l’interview de Kamala Harris


“Je pense que les gens sont prêts à aller de l’avant, comme l’ont fait des générations d’Américains nourris d’espoir et d’optimisme”, a déclaré jeudi soir la vice-présidente américaine, Kamala Harris, dans sa première interview de candidate à la Maison-Blanche, depuis son investiture officielle par le Parti démocrate la semaine dernière. Elle était interviewée en compagnie de son colistier, Tim Waltz, par la journaliste de la chaîne CNN Dana Bash.

Critiquant le bilan de Donald Trump, son adversaire républicain, qui selon elle “a vraiment mis en avant un programme […] divisant réellement notre nation”, elle a affirmé que les gens étaient “prêts à tourner la page”. Elle s’est pour cela exprimée sur plusieurs sujets d’actualité, de l’immigration à l’environnement en passant par la constitution de son cabinet.

Prendre un Républicain dans son cabinet

Kamala Harris s’est dite ouverte à l’idée de prendre un membre du Parti républicain dans son cabinet. Elle a en revanche déclaré qu’elle n’avait pas de nom particulier à l’esprit. “Il reste soixante-huit jours avant l’élection, donc je ne mets pas la charrue avant les bœufs”, a-t-elle répondu à la journaliste de CNN. “Mais je le ferais. Je crois que c’est vraiment important. J’ai passé ma carrière à inviter la diversité d’opinion. Je pense qu’il est important d’avoir autour de la table, lorsque des décisions importantes sont prises, des personnes qui ont des points de vue différents, des expériences différentes. Et je pense qu’il serait dans l’intérêt du public américain d’avoir un membre de mon cabinet qui soit républicain.”

Par le passé, rappelle le New York Times, plusieurs présidents américains ont nommé des membres du parti adverse dans leur cabinet. Barack Obama avait nommé l’ancien représentant républicain de l’Illinois, Ray LaHood, au poste de ministre des Transports ou l’ancien sénateur du Nebraska, Chuck Hagel, à la Défense. George W. Bush avait choisi Norman Mineta, un démocrate, comme ministre des Transports. Donald Trump et Joe Biden n’ont toutefois pas poursuivi cette tradition.

Aider la classe moyenne

“Avant tout, l’une de mes plus grandes priorités est de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir et renforcer la classe moyenne”, a déclaré Kamala Harris, interrogée sur les mesures à court terme qu’elle comptait prendre en cas de victoire. Sans donner plus de détails sur son programme, elle est revenue sur le plan économique qu’elle avait présenté mi-août.

Parmi ces mesures déjà présentées : la création d’un crédit d’impôt à la naissance, la réduction du coût des denrées alimentaires et la mise en place d’aides pour rendre le logement et la location plus abordables.

Elle a également défendu l’action du gouvernement Biden, affirmant : “Nous devions redresser l’économie, et nous l’avons fait”. “Il reste encore beaucoup à faire, mais c’est du bon travail”.

Environnement

Interrogée par Dana Bash sur ses changements d’opinion à propos de plusieurs grands sujets, tels que l’environnement ou l’immigration, Kamala Harris s’est défendue de tout changement de valeurs. “L’aspect le plus important de ma politique et des mes décisions est que mes valeurs n’ont pas changé”, a-t-elle affirmé.

“J’ai toujours pensé – et j’y ai travaillé – que la crise climatique était réelle, qu’il s’agissait d’une question urgente à laquelle nous devrions appliquer des mesures respectant des délais”, a-t-elle déclaré. Elle a affirmé qu’elle n’interdirait pas le “fracking”, la fracturation hydraulique, un procédé d’extraction de gaz qui engendre une pollution des sols.

“Ce que j’ai vu, c’est que nous pouvons développer une économie florissante basée sur les énergies propres sans interdire la fracturation hydraulique”, a-t-elle expliqué. “En tant que vice-présidente, je n’ai pas interdit la fracturation. En tant que présidente, je n’interdirai pas la fracturation hydraulique”.

Immigration

Sur l’immigration, l’un des thèmes favoris de la campagne du candidat républicain Donald Trump, Kamala Harris a rappelé la loi et martelé une fois encore que ses valeurs n’avaient “pas changé”. “Je pense qu’il devrait y avoir des conséquences. Nous avons des lois qui doivent être respectées et appliquées”, a-t-elle déclaré au sujet des entrées illégales sur le territoire. “En tant que présidente, je ferai respecter nos lois”, a-t-elle promis. “J’ai passé deux mandats en tant que procureur général de Californie à poursuivre des organisations criminelles transnationales”.

Kamala Harris a également été interrogée sur le sujet brûlant du conflit israélo-palestinien. Elle a réitéré son soutien au droit d’Israël “à se défendre” et a déclaré qu’elle ne suspendrait pas les livraisons américaines d’armes à Israël, même si elle considère que “beaucoup trop de Palestiniens innocents ont été tués”.

“BORING” (ennuyeux), a réagi à l’interview Donald Trump sur son réseau social Truth Social. Selon le compilateur de sondages du New York Times, le duel avec le candidat républicain, déstabilisé depuis l’abandon de Joe Biden, reste indécis, avec une très courte avance de Kamala Harris dans certains Etats clés. Comme elle, Donald Trump multiplie les déplacements et meetings dans les swing states, les Etats pivot qui peuvent faire basculer l’élection présidentielle du 5 novembre. Kamala Harris est actuellement en déplacement en Géorgie, l’un d’entre eux, depuis lequel a été enregistré l’interview de CNN.





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