Elle a tenu à tempérer l’enthousiasme. Le maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel exige que “toutes les procédures et consultations” soient “respectées”, a affirmé dimanche 1er septembre la ministre de la Culture démissionnaire Rachida Dati, par ailleurs opposante à Anne Hidalgo au sein du Conseil de Paris, au lendemain de l’annonce du projet par la maire de Paris.
Anne Hidalgo avait révélé, samedi au quotidien Ouest France, que ces anneaux resteraient au premier étage de la célèbre tour, sans évoquer de concertation sur le sujet. “En tant que maire de Paris, la décision me revient et j’ai l’accord du CIO. Donc oui, ils vont rester sur la tour Eiffel”, disait-elle.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques sont un moment de joie qui rassemble tous les français. La protection de notre patrimoine commun sur la durée les unit également.
La Tour Eiffel est un monument protégé, œuvre d’un immense ingénieur et créateur. Le respect de son geste…
— Rachida Dati ن (@datirachida) September 1, 2024
“La tour Eiffel est un monument protégé, œuvre d’un immense ingénieur et créateur. Le respect de son geste architectural et de son œuvre nécessite, avant d’y apporter toute modification substantielle, une autorisation de travaux et une évaluation de l’impact, conformément au code du patrimoine”, a-t-elle ajouté. La ministre démissionnaire a précisé que l’accrochage des anneaux avait été autorisé “à titre temporaire”.
“Le symbole d’une organisation extérieure”
L’Association des descendants de Gustave Eiffel (AGDE) a également affirmé “sa désapprobation”. “Il ne nous paraît pas opportun que la tour Eiffel, devenue depuis sa construction il y a 135 ans le symbole de Paris et par extension de la France elle-même dans le monde, se voie adjoindre le symbole d’une organisation extérieure, de façon pérenne, quel qu’en soit le prestige”, a-t-elle écrit dans un communiqué.
“Que les anneaux restent un peu plus longtemps que les Jeux paralympiques, pourquoi pas ? Nous n’y voyons pas d’inconvénient”, a déclaré à l’AFP son président, Olivier Berthelot-Eiffel, arrière-arrière-petit-fils de Gustave Eiffel. “Mais la tour Eiffel n’a pas une vocation d’antenne publicitaire. Anne Hidalgo aurait sûrement dû dire qu’elle souhaitait garder les anneaux olympiques, pas qu’elle l’avait décidé, et demander l’avis du Conseil de Paris et de personnalités compétentes”, a-t-il ajouté.
La tour Eiffel reste, à quelques nuances de peinture près, et hormis les effets des évolutions technologiques, la même que celle érigée par Gustave Eiffel pour l’Exposition universelle de 1889. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1964.
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