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Sommet Chine-Afrique : ce que promet Xi Jinping aux dirigeants africains


“Dans les trois prochaines années, le gouvernement chinois veut fournir un soutien financier à hauteur de 360 milliards de yuans” : à l’occasion du Forum sur la coopération sino-africaine, le président chinois Xi Jinping a promis ce jeudi 5 septembre plus de 50 milliards de dollars de financement sur trois ans aux pays africains, une somme équivalente à 45 milliards d’euros.

Plus grand rendez-vous diplomatique organisé à Pékin depuis la pandémie de Covid-19, le sommet du forum réunit depuis le mercredi 4 et jusqu’à ce vendredi 6 septembre plus de 50 dirigeants africains, selon les médias d’État chinois. L’occasion de renforcer les relations Chine-Afrique qui connaissent actuellement, selon le discours de Xi Jinping lors de la cérémonie d’ouverture, leur “meilleure période de l’histoire”. “La Chine est prête à approfondir sa coopération avec les pays africains dans l’industrie, l’agriculture, les infrastructures, le commerce et les investissements”, a ajouté le chef d’Etat.

Outre la promesse de créer au moins un million d’emplois en Afrique, Pékin fournira 141 millions de dollars en subventions dans le domaine militaire et assurera de nombreuses formations. Au total, 6 000 militaires et 1 000 policiers et agents des forces de l’ordre en Afrique devraient bénéficier de cet accompagnement.

Des projets qui interrogent

Ces actions s’inscrivent dans la stratégie d’influence de l’Empire du milieu sur le continent. Avec 167,8 milliards de dollars (151,8 milliards d’euros) en échanges bilatéraux au premier semestre 2024, selon les médias officiels chinois, le pays est déjà le premier partenaire commercial du continent africain. Ces deux dernières décennies, des centaines de milliers d’ouvriers et d’ingénieurs ont été envoyés en Afrique, permettant à la Chine de gagner un accès privilégié aux vastes ressources naturelles du continent, notamment le cuivre, l’or et le lithium.

Les prêts des banques publiques ont, quant à eux, permis de financer de nombreuses infrastructures destinées à doper la croissance africaine (voies ferrées, ports, routes…). Des projets qui n’ont pas manqué de soulever des interrogations en contribuant à creuser l’endettement de certains pays. Le montant des prêts accordés par la Chine aux pays africains avait toutefois été divisé par six l’année passée par rapport aux sommets atteints en 2016, où il frôlait les 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros).

Une réduction des investissements en Afrique justifiée, selon les analystes, par le ralentissement économique actuel en Chine. Et ce, malgré la concurrence croissante avec les Etats-Unis sur ce continent, en matière d’influence politique et d’accès aux ressources naturelles.

Plus de coopération

En marge du sommet, le président chinois a eu ces derniers jours des entretiens en tête-à-tête avec une dizaine de dirigeants africains, promettant plus de coopération dans toute une série de projets. Mercredi 4 septembre, le président zambien Hakainde Hichilema a ainsi annoncé un accord entre la compagnie nationale d’électricité zambienne (ZESCO) et le groupe chinois PowerChina pour étendre l’usage de panneaux solaires sur les toits dans ce pays d’Afrique australe. Selon les médias zambiens, Pékin aurait également promis un milliard de dollars afin de faire avancer le projet de train entre la Tanzanie et la Zambie. Un aménagement crucial dans cette partie du continent africain riche en ressources naturelles.

Le Nigeria, l’un des pays africains ayant le plus emprunté à la Chine, et le géant asiatique ont, eux, annoncé prévoir de “renforcer la coopération” dans les infrastructures, notamment “le transport, les ports et les zones de libre-échange”. Le Zimbabwe quant à lui a obtenu la promesse d’une coopération renforcée dans “l’agriculture, l’exploitation minière, les énergies propres et les infrastructures de transport”, selon un communiqué.

Le président du Kenya, William Ruto, a de son côté indiqué que Xi Jinping avait promis l’ouverture du marché chinois aux produits agricoles de son pays. Les deux parties se sont aussi mises d’accord sur l’expansion de la ligne ferroviaire du Standard Gauge Railway (SGR), reliant la capitale Nairobi au port de Mombasa, notamment financée par la Banque d’exportation et d’importation de Chine (Exim Bank). Outre ces projets, Pékin s’est aussi engagé à davantage de coopération sur l’autoroute Rironi-Mau Summit-Malaba, qui devrait coûter 1,2 milliard de dollars selon les médias kenyans. L’an dernier, William Ruto avait demandé à la Chine un prêt d’un milliard de dollars et la restructuration de la dette existante : son pays doit aujourd’hui rembourser plus de 8 milliards de dollars à la Chine.

S’exprimant également à Pékin, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a, quant à lui, assuré que la Chine et l’Afrique pouvaient “mener la révolution des énergies renouvelables”. À une seule condition : coopérer.




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