Professeur d’histoire globale à Oxford, Peter Frankopan est, en 2015, devenu une star avec son best-seller Les Routes de la soie. Fort de son millier de pages, Les Métamorphoses de la Terre est un projet encore plus monumental. Des premiers hominiens apparus il y a sept millions d’années jusqu’à… Vladimir Poutine, l’historien y raconte les liens entre nature et histoire humaine. Comment les transformations de l’environnement ont-elles façonné les civilisations, et inversement ? La conclusion de cette impressionnante odyssée reste ouverte. Si l’on se veut optimiste, on peut se dire que l’humanité a réussi à s’adapter aux cataclysmes, aux glaciations et aux périodes de réchauffement. En revanche, si l’on est d’humeur pessimiste, Peter Frankopan nous prouve à quel point notre espèce a toujours réussi à saccager ce qu’il y avait autour d’elle. Entretien.
L’Express : Vous êtes au départ spécialiste de l’Empire byzantin, puis êtes devenu célèbre avec votre livre sur les routes de la soie. Pourquoi avoir voulu écrire un ouvrage aussi ambitieux sur les liens entre l’environnement et l’histoire humaine ?
Peter Frankopan : Quand j’ai grandi dans les années 1980, entre les pluies acides, le désastre de Tchernobyl ou la crainte d’un hiver nucléaire, la problématique écologique était déjà de plus en plus présente. C’est aujourd’hui le grand défi géopolitique et économique du XXIe siècle. Il ne s’agit pas que du réchauffement climatique, mais aussi de l’utilisation des ressources, du stress hydraulique ou des extinctions de masse. C’est une question existentielle. Comment en sommes-nous arrivés à un point où nous aurions besoin de 1,6 Terre pour maintenir notre niveau de vie actuel ? Le problème, c’est que nous nous sommes détachés du monde réel. Personne ne sait quelle quantité d’eau est nécessaire pour une chemise en coton comme vous en portez. Personne ne se demande d’où vient le silicone dans les microprocesseurs.
Par ailleurs, les historiens peuvent aujourd’hui s’appuyer sur des techniques révolutionnaires, comme la génétique, qui leur fournissent des données inédites. Nombre d’entre elles sont liées aux évolutions environnementales et au climat, à l’image des carottes de glace qui mesurent les éruptions volcaniques comme les activités humaines passées. Nous connaissons ainsi la masse de métaux ou de bois brûlée du temps de l’Empire romain. Ces données époustouflantes enrichissent considérablement notre travail.
La première partie de votre livre rappelle que les changements environnementaux ont été considérables à l’échelle de la planète bien sûr, mais même de notre espèce…
Un changement de 2 °C est effectivement modeste sur le long terme, si on considère non seulement l’histoire de la Terre, mais même de l’humanité. Mais le vrai défi aujourd’hui, c’est la vitesse inédite de ce changement. Selon une étude récente, nous avons la plus forte concentration en dioxyde de carbone dans l’atmosphère depuis 16 millions d’années. Selon l’institut Berkeley Earth, juillet 2024 a été, tout comme juillet 2023, le mois le plus chaud depuis que les mesures sont enregistrées, surpassant de 1,5 °C la moyenne entre 1850 et 1900. C’est un défi d’autant plus ardu que nous n’avons jamais été aussi nombreux sur cette planète. Pourquoi ? Parce que les humains sont très bons pour exploiter les ressources, pour innover et “dompter” le monde naturel. Mais il y a toujours un prix à payer.
A l’échelle de l’histoire de la planète, les humains ne sont là que depuis une très courte période. Les premiers hommes anatomiquement modernes (y compris les Néandertaliens) sont apparus il y a 500 000 ans environ. Nous sommes un peu comme ces invités de dernière minute qui détruisent la maison dans laquelle ils ont été conviés, en pensant que tout est à eux. Mais la nature ne se soucie pas vraiment du fait que nous réussissons ou non. C’est très important de s’en souvenir.
Vous soulignez que les préoccupations écologiques sont presque aussi vieilles que l’humanité, de L’Epopée de Gilgamesh à Hésiode avertissant sur les risques d’uriner ou déféquer dans les rivières…
Avant l’invention de l’écriture, on ne peut que spéculer sur les préoccupations des humains. Mais presque depuis le début de l’écriture, on a vu des avertissements sur les conséquences négatives d’une surexploitation de la nature. L’Epopée de Gilgamesh explique que la sécheresse fait suite à la déforestation. Le meurtre par Gilgamesh de Humbaba, dieu de la forêt, est une métaphore de la déforestation de la Mésopotamie. La Genèse met aussi en avant la responsabilité qu’ont les humains à respecter la nature, sous peine d’être punis. Adam et Eve est une fable écologique. Les deux vivent dans un jardin parfait, mais après avoir touché au fruit défendu, ils sont expulsés et doivent désormais survivre dans un monde marqué par les inondations, les pénuries et les famines.
Dans différentes croyances, il y a donc eu très tôt un lien entre morale et soutenabilité environnementale. Dans la civilisation chinoise également, on pensait qu’un souverain bon et juste est récompensé par des conditions environnementales permettant des récoltes fructueuses. Les pénuries étaient associées à un manquement moral du dirigeant. On peut d’ailleurs constater que les mouvements écologistes actuels ont conservé des fondements très religieux, parlant volontiers d’apocalypse et fustigeant les personnes riches qui prennent trop l’avion.
La modeste pomme de terre a réellement changé le monde
Une tendance actuelle en histoire consiste à expliquer la chute de civilisations et d’empires, comme les Romains ou les Incas, par des facteurs environnementaux. Qu’en pensez-vous ?
Les livres très sérieux de confrères historiens traitant de ces sujets peuvent être simplifiés dans les médias. Bien sûr, une mauvaise récolte ou des pluies torrentielles n’expliquent pas, à elles seules, la chute d’une civilisation. Mais l’environnement est toujours un facteur important, parmi d’autres. Dans le cas des Mayas, par exemple, l’élément clé, c’est que les cités-Etats constituant cette civilisation étaient très connectées entre elles, facilitant les échanges de biens et d’idées. Mais en étant confrontés à certains endroits à une déforestation rapide, des sécheresses et des pénuries de récoltes, la structure s’est affaiblie. Des études récentes ont aussi montré que le cinabre, employé par les Mayas pour produire des teintures et peintures, a pollué les réservoirs. Les effets d’une exposition chronique au mercure sur l’obésité et les fonctions cognitives ont pu ébranler des structures sociales déjà sous pression. Il n’y a en tout cas pas eu un effondrement soudain du monde maya : tandis que certains sites ont connu un dépeuplement rapide, certains royaumes ont continué à survivre, le dernier n’étant tombé aux mains des Espagnols qu’en 1697.
De manière générale, la stabilité politique dépend du fait d’avoir assez de nourriture pour tout le monde, et de l’eau pour irriguer les cultures et assurer les besoins sanitaires. Or la surexploitation et l’urbanisation nées du succès d’une civilisation provoquent souvent une pression sur les ressources. A Angkor, capitale de l’Empire khmer, il y a ainsi eu jusqu’à 750 000 personnes selon certains chercheurs. Comment nourrir tout le monde ? On y a construit d’énormes greniers à vivres pour faire face à l’afflux d’habitants. La ville reposait aussi sur un système complexe de réservoir et de canaux, nécessitant des coûts élevés de main-d’œuvre. Mais de nouvelles opportunités nées des connexions maritimes ont pu convaincre les élites de partir s’installer ailleurs. Les réseaux hydrauliques qui avaient fait d’Angkor l’une des plus grandes villes d’Asie se sont ainsi retrouvés à l’abandon, faute d’expertise et d’investissements.
Selon vous, on peut même établir un lien entre climat et persécutions des minorités. Expliquez-nous…
Si on regarde les données en Europe entre les XIIe et XIXe siècles, on constate qu’une baisse de la température moyenne d’environ un tiers de degré durant la saison des cultures est corrélée à une augmentation de la probabilité que des juifs soient persécutés au cours des cinq années suivantes. C’est d’autant plus le cas dans les zones où les sols sont de mauvaise qualité et les institutions faibles. Cela s’explique par le fait qu’en cas de pression économique, vous cherchez un bouc émissaire. On a aussi vu la persécution de communautés chrétiennes en Egypte au XIVe siècle. A cette époque-là, de trop faibles crues du Nil ont souvent inspiré des mesures de répression à l’encontre des minorités, ainsi que l’application de décrets contre la prostitution, l’alcool ou le port de vêtements impudiques, tandis que de nouvelles mosquées étaient construites.
On peut voir des échos actuels, avec les débats sur les immigrés : quand les tensions économiques augmentent, on cherche toujours des responsables…
Nous sommes aujourd’hui obsédés par les traditions et l’authenticité. Mais vous rappelez que la tomate chère la cuisine italienne, le paprika que l’on pense hongrois ou l’ananas associée à l’Afrique tropicale sont en réalité d’origine américaine…
Nous sommes persuadés que les pommes de terre ne peuvent venir que de Grande-Bretagne ou de Belgique, pays des frites (rires). La découverte d’un “Nouveau Monde” à la fin du XVe siècle a bien sûr débouché sur des massacres de populations d’autochtones, de l’esclavage et d’épidémies. Mais c’est aussi une révolution de notre environnement, avec une mondialisation de la faune et de la flore. Les chevaux, qui ont été importés au XVIe siècle sur le continent américain, ont permis la colonisation par les Européens. Avant la révolution industrielle, les chevaux étaient la clé pour la construction des grands empires. Les Européens ont ainsi bouleversé l’écosystème américain. Mais dans le sens inverse, les pommes de terre, le maïs ou les tomates ont bouleversé le reste de la planète. La modeste pomme de terre a réellement changé le monde. Les pommes de terre produisent plus de calories et de vitamines par acre de terre ensemencée que les autres cultures de base. Un acre de pommes de terre produit trois fois plus d’énergie qu’un acre de blé, d’avoine ou d’orge. Elles sont faciles à stocker, à cuisiner et vous pouvez donner les épluchures aux animaux. Mais les pommes de terre permettent aussi de passer moins de temps dans les champs.
Même la colonisation d’îles plus modestes a eu des conséquences importantes. Au Xe siècle, la colonisation de l’Islande par les Scandinaves a par exemple débouché sur la création du plus vieux parlement au monde, l’Alting. Du fait d’une forte concentration de chefs de tribus, ceux-ci ont conclu qu’il valait mieux partager les richesses entre eux.
A quel point la révolution industrielle a-t-elle marqué un tournant dans notre histoire ? Selon vous, la nature est alors devenue non seulement quelque chose à exploiter, mais aussi à vaincre…
La révolution industrielle en se limite pas à l’invention de la machine à vapeur et à l’exploitation du charbon. Les Romains brûlaient déjà du charbon 2 000 ans auparavant. L’important, c’est la mise en place d’une communauté économique de petites entreprises qui n’ont cessé de procéder à des améliorations techniques. Cela a produit des super-riches, comme on le voit aujourd’hui à nouveau avec la révolution des technologies numériques. Mais cela a aussi permis à des personnes de se concentrer sur d’autres activités, car elles en avaient les moyens : réfléchir, écrire des livres, étudier… C’est la raison pour laquelle le XIXe siècle a été marqué par tant de révolutions scientifiques en Europe, comme on l’avait vu auparavant dans le monde musulman ou à Samarcande.
S’est alors imposée l’idée que les humains pouvaient maîtriser la nature, comprendre le cosmos et tuer Dieu. Nous sommes devenus maîtres de notre propre destinée. Nous sommes très bons pour innover, explorer le monde autour de nous. Mais il y a toujours un coût écologique. Les déchets toxiques d’une seule mine de cuivre au Chili sont par exemple plus grands que l’île de Manhattan. Cela nous permet d’avoir des téléphones ou des voitures électriques. Mais, mentalement et géographiquement, nous sommes tellement éloignés de cette réalité que nous oublions les conséquences du progrès. D’autant plus que l’Europe est désormais une zone très protégée sur le plan de l’environnement, ce qui n’est pas forcément le cas dans le reste du monde. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le grand sujet aujourd’hui, dans les conférences internationales, comme les COP, est de savoir comment le “Sud global” peut lui aussi s’enrichir, mais sans polluer autant que ne l’ont fait les pays occidentaux.
Nous vivons aujourd’hui la première remise en cause existentielle de l’hyper-mondialisation
Du révérend Malthus (1766-1834) au biologiste Paul Ehrlich, auteur du best-seller La Bombe P (1968), la peur de la surpopulation a été une constante…
Nous approchons du pic de la population humaine. Dans les décennies à venir, il y aura encore des augmentations importantes en Afrique subsaharienne, mais pour le reste du monde, on voit aujourd’hui se développer une peur inverse, celle du vieillissement et du déclin démographique. Dans les pays catholiques du sud de l’Europe, les projections pour la fin du siècle envisagent une chute qui pourrait dépasser les 50 % de la population actuelle, sans immigration. Les raisons de la baisse de la natalité sont souvent positives : contrôle des naissances, haut niveau d’éducation des femmes, choix libre de son conjoint…
Si on arrive à associer ce déclin démographique à un meilleur contrôle des ressources grâce à l’innovation technologique (dont l’IA), on s’en sortira peut-être. Mais les dix ou vingt prochaines années seront un défi immense, surtout dans les zones les plus chaudes. Arriverons-nous à nous adapter ? Ceux qui comme Paul Ehrlich ont prédit des famines catastrophiques se sont pour l’instant trompés. Ce qui ne veut pas dire que le risque est écarté. Il suffit de voir les conséquences alimentaires qu’a eues la guerre en Ukraine. Nous sommes dans un monde de plus en plus compétitif, avec une hausse des tensions géopolitiques. Une escalade pourrait arriver rapidement. Il faut donc arriver à distinguer les fausses prédictions catastrophistes des vraies menaces. Plus que la surpopulation, je crains bien plus la prolifération nucléaire ou les épidémies.
Le réchauffement climatique devrait nous pousser à plus de coopération. Mais, comme vous le dites, c’est l’inverse qui se produit, avec notamment des tensions grandissantes entre la Chine et les Etats-Unis…
Nous vivons aujourd’hui la première remise en cause existentielle de l’hyper-mondialisation. Alors que, comme le vous le soulignez, tous les défis majeurs actuels nécessitent une coopération globale : le réchauffement climatique bien sûr, mais aussi la biodiversité, les pandémies, l’IA… Il est évident qu’il y a une crise dans la communication au niveau planétaire. Mon pays, le Royaume-Uni, a décidé de quitter l’Union européenne. Trump a retiré les Etats-Unis de l’accord de Paris, de celui sur le nucléaire iranien et il a failli les sortir de l’Otan. Bien des choses dépendront du résultat des prochaines élections américaines.
Nous payons aussi notre manque d’intérêt pour d’autres régions du monde. Combien y a-t-il eu de thèses en histoire sur la Chine au cours de ces dernières décennies ? Très peu. Nous avons un monde de plus en plus globalisé, mais nous en savons de moins en moins. En Europe, tout le monde connaît le nom de Poutine, peut-être celui de Sergueï Lavrov. Mais combien peuvent citer d’autres politiciens russes, ou des artistes de ce pays ? Même chose pour le monde arabe.
Le risque volcanique est en tout cas bien plus probable qu’une collision avec un astéroïde
Le magazine de gauche The New Statesman vous a reproché de ne pas assez critiquer le capitalisme occidental…
(Il soupire) Comme si le bilan environnemental des pays communistes, que j’évoque dans le livre, était meilleur… Mon livre est très clair sur les conséquences écologiques du capitalisme et de l’enrichissement d’une élite. Mais regardez la Russie et la Chine : ces pays paient toujours le prix humain du marxisme-léninisme. Plutôt qu’un débat idéologique, j’ai plutôt essayé de montrer à quel point nous, humains, sommes très bons pour détruire ce qu’il y a autour de nous, sans réfléchir aux conséquences. Comme vous le souligniez, des textes très anciens comme le Gilgamesh mettaient déjà l’accent sur le fait que les humains peuvent être le pire ennemi.
Selon vous, Poutine est aujourd’hui convaincu que le réchauffement climatique est favorable à la Russie, et notamment à son agriculture…
Personne ne peut se targuer de comprendre ce qui se passe dans la tête de Poutine. Mais un monde qui se réchauffe offre des opportunités à certains. La Russie, comme l’Ukraine, a des terres fertiles. Entre 2015 et 2020, ses exportations de blé ont doublé, faisant d’elle le plus gros exportateur au monde, avec un quart du marché mondial. Poutine a par le passé déclaré que le réchauffement climatique permettrait aux Russes de dépenser moins en manteaux de fourrure et de tirer profit de récoltes plus importantes et de meilleure qualité. Il y a des réserves de terre massives en Sibérie, et il ne fait aucun doute que la Russie, comme le Canada, sera sur ce plan-là un bénéficiaire du réchauffement.
On peut d’ailleurs raisonnablement affirmer que ces perspectives favorables ont joué un rôle dans la décision de Poutine d’envahir l’Ukraine en 2022, avec la volonté de se servir des avantages de son environnement naturel comme d’une arme. Par ailleurs, on a également vu comme le séisme de 2011 au Japon, provoquant la catastrophe de Fukushima, a entraîné la fermeture des centrales nucléaires allemandes sous la pression du lobby écologique, ce qui a aggravé la dépendance énergique de ce pays à la Russie. Poutine s’est dit qu’il disposait là d’un moyen de pression important. Heureusement, en Europe, nous sommes bons en temps de crise, et nous nous sommes rapidement tournés vers le gaz naturel liquéfié d’autres pays. Mais il ne faut jamais oublier qu’au-delà de l’idéologie, il y a la réalité physique. La guerre en Ukraine est une guerre de ressources, avec des métaux nécessaires pour construire de nouveaux chars, du gaz russe qui continue à être importé par l’Europe, des territoires disputés…
Votre livre rappelle à quel point des éruptions volcaniques ont eu des conséquences importantes au cours de l’histoire. Sous-estimons-nous cette menace ?
Depuis Tambora (Indonésie) en 1815, nous n’avons pas eu d’éruption de magnitude 7. De nouvelles données montrent que les éruptions d’une telle magnitude se produisent environ une fois tous les 625 ans, et une fois tous les 14 300 ans pour les éruptions de magnitude 8, soit bien plus fréquemment qu’on ne le pensait jusqu’ici. Même une éruption modeste comme celle de l’Eyjafjöll en 2010 a eu des conséquences importantes sur le trafic aérien. Or une nouvelle méga-éruption pourrait rejeter dans l’atmosphère de très grandes quantités de cendres et de gaz, rendant inutile nos discussions sur le changement climatique, avec un refroidissement brutal des températures, la perte de récoltes et la disparition de plantes et animaux. Sans même parler de l’impact d’une éruption importante sur les chaînes d’approvisionnement ou sur les réseaux de transport. Le risque volcanique est en tout cas bien plus probable qu’une collision avec un astéroïde.
Les Métamorphoses de la Terre, par Peter Frankopan, traduit de l’anglais par Patrick Hersant et Sylvie Kleiman-Lafon. Tallandier, 985 p., 31,90 €.
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