Ce samedi 7 septembre, le nom de Michel Barnier, nouveau Premier ministre, est sur toutes les lèvres. Alors que le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, exige que “les sujets du Rassemblement national” soient pris en compte par le futur gouvernement, la France insoumise organise sa riposte dans la rue et appelle à manifester dans des dizaines de villes contre le “coup de force” d’Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon a exhorté ses troupes à “la mobilisation la plus puissante possible”.
Les infos à retenir
⇒ Jordan Bardella exige de Michel Barnier que “les sujets du Rassemblement national” soient pris en compte
⇒ LFI joue la rue contre le “coup de force” d’Emmanuel Macron
⇒ Edouard Philippe récuse être “dans une entreprise de déstabilisation” du président
Premier déplacement pour Barnier dans un hôpital parisien
Michel Barnier effectuera ce samedi son premier déplacement en tant que Premier ministre dans un hôpital parisien, “à l’écoute” des soignants et du personnel hospitalier, a annoncé son entourage. Michel Barnier se rendra dans l’après-midi à l’hôpital Necker, dans le XVe arrondissement de Paris, où il participera notamment à une table ronde avec le personnel de santé, thème qui lui est cher. Il avait souligné vendredi le “besoin immense” de services publics et vanté sa capacité à “négocier”, à “mettre des gens ensemble” et à “les écouter”.
Futur gouvernement : Bardella exige de Barnier que “les sujets du RN” soient pris en compte
Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne, a exigé ce samedi du nouveau Premier ministre que “les sujets du Rassemblement national” soient pris en compte par le futur gouvernement, estimant que le locataire de Matignon était “sous surveillance”.
“Monsieur Barnier est aujourd’hui à la tête d’un futur gouvernement fragile dans lequel il devra intégrer dans les préoccupations, dans l’action qui seront les siennes, les sujets qui sont ceux du Rassemblement national”, a déclaré Jordan Bardella à la presse. “Je souhaite que le Premier ministre et le futur gouvernement puissent non seulement se mettre au travail, mais qu’ils puissent être attentifs aux exigences qui sont désormais les nôtres. Et je crois qu’à compter de ce jour, Monsieur Barnier est un Premier ministre sous surveillance […] d’un parti politique qui est désormais incontournable dans le jeu parlementaire”, a-t-il ajouté.
@lexpress ???????? Avec Michel Barnier Premier ministre, c’est maintenant le Rassemblement national qui se trouve en position d’arbitre. On vous explique ⤵️ politique france news newsattiktok barnier
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LFI joue la rue contre le “coup de force” d’Emmanuel Macron
En attendant que l’Assemblée rouvre (au plus tard le 1er octobre), pour tenter d’y faire tomber le gouvernement et le chef de l’Etat, la première manche se joue donc dans la rue à l’initiative de la France Insoumise. Les organisateurs annoncent ce samedi “150 points de mobilisation à travers la France”, à commencer par Paris, où rendez-vous est donné à 14 heures sur la place de la Bastille. Le patron du parti communiste Fabien Roussel y sera aussi, tandis que la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier défilera à Lille. La police anticipait une mobilisation limitée, autour de 30 000 manifestants, dont 4 à 8 000 personnes attendues dans la capitale. Mais “la mobilisation a tendance à se renforcer encore avec une forte activité sur les réseaux sociaux et tous les supports médiatiques”, a souligné une source policière.
Les premières mobilisations ont déjà commencé déjà dans plusieurs villes de France, comme au Mans, à Nice ou à Nantes. Devant la préfecture de Loire-Atlantique, les manifestants se sont rassemblés dès 10 h 30. “Nommer Barnier grâce à l’accord du RN, c’est marcher sur l’engagement de la jeunesse”, assure au micro de BFMTV notre micro le porte-parole de l’Union Pirate Nantes, Martin Reniu Marzorati.
Edouard Philippe récuse être “dans une entreprise de déstabilisation” de Macron
L’ancien Premier ministre Edouard Philippe a réfuté ce samedi mener une “entreprise de déstabilisation du président de la République” et a souhaité qu’Emmanuel Macron “aille au bout de son mandat”, après avoir officialisé sa candidature pour l’Elysée cette semaine.
“Ce qui est clair c’est que je ne suis pas du tout dans une entreprise de déstabilisation du président de la République. J’ai trop de respect pour les institutions et je pense que le moment est trop dangereux pour que quiconque essaye de faire cela”, a déclaré le patron du parti Horizons au quotidien Paris Normandie. “Il est essentiel pour les institutions qu’il aille au bout de son mandat”, a également estimé Edouard Philippe, à qui certains ont prêté l’intention de miser sur un éventuel empêchement de Emmanuel Macron, en raison de l’instabilité politique, avant l’échéance de 2027.
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