*.*.*.

Trump vs Harris : ces mesures phares qui seront au coeur du débat télévisé


À deux mois du scrutin, l’heure du face-à-face tant attendu approche : le duel télévisé entre la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump se tiendra ce mardi 10 septembre sur la chaîne américaine ABC. Un moment décisif dans la course à la Maison-Blanche pour les candidats, qui tenteront coûte que coûte de défendre leur programme. Parmi les mesures emblématiques, le rétablissement du droit à l’avortement de Kamala Harris, ou la politique controversée d’immigration de Donald Trump.

Des programmes économiques opposés

S’il y a bien un sujet sur lequel les candidats s’opposent, c’est en matière d’économie. De son côté, la vice-présidente des Etats-Unis reste fidèle à son mantra : “se battre” pour la classe moyenne. Dans cette optique, si Kamala Harris réussit à occuper le Bureau ovale, la candidate envisage de créer un crédit d’impôt à la naissance. L’objectif : favoriser le pouvoir d’achat des familles, et plus particulièrement celui des jeunes parents des classes moyenne et populaire. Grâce à cette mesure, ces derniers pourraient obtenir un crédit pouvant atteindre 6 000 dollars dans la première année de vie de leur enfant. Une année particulièrement réputée pour être coûteuse en raison des nombreuses dépenses associées. De plus, en l’absence de loi fédérale réglementant les congés maternité et paternité payés aux Etats-Unis, de nombreux Américains sont contraints de s’absenter de leur travail pour s’occuper de leur nouveau-né, et ce, au détriment du maintien de leur salaire.

Le programme économique de Donald Trump est, lui, tourné vers une tout autre dimension et souhaite renouer avec son amour de toujours : la politique protectionniste. Le 45e président des Etats-Unis, espère ainsi instaurer des droits de douane de plus de 10 % sur toutes les importations. Une mesure qui serait effective dès le premier jour de son mandat, dans le but de financer “une large baisse d’impôts pour la classe moyenne, la classe supérieure, la classe business”. Lors de son premier mandat, Donald Trump avait appliqué des droits de douane de 25 %, notamment sur les importations d’acier chinois. Pour affirmer la suprématie de Washington, le républicain entend également faire de son pays “la capitale mondiale du bitcoin et des cryptomonnaies”.

Durcir la politique migratoire

Si Donald Trump a fait de l’épineuse question de l’immigration l’un de ses thèmes de campagne favoris, la démocrate en charge du dossier de l’immigration illégale à la frontière mexicaine depuis 2021 peine, elle, à affirmer ses positions. Lors de sa première interview télévisée pour CNN en tant que candidate, Kamala Harris a saisi l’occasion d’éclaircir l’un des sujets sensibles de la campagne, affirmant qu’elle mènerait une politique de fermeté et promettant “des conséquences” pour les personnes entrant de manière illégale sur le territoire américain. Par le passé, les positions plus progressistes de la candidate en matière d’immigration avaient semé le doute chez les futurs électeurs. Raison pour laquelle la vice-présidente américaine a tenu à assurer que “ses valeurs n’avaient pas changé”.

Du côté trumpiste, aucune surprise. Celui qui a fait du mur entre les Etats-Unis et le Mexique son principal combat, défend une position très ferme sur l’immigration. Parmi les mesures citées, le milliardaire a promis de lancer “la plus grande opération d’expulsion” de migrants, les accusant “d’empoisonner le sang du pays”. Pour y parvenir, le candidat n’exclut pas “d’utiliser l’armée” et d’ouvrir de nouveaux camps de rétention pour procéder à ces expulsions.

L’avortement au cœur de la présidentielle

La candidate démocrate a, elle, fait du droit à l’avortement son cheval de bataille. Après que la Cour suprême modelée par son adversaire républicain, a mis fin à la protection fédérale du droit à l’avortement, Kamala Harris s’est mobilisée aux côtés des démocrates, appelant à reprendre les dispositions de la jurisprudence Roe v Wade. Un combat de longue date pour la vice-présidente, qui en tant que procureure générale de Californie de 2011 à 2017, avait combattu les pratiques trompeuses de certains militants anti-avortement. Avec une position affirmée, Kamala Harris entend bien gagner de précieuses voix face à son adversaire.

Un adversaire, qui, contrairement à ses habitudes, se montre plus ambigu sur le sujet. S’il se plaît à rappeler que l’annulation du droit fédéral à avorter lui est en partie due, Donald Trump est plus imprécis quant à l’avenir de l’interruption volontaire de grossesse dans le pays. “Il faut suivre son âme et conscience sur cette question, mais n’oubliez pas qu’il faut aussi remporter des élections”, a-t-il déclaré, promettant que son “administration sera formidable pour les femmes et leurs droits reproductifs”. Un discours confus permettant au milliardaire de ne pas faire campagne sur une impopulaire promesse d’interdiction de l’avortement dans l’ensemble du pays comme le voudrait la droite religieuse.

Aux côtés d’Israël

Souvent critiquée pour son manque de connaissance sur les sujets internationaux, Kamala Harris n’a toutefois pas pu omettre les conflits actuels. La candidate a promis qu’elle se tiendrait “fermement aux côtés de l’Ukraine”, ne faisant pas “ami-ami avec les dictateurs”. La démocrate a par ailleurs réitéré son soutien au droit d’Israël “à se défendre” et a répondu “non” à la question de savoir, si, elle suspendrait les livraisons américaines d’armes au pays.

Le républicain se montre plus ambitieux et estime être en capacité de “régler la guerre en Ukraine en 24 heures”. Le tout, sans détailler ce qu’il juge être “un plan très précis pour arrêter l’Ukraine et la Russie” afin de garder la “surprise”. Concernant le conflit au Proche-Orient, Donald Trump s’est immédiatement posé en défenseur absolu d’Israël, nuançant depuis ses propos en affirmant ne pas être “exactement sûr d’adorer la façon” dont Israël mène son offensive à Gaza. Un débat qui promet d’être mouvementé, tant par le caractère explosif de Donald Trump que par l’attendue prise de parole de Kamala Harris.




Source

..........................%%%...*...........................................$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$--------------------.....