Des gestes patronaux moins importants que les années précédentes, mais de belles perspectives d’augmentation dans les métiers à impact positif, en lien notamment avec les questions climatiques. C’est la conclusion de l’étude annuelle sur les rémunérations du cabinet de recrutement PageGroup France, publiée ce jeudi 12 septembre. Prenant en compte plus de 850 métiers dans 25 secteurs, ce dernier prédit des augmentations de salaire toutes professions confondues comprises en moyenne entre 1,5 et 2 % en 2025, bien loin de l’estimation de 3,5 % portée cet été par deux autres cabinets de conseil, WTW et LHH.
Mais toutes les professions ne seront pas logées à la même enseigne. Alors que les responsables de production dans le domaine de l’industrie ne peuvent espérer qu’une augmentation de 3 à 5 %, les salariés de l’informatique, toujours très convoités, peuvent attendre une hausse de leurs revenus allant jusqu’à 12 %, notamment pour ceux spécialisés en cybersécurité. “L’intelligence artificielle, le cloud, la data ou encore la cybersécurité bouleversent nos façons de travailler, de produire et de collaborer. Cette révolution numérique est également une source majeure de création d’emplois”, développe PageGroupe France, précisant que ce marché devrait croître de 6 % en termes de chiffre d’affaires, et générer 76 200 embauches de cadres d’ici la fin de l’année 2024.
Les métiers du climat en hausse
Autre secteur qui a le vent en poupe : celui des métiers dits à “impact positif”, en lien avec les questions d’environnement et de climat. Les responsables de cette thématique dans les entreprises pourront voir leurs revenus augmenter de 8 %, ainsi que les consultants en “responsabilité sociétale et environnementale” (RSE) (+ 10 % en moyenne). “Alors que les évènements extrêmes, conséquences directes du réchauffement climatique, se multiplient dans le monde, de plus en plus d’entreprises investissent sur ces postes pour accélérer la mise en place de leur stratégie de décarbonation ainsi que la sensibilisation et la formation des équipes”, note l’étude, rappelant aussi le rôle de la directive européenne CSRD entrée en vigueur le 1er janvier 2024, visant à améliorer la divulgation d’informations environnementales, sociales et de gouvernance des sociétés.
Quel que soit le secteur, les montants cités par l’étude sont toutefois donnés à titre indicatif, rappelle PageGroup France. Mais ils peuvent aussi être utilisés comme base de négociation avec le ou la responsable RH, pour les profils concernés qui n’envisagent pas de quitter leur poste actuel. “Même avec des marges restreintes, une entreprise préférera souvent accorder une augmentation plutôt que d’aller chercher à l’extérieur quelqu’un qu’elle ne connaît pas”, précise Laurent Blanchard, directeur général du cabinet, auprès du Parisien.
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