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Qui sortira vainqueur entre Trump et Harris ? Les parieurs ont déjà la réponse


Quelques minutes après la fin du débat présidentiel entre l’ancien président Donald Trump et l’actuelle vice-présidente Kamala Harris, il était déjà possible de connaître le ressenti de l’opinion publique. Non à travers un miraculeux sondage, mais grâce au plus grand pari du monde, sur lequel s’accumulent 230 millions de dollars de mises. Les chances de Harris y ont bondi de 46 % à 50 % en quelques heures après l’échange télévisé et le soutien de la chanteuse Taylor Swift. Fin août, ce pari a eu l’honneur d’être intégré au terminal financier Bloomberg au milieu des sondages de prestigieux instituts.

L’idée des marchés prédictifs n’est pas neuve. Les parieurs achètent une action pour un résultat donné dans un événement, du vainqueur de la présidentielle américaine à l’ampleur de la prochaine hausse des taux d’intérêt par la Fed, en passant par la possibilité d’une rupture entre Lana Del Rey et son petit ami avant octobre. Les résultats qui sont le plus susceptibles de se réaliser sont négociés à des prix plus élevés, il y a donc moins de profit à les acheter. En revanche, les perdants n’obtiennent rien. Les partisans des marchés de prédiction pensent qu’ils fournissent de meilleures informations que les sondages parce que les gens réfléchissent plus à la qualité de leur prévision lorsqu’il y a de l’argent – ou des cryptomonnaies – en jeu.

La plateforme de prédiction Polymarket a été fondée en 2020. Elle traitait quelques millions de dollars de paris jusqu’à janvier dernier, mois à partir duquel les chiffres se sont envolés, passant de 30 millions à 475 millions en août. C’est le moment où les directeurs de campagne et les analystes politiques, à la recherche d’indicateurs avancés, se sont emparés de l’outil. Donald Trump a vanté ses cotes Polymarket sur son application de médias sociaux, Truth Social.

Prédictions et cryptomonnaies

Hormis le formidable effet d’aspiration de l’élection présidentielle, il n’est pas évident de comprendre le succès de Polymarket par rapport à ses successeurs décentralisés comme Augur. Tout comme Augur, Polymarket a grandi au sein de la communauté des cryptomonnaies. Polymarket repose sur Polygon, une plateforme compatible avec Ethereum. Aujourd’hui, les clients qui souhaitent effectuer des transactions sur Polymarket doivent passer par le stablecoin USDC, basé sur le dollar. Mais bientôt une carte de crédit sera disponible, laissant envisager une explosion de la communauté, forte aujourd’hui de 64 000 personnes actives.

L’avantage du recours à la technologie blockchain, à la différence d’un système centralisé comme Kalshi et PredictIt, basés respectivement à New York et en Nouvelle-Zélande, est l’impartialité apparente des décisions. Les litiges qui peuvent naître de l’interprétation de la réalisation d’un pari sont tranchés par le biais d’un vote basé sur le nombre de jetons détenus. Une fois l’événement résolu, des contrats intelligents distribuent automatiquement les paiements aux actionnaires gagnants. Cela n’empêche pas la plateforme d’intervenir en dernier ressort si une manipulation du marché apparaît, comme ce fut le cas avec l’implication du fils de Donald Trump, Barron, âgé de 18 ans, dans le lancement du memecoin DJT.

Les marchés de prédiction, assimilés à des contrats à terme, sont sous la surveillance de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). En janvier 2022, la CFTC a ordonné à Polymarket de payer une amende civile de 1,4 million de dollars pour avoir opéré aux Etats-Unis sans enregistrement. Dans le cadre de l’accord, l’entreprise a promis de cesser ses services aux Etats-Unis, tout en continuant à opérer à l’étranger.

L’année dernière, la CFTC a interdit à Kalshi de lister les contrats sur le contrôle à venir du Congrès, au motif qu’ils équivaudraient à des jeux de hasard illégaux. Kalshi a alors intenté un procès, qu’il a remporté le 6 septembre dernier. Bien que la CFTC puisse faire appel, Kalshi, qui avait été exclu du boom des paris électoraux de cette année pendant que l’affaire était en cours, peut désormais obtenir une part du gâteau au cours des deux derniers mois précédant l’élection. Preuve que le risque juridique n’effraie pas vraiment, Polymarket a convaincu des investisseurs de premier plan, dont le Founders Fund de Peter Thiel et le cofondateur d’Ethereum Vitalik Buterin, de le soutenir, pour un financement total de 74 millions de dollars.




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