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Deux tentatives d’assassinat en deux mois : à quelle sécurité Donald Trump a-t-il droit ?


Après avoir été la cible d’une seconde tentative d’assassinat présumée, dimanche 15 septembre, Donald Trump a salué l’action du Secret Service sur son terrain de golf de Palm Beach, en Floride. Selon les précisions lundi du directeur par intérim de l’agence de sécurité, Ronald Rowe, le suspect a été repéré et visé par un agent avant même d’être en position de tirer sur l’ex-président.

Toutefois, ses alliés républicains déplorent le fait que son dispositif de sécurité n’ait pas été élevé au niveau dont bénéficie un président en exercice, alors qu’il a déjà échappé à une première tentative d’assassinat le 13 juillet dernier, lors d’un meeting en Pennsylvanie. “Il y a eu DEUX tentatives d’assassinat contre Trump. Le Secret Service doit élever son niveau de protection à ses capacités MAXIMALES — y compris en élargissant le périmètre” de sécurité autour de lui, a affirmé sur X le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Steve Scalise.

Le Secret Service, chargé de la protection de président, du vice-président et des hautes personnalités politiques américaines, se retrouve de nouveau au centre des interrogations. Après la première tentative d’assassinat ayant visé Donald Trump, la patronne de l’agence, Kimberly Cheatle, avait fini par démissionner et cinq agents avaient été placés en congé d’office.

A quelle sécurité Donald Trump a-t-il droit ?

Le Secret Service compte quelque 3 200 agents spéciaux, connus dans le monde entier pour leurs lunettes noires, leurs oreillettes et leurs costumes sombres, 1 300 personnels en uniforme, ainsi que plus de 2 000 fonctionnaires techniques ou administratifs. Le niveau de protection des personnalités politiques, et en conséquence le nombre d’agents qui leur est assigné, varie en fonction de l’évaluation de la menace par le Secret Service. Ce dernier protège également les candidats “majeurs” à la présidence et à la vice-présidence, dans les 120 jours précédant une élection présidentielle.

Selon Ronald Kessler, un auteur spécialisé dans les services secrets cité par la BBC, environ 80 agents seraient assignés à Donald Trump à tout moment. Environ 300 agents sont par ailleurs affectés au président et au vice-président en exercice, a précisé le spécialiste. “La répartition des tâches est toujours la même : ce sont les agents de protection rapprochée qui sont à proximité du président, mais il y a aussi les équipes de contre-snipers, les équipes de contre-assaut, les équipes de contre-surveillance”, indique aussi à la BBC Michael Matranga, qui a travaillé au Secret Service pendant 12 ans sous Barack Obama. Au quotidien, les anciens présidents ne disposent pas d’équipes supplémentaires, mais Trump en a, selon cette source. “Il est encore possible de faire davantage. Il serait bon d’avoir des chiens qui balayent les buissons ou une équipe d’intervention d’urgence qui surveille la zone”, a-t-il poursuivi.

Son niveau de sécurité a-t-il été relevé depuis le 13 juillet ?

Ronald Rowe a assuré lundi qu’après l’assassinat manqué du 13 juillet, sur instruction du président sortant Joe Biden, le Secret Service avait encore “renforcé” son dispositif autour de Donald Trump comme de son adversaire démocrate Kamala Harris, le portant au “plus haut niveau”. “Ces mesures étaient déjà en place dimanche”, a-t-il indiqué devant la presse. Il a également affirmé que le niveau de sécurité était comparable à celui de l’époque où Trump était président. “Pour ceux d’entre vous qui étaient ici en 2017, lorsque le président était en fonction, lorsque vous regardez cette empreinte [de sécurité] maintenant et que vous la regardez aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de différence”, a-t-il déclaré.

Lors d’une audience qui a suivi la tentative d’assassinat en Pennsylvanie, le directeur par intérim des services secrets avait déclaré aux législateurs qu’ils allaient développer l’utilisation de drones pour contrôler le périmètre, améliorer la communication et augmenter le nombre d’agents de sécurité. En outre, les deux candidats à la présidentielle du 5 novembre ont désormais une vitre blindée de protection pare-balles sur trois côtés lorsqu’ils se présentent à la tribune de leurs meetings.

Et maintenant ?

Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a déclaré lundi que la Chambre exigerait davantage de protection de la part des services secrets pour Trump, affirmant qu’il avait besoin de plus d’attention que toute autre personne. Lundi, le président américain Joe Biden a par ailleurs affirmé depuis la Maison Blanche que le Secret Service avait “besoin de davantage d’aide”. L’administration Biden a ainsi demandé au Congrès une autorisation spéciale pour augmenter les dépenses du Secret Service, avertissant que sans cela, le service ne disposerait pas de “ressources suffisantes” pour améliorer ses opérations de protection.

Le patron par intérim du Secret Service a quant à lui déclaré lundi que la fusillade du 13 juillet lui avait montré que l’agence avait besoin d’un “changement de paradigme”. “Nous devons sortir d’un état d’esprit réactif et adopter un état d’esprit de préparation.”





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