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Ce déjeuner qui fait jaser en vue de 2027, le gouvernement selon Sarkozy


C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?

Macron-Coty, même combat !

Les socialistes n’ont vraiment pas sur quel pied danser avec la procédure de destitution initiée par La France insoumise, votant pour qu’elle soit débattue tout en annonçant qu’ils voteraient contre.

Heureusement, le président du groupe PS à l’Assemblée Boris Vallaud a gardé le sens de la formule pour se démarquer de l’initiative : “On remet Macron au centre du jeu alors qu’on voudrait qu’il soit René Coty !”

Dupond-Moretti avait préparé son coup

“Il est là, Migaud ?” : quand il arrive à la rentrée du conseil d’Etat, le 11 septembre, Eric Dupond-Moretti a préparé son coup. Il cherche le président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, dont le nom circule pour entrer au gouvernement, par exemple… à la Justice.

La suite a été racontée par le Canard Enchaîné. “Il paraît que vous avez refusé d’être ministre parce que vous aviez peur que la France connaisse l’étendue de votre fortune”, lui lance le garde des Sceaux démissionnaire, qui avait dû rendre publique sa situation financière en raison des exigences que doit faire respecter la HATVP.

Les regrets de Bruno Le Maire

Bruno Le Maire quitte le ministère de l’Economie avec sept années d’expérience et quelques regrets. “Je suis le coupable idéal mais je suis le seul à avoir engagé des économies”, a-t-il répété devant ses proches lors de ses derniers jours à Bercy. Surtout, le ministre démissionnaire peine à comprendre et à digérer le peu d’attention dont il estime avoir été gratifié quand il a envoyé à l’Elysée, à plusieurs reprises, des notes proposant des économies de dépenses publiques.

Une note sur les arrêts maladie de courte durée, une autre sur l’apprentissage… et aucune réponse d’Emmanuel Macron ou de ses services. Ce qui conduit Le Maire à conclure que “la réduction des dépenses n’est pas qu’une question de volonté : il y a dans l’inconscient politique l’idée qu’on se fait battre si on propose une baisse des dépenses”. Forcément, la défaite ne fait rêver personne.

Le déjeuner qui fait jaser

Ils se connaissent bien depuis longtemps et leurs chemins risquent de se croiser encore en 2027 : Edouard Philippe et Xavier Bertrand ont déjeuné en tête-à-tête mardi. Le second n’avait pas épargné le premier quand le Havrais était à Matignon et aurait pu devenir son lointain successeur si…

Le premier est désormais officiellement candidat à la présidentielle et s’est fixé comme objectif au soir des législatives de reconstruire la droite et le centre.

LR et Macronie : halte au feu

Toute colocation suppose des règles communes. La perspective de gouverner avec la droite hérisse certains macronistes. D’autres y sont favorables, mais appellent leurs homologues à se prémunir de toute arrogance envers leur nouveau partenaire. “On ne peut pas avoir un ministre de l’Economie qui tape demain sur le bilan économique des sept dernières années tout en demandant aux députés EPR [NDLR : Ensemble pour la République, ex-Renaissance] de lever la main quand c’est nécessaire”, note une députée de l’aile droite. Transmis à Michel Barnier et sa famille politique.

Le gouvernement selon Sarko

Nicolas Sarkozy est un partisan de longue date d’une coalition réunissant Les Républicains et le bloc central. Son souhait est sur le point d’être exaucé. L’ancien chef de l’Etat jette un œil attentif à la composition du futur gouvernement. Michel Barnier doit-il intégrer des ténors politiques dans le futur exécutif ? Ces profils ne manquent pas, entre Laurent Wauquiez ou Gérald Darmanin. Nicolas Sarkozy le pense, estimant que de telles promotions sont un moyen de les faire taire. Un ambitieux est plus dangereux libre que muselé par sa fonction ministérielle.




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