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Le vendredi : dernier jour de la semaine ou premier jour du week-end ?


Travaille-t-on moins le vendredi ? Pour certains employés, la réponse est oui, d’après les résultats d’une étude réalisée par Flashs (organisme d’enquêtes statistiques) pour la société d’hébergement Internet Hostinger et publiée ce jeudi 19 septembre. La moitié des salariés interrogés perçoivent le vendredi comme une journée moins dense que les autres jours de la semaine, et plus d’un quart (28%) travaillent moins le vendredi que les autres jours. A l’inverse, ceux qui estiment en faire plus le vendredi sont bien rares (9% seulement).

Le rapport souligne aussi que la tentation de reporter les tâches au lundi est présente pour 67% des salariés. Et certains y cèdent : un quart des répondants avouent repousser systématiquement ou régulièrement les tâches du vendredi au début de la semaine suivante. Fait surprenant, “ce comportement est encore plus marqué chez les dirigeants”, observe l’étude. 81% d’entre eux admettent décaler certaines tâches, contre 67% des salariés.

Des écarts générationnels

L’étude fait ressortir des différences selon l’âge des répondants. Les plus jeunes sont par exemple deux fois plus nombreux que leurs aînés à admettre un relâchement en fin de semaine : 35% des 18-24 ans contre 17% des plus de 50 ans. L’écart se creuse encore lorsqu’il s’agit de se procurer de faux arrêts maladies. Si en moyenne un salarié sur cinq a déjà simulé une maladie pour éviter de travailler un vendredi, cette pratique est plus répandue chez les jeunes.

Un tiers des 18-24 ans avouent ainsi avoir déjà fait semblant d’être malade pour ne pas se rendre sur leur lieu de travail un vendredi, contre seulement 6% des plus de 50 ans. À l’inverse, ces derniers apprécient de pouvoir partir plus tôt un vendredi. Quatre salariés âgés de 50 à 64 ans sur dix estiment notamment que parmi les différentes propositions pour rendre le vendredi plus attractif, la possibilité de partir plus tôt reste la meilleure option.

Des perceptions différentes selon le genre

Par ailleurs, des différences femmes-hommes s’observent également. Le réflexe de fournir à son employeur de faux arrêts maladies est par exemple plus répandu chez les hommes que chez les femmes : 21% contre 15% seulement. De même, seuls 46% des hommes se rendent systématiquement au bureau un vendredi, contre 55% chez les femmes.

En outre, ces dernières se sentent moins écoutées que les hommes sur la question. Alors que 67% des dirigeants assurent avoir déjà consulté leur équipe à ce sujet, 35% des femmes estiment que leurs attentes vis-à-vis de l’organisation du vendredi ne sont pas prises en compte. La part chute à 27% pour leurs collègues hommes.

Enfin, un quasi-consensus semble s’être créé autour du troisième jour de week-end. En cas de semaine de quatre jours près d’un salarié sur deux préfère ne pas travailler le vendredi, contre seulement 27% le lundi et 21% le mercredi.




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