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Présidentielle américaine : Trump-Harris, les enseignements des derniers sondages


Tic-tac. Le 5 novembre n’a jamais été aussi proche. 244 millions d’électeurs américains seront bientôt appelés à se rendre aux urnes. Certains attendent avec impatience, d’autres avec appréhension. À l’aube de la date fatidique, les prises de parole des candidats se multiplient. Les interrogations et les sondages aussi. Selon l’agrégateur d’enquêtes statistiques 538, sur le plan national, Kamala Harris a une avance de 2,8 points avec 48,3 %, contre 45,5 % pour Donald Trump. L’assurance de la démocrate lors du débat du 10 septembre a-t-elle joué en sa faveur ? Les tentatives d’assassinat du républicain relanceront-elles la course ?

Publié ce mercredi 18 septembre, un sondage de Quinnipiac University penche pour la première option. Selon ce dernier, la candidate démocrate a pris une avance d’au moins cinq points sur son adversaire. Et ce, dans deux Etats-clés : la Pennsylvanie et le Michigan.

51 % en Pennsylvanie, 50 % dans le Michigan

En Pennsylvanie, la vice-présidente démocrate recueille 51 % des intentions de vote des 1 331 sondés par l’institut du 12 au 16 septembre. Donald Trump, lui, obtient 45 % avec une marge d’erreur pouvant aller de 2,7 à 3,3 points de pourcentage. Si les regards se tournent vers celui que l’on surnomme le “Keystone State” [Etat clef-de-voûte, NDLR], c’est qu’il apporterait, en cas de victoire du candidat, plus de grands électeurs que chacun des six autres “swing states”, ces Etats-clés au vote indécis. Au total, le vainqueur remporterait ainsi 19 grands électeurs, sur les 270 requis pour accéder au bureau Ovale.

Quelques centaines de kilomètres plus loin, le Michigan. Un Etat tout aussi décisif pour l’élection de novembre prochain. Selon le sondage de Quinnipiac University, Kamala Harris domine également son adversaire sur ce territoire en remportant 50 % des intentions de vote des 905 participants, contre 45 % pour Donald Trump. Mais dans ce “swing state”, aucun vote n’est acquis. Le 27 février dernier, lors de la primaire démocrate, un adversaire surprise s’était opposé à Joe Biden : le vote blanc. Plus de 100 000 électeurs avaient fait valoir leur mécontentement suite au refus du gouvernement d’appeler à un cessez-le-feu à Gaza, et avaient décidé de voter “uncommitted”, l’équivalent du bulletin blanc dans l’Hexagone. Alors, la candidate démocrate essuiera-t-elle la décision impopulaire du président américain ? Une chose est sûre, le renoncement de Joe Biden fin juillet a fait remonter le camp démocrate dans les sondages, resserrant l’écart avec son adversaire.

L’économie, un enjeu décisif

Mais la course est loin d’être perdue pour le candidat républicain. Selon un sondage d’ABC News et Ipsos, Donald Trump pourrait bien l’emporter sur le terrain économique. Avec la question des droits de douane, du gaz, du pétrole de schiste et de l’inflation, ce dossier brûlant de la campagne avait été au cœur du débat télévisé. Et malgré l’importance relative de cet échange – une estimation de CNN rapporte que seuls 4 % des électeurs auraient changé d’intention de vote à la suite du débat – Donald Trump semble avoir marqué des points sur les questions économiques. Réalisé au lendemain de la confrontation, le sondage ABC rapporte que 46 % des sondés feraient confiance au républicain pour la gestion économique du pays. Kamala Harris, elle, gagnerait les voix des électeurs sur les questions sociales.

Parmi les électeurs considérant l’économie comme un point décisif de leur vote : les Latinos, la minorité ethnique la plus importante aux Etats-Unis. Un groupe de votants que la vice-présidente peine à reconquérir. Selon un sondage ActiVote, les électeurs hispaniques voteraient à 53 % pour Donald Trump, et à 47 % pour Kamala Harris. Traditionnellement, les démocrates obtenaient pourtant 2/3 du vote des Latinos. Une tendance qui s’est hautement inversée durant le mandat de Joe Biden, En cause, les mesures économiques prises par le président sortant qui n’avaient pas séduit les hispaniques. Depuis plusieurs semaines, la candidate démocrate multiplie les initiatives à l’attention de ce groupe d’électeurs, espérant redorer le blason du camp démocrate. Des publicités en langue espagnole ont pour l’occasion été diffusées à la radio. En novembre prochain, plus de 30 millions d’Américains d’origine hispanique seront appelés aux urnes. Leurs votes pourraient bien être décisifs dans la course à la Maison-Blanche.




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