C’est un nouveau coup au mouvement islamiste libanais après les explosions de ses appareils de transmission. Le Hezbollah a annoncé ce samedi 21 septembre la mort de deux de ses chefs dans la frappe israélienne de la veille près de Beyrouth, qui a tué 16 membres de sa force d’élite. “Très inquiète”, l’ONU a appelé vendredi à la “désescalade” et à la “retenue maximale”, au moment où le front de la guerre dans la bande de Gaza se déplace vers le Liban.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne continue de bombarder des sites du Hezbollah au Liban
⇒ Le Hezbollah annonce la mort d’un deuxième commandant dans la frappe israélienne de la veille
⇒ Bipeurs piégés : à l’ONU, le Liban accuse Israël de “terrorisme”
Liban : l’armée israélienne annonce de nouvelles frappes sur des sites du Hezbollah
“L’armée israélienne frappe actuellement des sites appartenant à l’organisation terroriste du Hezbollah au Liban”, a-t-elle déclaré dans un communiqué ce samedi, ajoutant qu’au moins 16 combattants du Hezbollah avaient été tués dans la frappe de vendredi à Beyrouth.
Gaza : la Défense civile fait état de 17 morts dans une frappe sur une école accueillant des déplacés
La Défense civile de Gaza a indiqué ce samedi qu’une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés à Gaza-ville avait fait 17 morts, l’armée israélienne indiquant avoir visé des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza. “Au moins 17 martyrs parmi lesquels huit enfants, et plus de 30 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes […] à la suite d’un tir de roquette israélien sur l’école Al-Zaytoun C”, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, précisant que des milliers de personnes déplacées par la guerre avaient trouvé refuge dans cette école.
Liban : 37 morts dans la frappe israélienne près de Beyrouth
La frappe israélienne survenue vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth a fait 37 morts et 68 blessés, selon un nouveau bilan des autorités. La frappe a visé une réunion en sous-sol du commandement de la force d’élite du Hezbollah, l’unité al-Radwan, tuant 16 de ses membres.
Le Hezbollah annonce la mort d’un deuxième commandant dans cette frappe
Le Hezbollah a annoncé ce samedi la mort d’un deuxième haut commandant dans cette frappe israélienne menée la veille sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement libanais. Le groupe pro-iranien a affirmé qu’Ahmed Mahmoud Wahbi avait dirigé jusqu’au début de cette année les opérations militaires de son unité d’élite Radwan en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Seize combattants du Hezbollah ont péri dans la frappe de vendredi, dont le plus important est le chef de l’unité Radwan, Ibrahim Aqil.
Bipeurs piégés : à l’ONU, le Liban accuse Israël de “terrorisme”
Les explosions simultanées de bipeurs et autres appareils de communication au Liban cette semaine est “tout simplement du terrorisme”, a accusé vendredi le ministre libanais des Affaires étrangères, qualifiant Israël d'”Etat voyou”.
“Faire exploser à distance des appareils de communication de façon collective, sans aucun égard pour ceux qui les portent ou qui est autour est une méthode de guerre sans précédent dans sa brutalité et sa terreur, ciblant des milliers de personnes d’âges différents vaquant à leurs occupations dans leurs maisons, dans la rue, à leur travail, dans les centres commerciaux, est tout simplement du terrorisme”, a déclaré Abdallah Bou Habib devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
@lexpress Des talkies-walkies qui explosent au Liban, le Hezbollah a été frappé par une deuxième attaque technologique en deux jours. On vous explique. sinformersurtiktok apprendreavectiktok
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Le Hamas condamne la frappe israélienne sur Beyrouth
Le Hamas a condamné vendredi la frappe israélienne sur Beyrouth, estimant qu’il s’agissait d’une “escalade brutale”. Le Hamas “condamne l’agression violente et terroriste lancée par l’aviation de l’ennemi sioniste sur la banlieue sud de Beyrouth”, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant qu’il s’agissait d’une “escalade brutale”.
Le droit international interdit de “piéger” des objets civils, indique l’ONU
L’utilisation d’appareils “piégés” ayant l’apparence d’objets “inoffensifs” pourrait constituer un “crime de guerre”, a de son côté dénoncé vendredi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, devant le Conseil de sécurité. “Le droit international humanitaire interdit l’utilisation d’appareils piégés ayant l’apparence d’objets inoffensifs”, a-t-il déclaré lors d’une réunion demandée par l’Algérie après l’explosion simultanée cette semaine de bipeurs, talkies-walkies et autres appareils de transmission du Hezbollah au Liban.
“La guerre a des règles”, a-t-il martelé, répétant son appel pour une enquête “indépendante, rigoureuse et transparente”. “Cibler de façon simultanée des milliers d’individus, que ce soit des civils ou des membres de groupes armés, sans savoir qui est en possession des appareils concernés, de leur localisation et de leur environnement au moment de l’attaque, viole le droit humanitaire international et, le cas échéant, le droit humanitaire international”, a-t-il insisté. “Il est ainsi difficile de concevoir comment, dans ces circonstances, de telles attaques pourraient être conformes aux principes clés de distinction, de proportionnalité et de précaution.”
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