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Présidentielle américaine : le coup des hackers iraniens, le carnet d’adresses d’Oprah, le refus de Trump


La campagne pour l’élection présidentielle de 2024 aux Etats-Unis est entrée dans une nouvelle phase cette semaine. Vendredi 20 septembre, les premiers bureaux de vote anticipé ont ouvert dans trois Etats du pays (Virginie, Minnesota et Dakota du Sud).

Un signe de plus que l’élection du 5 novembre se rapproche à grand pas. L’ex-président républicain Donald Trump et la vice-présidente démocrate sortante Kamala Harris restent au coude-à-coude dans les sondages, et le moindre événement peut faire pencher la balance. L’Express vous résume les principales informations de la semaine.

Le moment de la semaine : nouvelle tentative d’assassinat contre Trump

Dimanche 15 septembre, Donald Trump joue au golf dans son club de West Palm Beach, en Floride, lorsqu’un agent du Secret Service chargé de sa protection repère un suspect armé et ouvre le feu. Ryan Wesley Routh, un Américain de 58 ans, réussi d’abord à fuir avant d’être finalement arrêté trois quarts d’heure plus tard sur une autoroute.

Cette deuxième tentative d’assassinat contre Donald Trump bouscule à nouveau la campagne et fait les affaires du candidat républicain. Malgré les opinions politiques changeantes du suspect, Donald Trump a accusé le président sortant Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris d’en être responsable, affirmant que “leur rhétorique fait que l’on me tire dessus”, dans une déclaration lundi sur la chaîne de télévision conservatrice Fox News.

La vidéo de la semaine : Trump est-il en train de perdre ?

Depuis l’annonce du retrait du président sortant Joe Biden de la course à la présidentielle de 2024, les sondages sont de plus en plus favorables au camp démocrate. Alors que Kamala Harris consolide son avance, avec 50 % d’intentions de vote, contre 46 % pour son adversaire républicain, selon The Economist ce dimanche, la question se pose : Donald Trump est-il en train de perdre pied ?

Pour y répondre, le service vidéo de L’Express s’est penché sur plusieurs critères qui pourraient faire pencher la balance d’ici au 5 novembre : que ce soit l’enthousiasme des sympathisants par rapport au scrutin précédent, le soutien d’élus républicains pour Harris, ou le difficile calcul des grands électeurs.

La promo de la semaine : un passage chez Oprah Winfrey aux airs de meeting

Kamala Harris a des soutiens de poids, et sait les utiliser. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la candidate démocrate était reçue par la papesse de la télévision américaine, Oprah Winfrey. Cette figure fédératrice du petit écran, déjà acquise à la cause démocrate, a démontré jeudi toute sa capacité à mobiliser les stars de son carnet d’adresses en visioconférence : de la chanteuse Jennifer Lopez aux actrices Meryl Streep et Julia Roberts, en passant par l’humoriste Chris Rock et les acteurs Bryan Cranston et Ben Stiller.

Cette grande soirée de soutien, organisée dans un Etat du Michigan où la victoire démocrate est incertaine, a permis à Kamala Harris de répéter ses thèmes de campagne devant des dizaines de millions de téléspectateurs. Elle a notamment attaqué Donald Trump de manière frontale en le qualifiant “d’architecte” du recul du droit à l’avortement et des drames qui y sont liés.

Le refus de la semaine : Trump ne veut plus débattre

Kamala Harris n’hésite pas à monter au créneau, après son débat télévisé jugé réussi face à Donald Trump, le 10 septembre. Le succès de sa stratégie, consistant à attirer son rival sur les sujets les plus susceptibles de blesser son ego, a poussé samedi la candidate démocrate à lui proposer un nouveau débat, le 23 octobre sur CNN.

Réponse de l’intéressé : “Il est trop tard pour organiser un nouveau débat, le vote a déjà commencé”, a estimé samedi l’ex-président américain lors d’un meeting de campagne en Caroline du Nord. Une référence au début du vote par anticipation dans trois Etats du pays depuis vendredi. Les rares électeurs américains encore indécis devront donc se contenter d’un unique débat entre Trump et Harris pour décider du bulletin à mettre dans l’urne le 5 novembre prochain.

Le revers de la semaine : le deuxième syndicat du pays préfère rester neutre

Autre rebondissement de la campagne : la rupture entre le parti démocrate et le deuxième plus gros syndicat américain. Mercredi 18 septembre, la Fraternité internationale des conducteurs (ou International Brotherhood of Teamsters) a en effet annoncé renoncer à apporter son soutien officiel à l’un des candidats à la Maison-Blanche. Une première depuis 1996… Et un revers de poids pour le Parti démocrate, puisqu’il pouvait compter depuis l’an 2000 sur le fidèle soutien de cette organisation syndicale fédérant 1,3 million de membres. Deux sondages rendus publics mercredi par les Teamsters permettent toutefois d’expliquer ce choix : sa base est désormais favorable à un soutien à Donald Trump.

Le focus de la semaine : trois swing states qui pourraient faire gagner Harris

Si les électeurs américains ne sont pas à l’abri d’une nouvelle surprise d’ici la fin de cette campagne électorale aux nombreux rebondissements, un seul point semble certain : les clés de la Maison-Blanche se trouvent dans une poignée d’Etats américains. Tous les regards des analystes américains sont en effet tournés vers sept “swing states” qui peuvent à la fois être gagnés par les démocrates ou les républicains.

L’Express s’est penché sur trois d’entre eux. D’abord l’Arizona et son comté de Maricopa, où les jeunes Californiens et immigrés Latinos transforment ce bastion républicain en havre démocrate. Ensuite la Pennsylvanie, historiquement démocrate jusqu’à être gagnée par Donald Trump en 2016. Enfin la Géorgie, où les électeurs afro-américains d’Atlanta pourraient à nouveau changer la donne dans cet Etat conservateur.

L’ingérence de la semaine : les e-mails de Trump envoyés à Biden

Les risques d’ingérence d’Etats étrangers dans l’élection présidentielle américaine sont bien réels, et ce n’est pas Donald Trump qui dira le contraire. Mercredi, les autorités américaines ont révélé que des pirates informatiques iraniens ont envoyé à l’équipe de campagne de Joe Biden des documents “volés” à celle de son adversaire républicain. Un piratage déjà révélé en août, sans plus de détails, et que nie la République iranienne.

Selon ces trois agences, ces e-mails contenaient “des extraits de documents volés et non publics de la campagne de l’ancien président Donald Trump”, précisant qu’aucun de ces courriels n’a obtenu de réponse de l’équipe de campagne du candidat démocrate. Le même jour, l’équipe de Donald Trump a profité de cette annonce pour affirmer que c’était la “preuve que les Iraniens interfèrent activement dans l’élection pour aider Kamala Harris et Joe Biden car ils savent que le président Trump restaurera ses dures sanctions [contre l’Iran] et se dressera contre leur règne de terreur”.

Le podcast de la semaine : ce perdant des élections de 1964 qui a inspiré Trump

En 2016, la campagne électorale populiste de Donald Trump avait pris de court les sondeurs et son adversaire démocrate. Une stratégie inédite ? Pas totalement, raconte le podcast de L’Express.

Dans une série en cinq épisodes nommée “Losers”, La Loupe revient sur cinq candidats malheureux de la course à la Maison-Blanche. Le deuxième épisode se penche sur le cas de Barry Goldwater, figure du camp républicain pour l’élection de 1964… et du populisme à l’américaine. Un homme aux positions jugées si bellicistes qu’elles ont pu pousser des sympathisants républicains à voter démocrate.




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