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Victor Castanet, Mona Chollet ou Caroline Fourest : qui vend le plus de livres ?

On n’avait rien de particulier contre Philippe Boxho, le fameux médecin légiste belge qui truste les premières places de notre palmarès des essais depuis des semaines avec deux (puis trois) de ses titres, La Mort en face, Les morts ont la parole et Entretien avec un cadavre, tous publiés par Keynes, mais l’on n’est tout de même pas mécontent de voir d’autres auteurs s’infiltrer sur le podium du Top 20. Ainsi en est-il de Victor Castanet qui s’empare de la première marche avec son nouvel ouvrage coup de poing, Les Ogres (Flammarion). Encore une enquête au long cours du journaliste qui a bouleversé en 2022 le paysage éditorial et surtout celui des Ehpad avec Les Fossoyeurs (Fayard, J’ai lu). Cette fois-ci, le lauréat du prix Albert Londres 2022 traite de l’univers de la petite enfance et des dysfonctionnements de certaines crèches, notamment celles de People & Baby. Tiré à 42 000 exemplaires et publié le 18 septembre, Les Ogres s’est écoulé à quelque 10 000 exemplaires en quatre jours selon Edistat.

D’autres auteurs surgissent dans le palmarès de la semaine (du 16 au 22 septembre) : Mona Chollet, la journaliste et essayiste franco-suisse qui accumule les succès depuis Sorcières : La puissance invaincue des femmes en 2018, prend directement la 2e place avec son nouvel ouvrage, Résister à la culpabilisation. Sur quelques empêchements d’exister, toujours chez Zones. Un livre qui propose de braquer le projecteur sur l’ennemi intérieur. Et qui étudie ces attitudes (disqualification, culpabilisation des mères, culte du travail, etc.) qui s’insinuent jusque dans l’intimité de nos consciences.

Autre “femme puissante”, Caroline Fourest s’arroge la 4e place avec son Vertige MeToo (Grasset), qui entend, après le vertige, retrouver un équilibre, féministe et juste entre l’accusation et la présomption d’innocence. Un peu d’histoire ? Avec Il nous fallait des mythes ! La Révolution et ses imaginaires. De 1789 à nos jours (Tallandier), l’historien Emmanuel de Waresquiel se penche sur les mémoires et les héritages de la Révolution française et s’infiltre au 12e rang, tandis que trois autres auteurs Tallandier, Johann Chapoutot, Christian Ingrao et Nicolas Patin, s’offrent la 13e place avec Le Monde Nazi. 1919-1945, soit “une histoire totale du national-socialisme, de sa naissance en 1919 à son effondrement en 1945”.

Un petit coup d’œil du côté de la fiction ? Gaël Faye, qui vient d’être sélectionné pour le prix du roman de l’Académie française, portant ainsi à quatre le nombre de ses sélections pour les grands prix de l’automne (avec le Goncourt, le Renaudot et le Femina), continue sa marche triomphante avec la 2e place du podium pour Jacaranda (Grasset) ; de même, Kamel Daoud, lui aussi sur la première liste de l’Académie française, tient-il ferme son 5e rang avec Houris (Gallimard), tandis qu’Olivier Norek, sélectionné, rappelons-le, par les jurys Goncourt, Renaudot, et Interallié, descend à la 4e place (Les Guerriers de l’hiver, Michel Lafon).

Le classement des meilleures ventes de livres.

Parmi les nouveaux venus de la semaine, on signalera, évidemment, Valérie Perrin, qui s’arroge derechef la première marche du podium. Tata (Albin Michel) s’est écoulé à 25 000 exemplaires en quatre jours ! Dans le même ordre d’idée, Mélissa Da Costa, autre auteure Albin Michel, peut s’enorgueillir de ventes de plus de 95 000 exemplaires pour son Tenir debout publié le 14 août. Autres arrivants Nicolas Beuglet, dont le dernier thriller L’Ultime Avertissement (XO) opère un très beau démarrage, l’impayable Américain James Ellroy et ses Enchanteurs (Rivages) et, fermant le ban, Ali Hazelwood et sa “nouvelle bit-lit ultra-romantique”, Bride (Milady).




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