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La mouche de Trump, les confidences de l’ex-Première dame, les ratés du Secret Service


La campagne pour l’élection présidentielle du 5 novembre se poursuit aux Etats-Unis. À bientôt un mois du scrutin, la course reste serrée : les intentions de vote prêtées à la candidate démocrate Kamala Harris se sont stabilisées.

En moyenne, la vice-présidente est créditée à 49,9 % dans les enquêtes d’opinion, contre 46,2 % pour l’ex-président républicain Donald Trump, selon les calculs indiqués ce dimanche 29 septembre par le média britannique The Economist. Et chacun redouble d’efforts dans les médias pour faire pencher la balance.

Petites phrases, soutiens politiques ou attaques par médias interposés… Avec une actualité internationale dominée par les tensions au Moyen-Orient, il peut être difficile de suivre la course à la Maison-Blanche. L’Express vous résume les principales informations de la semaine.

La phrase de la semaine : Trump ne se “voit pas” se représenter en 2028

La semaine a commencé fort. Dimanche 22 septembre, l’ex-président Donald Trump a fait part de ses doutes quant à sa participation à une nouvelle campagne présidentielle en 2028. De passage dans l’émission politique dominicale Full Measure, le candidat républicain de 78 ans a exclu de se représenter à la présidentielle américaine de 2028 en cas de défaite à l’élection de novembre.

Une décision formulée plusieurs fois en fin d’émission : “Non, je ne m’y vois pas, je ne m’y vois pas. Je pense que ça sera tout. Je n’imagine pas ça du tout”, a renchérit l’ancien président. Donald Trump a toutefois conclu sa réponse en précisant espérer “un succès” dans les urnes le 5 novembre. Le milliardaire n’a donc pas encore baissé les bras.

Le moment de la semaine : Harris fait sa première interview télévisée en solo

Face au refus de Donald Trump de débattre à nouveau avec elle, Kamala Harris occupe le petit écran seule. La candidate démocrate a donné mercredi 25 septembre sa première interview télévisée en solo depuis son lancement dans la course. Au cours de cet entretien, diffusé sur la chaîne américaine MSNBC, la vice-présidente sortante a notamment attaqué Donald Trump sur le thème de l’économie, consciente que son adversaire est considéré par beaucoup d’électeurs comme le meilleur candidat à ce sujet.

Elle ainsi accusé son rival d’avoir quitté la présidence en 2021 avec “la pire économie depuis la Grande Dépression”, et de n’être “pas sérieux” avec son projet de hausse des taxes sur certaines marchandises importées. “Cependant, Harris a refusé de répondre sur la façon dont elle réaliserait certains de ses propres plans économiques, concentrant plutôt ses réponses sur les récentes déclarations de Trump”, tempérait mercredi le média américain CNN.

La menace de la semaine : Trump veut attaquer Google en cas de victoire

De son côté, Donald Trump a dénoncé cette semaine une couverture médiatique qui lui est défavorable. Le milliardaire américain a menacé vendredi 27 septembre de poursuivre le géant du web Google en cas de victoire, accusant la multinationale de mettre en avant des articles aux “titres méprisants” pour lui et ne mentionnant “que des choses positives” sur son adversaire démocrate. Une question déjà au cœur de la campagne : début septembre, l’assistant vocal Alexa d’Amazon avait été épinglé pour son traitement de faveur accidentel envers Kamala Harris.

Le candidat républicain va plus loin cette fois, sur son réseau Truth Social : il estime ainsi que “Google a utilisé illégalement un système pour ne proposer que des publications négatives pour Donald J. Trump, certaines inventées pour l’occasion”, lors d’une recherche avec les mots-clés “Donald Trump course à la présidentielle 2024”. Sollicité par l’AFP, Google a affirmé que, hors de cette requête spécifique, les sites officiels des deux candidats apparaissaient généralement en tête des résultats.

La promo de la semaine : Melania Trump en campagne pour son livre

Depuis dimanche, Melania Trump est sortie du silence pour la publication très attendue de son livre. Pour faire la promotion de ses mémoires, à paraître le 8 octobre, l’ex-Première dame et mannequin de 54 ans a publié une série de vidéos sur ses réseaux sociaux. “En tant que personne réservée […] dont les agissements sont caricaturés, je ressens la responsabilité de clarifier les faits”, déclare-t-elle dans un de ses clips en noir et blanc.

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Melania Trump évoque notamment plusieurs événements récents sur lesquels elle ne s’était pas, ou peu, prononcée, comme la tentative d’assassinat contre son mari en juillet. Pour la professeure Katherine Jellison, interrogée par l’AFP, c’est une façon de “cultiver une image de femme forte, maîtresse de sa vie et de son destin”. Selon cette spécialiste des couples présidentiels, ce serait pour cette même raison que Melania Trump n’a jusqu’ici “joué aucun rôle dans la campagne [présidentielle] de 2024” de son mari.

Le focus de la semaine : ces figures du clan Trump qui s’active en coulisses

A l’inverse, plusieurs personnalités de la famille de Donald Trump s’activent dans l’ombre et cherchent la lumière. C’est le sujet de notre focus de la semaine : sur quelles figures de son clan Donald Trump peut s’appuyer pour sa campagne de 2024 ? Notre correspondante à Washington, Hélène Vissière, s’est penchée notamment sur le cas Lara Trump.

Belle-fille de l’ex-président et épouse d’Eric, son fils cadet, cette accro à la gym de 41 ans a aujourd’hui la main sur les finances du parti républicain, depuis son élection en tant que coprésidente du Comité national. Et ce, en licenciant au passage des dizaines d’employés et s’entourant de trumpistes loyaux. Si la nomination de proches dans son parti n’est pas inhabituelle pour un ex-président républicain, Lara Trump se démarque par son omniprésence dans les médias, à l’image de son mari Eric et de Don Jr. La campagne républicaine a donc tout d’une affaire familiale.

Le revers de la semaine : un nouveau rapport pointe les failles du Secret Service

Autre fait marquant de la semaine : la publication mercredi 25 septembre d’un rapport du Sénat américain pointant les ratés des services secrets américains, lors de la tentative d’assassinat ayant visé l’ex-président Donald Trump en Pennsylvanie en juillet dernier. Sur 93 pages, ce document issu d’un travail bipartisan entre sénateurs démocrates et républicains critique le professionnalisme du Secret Service, alors chargé de la protection du candidat républicain.

Ainsi, les circonstances ayant permis au tireur d’ouvrir le feu lors de ce meeting auraient été “prévisibles, évitables, et directement liées aux événements qui ont abouti à la tentative d’assassinat ce jour-là”. Dix jours après l’événement, la directrice des services secrets américains avait démissionné en réponse aux critiques. Et le cas du Secret Service pourrait s’aggraver à l’avenir : Les parlementaires du Congrès vont aussi se pencher sur la deuxième tentative d’assassinat contre Donald Trump, survenue en septembre sur son golf en Floride.

L’invité surprise de la semaine : mais quelle mouche a piqué Donald Trump ?

Enfin, la semaine politique américaine s’est clôturée par un événement inattendu : l’étrange complainte de Donald Trump contre une mouche, sur la scène d’un meeting dans le Wisconsin ce samedi 28 septembre. Au milieu de son discours, l’ex-président républicain a radicalement changé de sujet pour pointer du doigt l’invité surprise : “Oh, il y a une mouche. Je me demande d’où vient la mouche ?”.

Après quelques rires dans l’assistance, cette remarque banale aurait pu s’arrêter là. Or, l’ex-président de 78 ans a poursuivi : “Vous voyez, il y a deux ans, je n’aurais pas eu de mouche ici. Vous changez rapidement. Mais nous ne pouvons supporter ça plus longtemps… Nous ne pouvons supporter ça plus longtemps. Cela prend des centaines d’années pour construire la personnalité unique des Etats-Unis. Des centaines d’années, et ça continue éternellement”, a-t-il déclaré de façon évasive.

Une étrange remarque qui interroge les commentateurs politiques. Dans un message sur le réseau social X, le groupe de soutien pro-démocrate American Bridge 21st Century estime ainsi que “Trump est épuisé et a du mal à rester sur la bonne voie. Il commence une histoire à propos d’un chapeau, mais se laisse distraire par une mouche et ne finit jamais.” Même sans le président sortant Joe Biden, la question de l’âge n’est jamais loin dans cette campagne présidentielle.





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