Sécurité nationale oblige, les deux prochains déplacements à l’étranger du président américain sont passées à la trappe. Prévues en fin de semaine, les visites de Joe Biden en Allemagne puis en Angola ont été reportées sine die en raison de la trajectoire et de la puissance prévues pour l’ouragan Milton”, a fait savoir mardi la Maison-Blanche. En marge d’une réunion avec ses conseillers pour faire le point sur les préparatifs, Joe Biden avait averti : Milton bien pourrait être “la pire tempête en Floride en un siècle”.
L’occupant du bureau ovale a enjoint aux habitants de l’Etat du sud-est d’évacuer “maintenant”. “C’est une question de vie ou de mort”, a-t-il insisté alors que l’ouragan jugé “extrêmement dangereux” doit arriver ce mercredi 10 août. Joe Biden a néanmoins indiqué qu’il avait “toujours l’intention” d’aller en Angola, et a fait savoir qu’il entendait s’entretenir dans la journée avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Les catastrophes naturelles, un sujet explosif outre-Atlantique
A moins d’un mois de l’élection présidentielle qui opposera la vice-présidente Kamala Harris à l’ancien président républicain Donald Trump, le sujet des catastrophes naturelles est devenu politiquement explosif. Ainsi,Joe Biden et la candidate démocrate sont-ils la cible de féroces critiques du camp trumpiste qui les accuse, y compris en avançant de fausses informations, de n’avoir pas engagé suffisamment de moyens pour répondre à un autre ouragan, Hélène. Fin septembre, ce dernier a ravagé certaines zones du sud-est des Etats-Unis, en Floride mais aussi en Géorgie et en Caroline du Nord notamment.
Joe Biden devait effectuer vendredi une visite d’Etat à Berlin, puis s’y réunir samedi avec Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer. Les quatre dirigeants devaient ensuite participer à un sommet international des alliés de l’Ukraine à Ramstein, une importante base américaine située dans le sud-ouest du pays, en compagnie du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Cette tournée d’adieux européenne devait offrir au président américain une dernière chance de rassurer des alliés inquiets d’une possible victoire de Donald Trump après la présidentielle du 5 novembre. De son côté, le milliardaire conservateur a d’ores et déjà promis de reprendre les hostilités commerciales qui avaient marqué son premier mandat, s’il venait à être élu une seconde fois à la Maison-Blanche.
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