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EN DIRECT. L’Iran “répondra” à toute attaque israélienne, prévient Téhéran


Les États-Unis tentent d’accroître la pression sur Israël, se disant “opposés” à la campagne de bombardements menée sur Beyrouth et menaçant leur allié de suspendre leur aide faute d’une augmentation “spectaculaire” de l’assistance humanitaire à la bande de Gaza, au plus bas selon l’ONU.

L’armée israélienne a frappé mercredi matin le sud de Beyrouth, après que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s’est dit mardi opposé à tout cessez-le-feu “unilatéral” au Liban. Deux frappes ont touché au petit matin le quartier chiite de Haret Hreik dans le sud de Beyrouth, quelques minutes après que l’armée israélienne a émis un ordre d’évacuation de ce secteur soupçonné d’abriter des “intérêts” du mouvement pro-iranien.

Les infos à retenir

⇒ Les États-Unis donnent 30 jours à Israël pour améliorer la situation humanitaire à Gaza

⇒ Emmanuel Macron critique les frappes israéliennes indiscriminées au Liban et à Gaza

⇒ Nouvelles frappes sur le sud de Beyrouth après un ordre d’évacuation israélien

08h00

L’Iran “répondra” à toute attaque israélienne, affirme Téhéran

L’Iran “répondra résolument” à toute attaque israélienne, a mis en garde le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi lors d’un appel mardi avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sur fond de vives tensions régionales.

“L’Iran fait des efforts considérables pour protéger la paix et la sécurité de la région, mais est tout à fait prêt à répondre résolument à toute aventure” d’Israël et “à le lui faire regretter”, indique dans un communiqué publié ce mercredi le ministère iranien des Affaires étrangères.

07h30

Nouvelles frappes sur Beyrouth

L’armée israélienne a frappé mercredi matin le sud de Beyrouth, après que le Premier ministre israélien Nejamin Netanyahu s’est dit mardi opposé à tout cessez-le-feu “unilatéral” au Liban. Deux frappes ont touché au petit matin le quartier chiite de Haret Hreik dans le sud de Beyrouth, quelques minutes après que l’armée israélienne a émis un ordre d’évacuation de ce secteur soupçonné d’abriter des “intérêts” du mouvement pro-iranien. L’armée israélienne a indiqué avoir frappé un entrepôt “d’armes stratégiques appartenant à l’organisation terroriste Hezbollah”.

07h00

Le Hezbollah a lancé une salve de roquettes sur le nord d’Israël

Le Hezbollah a affirmé avoir tiré dans la nuit de mardi à mercredi “une grande salve de missiles” en direction de Safed. C’est la troisième fois en moins de deux jours que le mouvement islamiste s’en prend à cette ville du nord d’Israël. Il a également dit avoir lancé des “salves de missiles” contre des positions de l’artillerie israélienne à Dalton et Dishon (nord-est). L’armée israélienne a rapporté le tir de 50 missiles sur le nord du pays depuis le Liban, sans faire état de victimes.

Le mouvement chiite avait assuré mardi avoir abattu à deux reprises un “drone israélien de type Hermes 450”, ajoutant qu’un d’entre eux a été vu “en train de brûler” du côté israélien de la frontière. La formation pro-iranienne assure désormais être engagée dans des “combats rapprochés” avec les troupes israéliennes qui ont lancé le 30 septembre des incursions terrestres dans le sud du Liban frontalier du nord d’Israël.

06h45

3 000 Français ont quitté le Liban

Quelque 3 000 ressortissants français ont quitté le Liban et “ont regagné la France” en raison du conflit entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué mardi le ministre français des Affaires étrangères lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

“A ce jour, ce sont environ, même si ce sont des chiffres difficiles à établir, 3 000 de nos compatriotes établis au Liban qui ont regagné la France, dont plus de 350 ont bénéficié d’une assistance au retour de la part de l’ambassade” de France en coordination avec le centre de crise et de soutien du Quai d’Orsay, a déclaré Jean-Noël Barrot. Environ 23 000 Français vivent habituellement au Liban.

Pour l’heure, la France n’a pas décidé d’évacuation de ses ressortissants. “Aucune décision d’évacuation n’a été prise par la France, mais comme pour beaucoup d’autres situations, nous nous préparons, le cas échéant, à prendre ces décisions”, a assuré Jean-Noël Barrot.

06h30

Washington donne 30 jours à Israël pour améliorer la situation humanitaire à Gaza

Les États-Unis ont menacé Israël, mardi 15 octobre, de suspendre une partie de leur assistance militaire s’il n’y a pas d’amélioration significative de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée, lui donnant un délai de 30 jours. Cet avertissement figure dans une lettre datée de dimanche et adressée aux autorités israéliennes par les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin, dans laquelle ils déplorent le faible niveau actuel d’aide humanitaire pour le territoire palestinien dévasté par un an de guerre.

La loi américaine exige en effet que les bénéficiaires de l’aide militaire américaine ne refusent ni n’entravent “arbitrairement” l’acheminement de l’aide humanitaire américaine. À défaut, les États-Unis doivent suspendre leur aide. Or, l’ONU a estimé mardi que la population de la bande de Gaza était confrontée aux pires restrictions limitant l’aide humanitaire depuis un an. La lettre évoque, par exemple, la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu’à 350 camions d’aide humanitaire par jour, d’ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d’évacuation au strict nécessaire.

Par ailleurs, les Etats-Unis se sont dits mardi “opposés” à la campagne de bombardements menée par Israël sur la capitale du Liban, Beyrouth, et en ont fait part aux autorités israéliennes. “Nous avons clairement fait savoir à Israël que nous nous opposons à la campagne de bombardements qu’il a lancée ces dernières semaines à Beyrouth”, a déclaré à la presse le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, en soulignant que ces frappes avaient baissé en intensité ces derniers jours.

06h15

Emmanuel Macron critique les frappes israéliennes indiscriminées au Liban et à Gaza

Déjà enflammé, le ton est encore monté mardi entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avec un nouvel échange très ferme qui a porté cette fois sur le rôle de l’ONU dans la création de l’État d’Israël. “M. Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU”, a lancé Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres. Et par conséquent, ce n’est pas le moment de s’affranchir des décisions de l’ONU”, a-t-il poursuivi en s’adressant, de manière indirecte, au Premier ministre israélien avec lequel il s’est ensuite entretenu au téléphone.

Benyamin Netanyahu a visiblement été piqué au vif par ces déclarations et l’a fait savoir par une réponse tonitruante. “Un rappel au président de la France : ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a établi l’État d’Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l’Holocauste – notamment du régime de Vichy en France”, a réagi le chef du gouvernement israélien dans un communiqué.

Par ailleurs, le président Macron a, lors de son entretien avec Benjamin Netanyahu, condamné des “frappes indiscriminées israéliennes qui ne font qu’alourdir un bilan humain déjà insupportable, à Gaza comme au Liban”, selon un compte-rendu mercredi 16 octobre de l’Élysée, qui ne mentionne pas les passages critiqués par le Premier ministre.




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