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Etats-Unis : ce qu’il faut retenir de l’interview “houleuse” de Kamala Harris sur Fox News


C’est peu dire qu’elle n’était pas en terrain conquis : à moins de trois semaines de l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris a accordé mercredi 16 octobre une interview à Fox News, chaîne préférée des conservateurs américains. “Puis-je terminer, s’il vous plaît ? Vous devez me laisser finir, s’il vous plaît”, a-t-elle notamment lancé au cours d’un échange plusieurs fois tendu avec Bret Baier, journaliste chevronné de la chaîne. La candidate démocrate et le présentateur ont parfois parlé en même temps, lors de cet entretien d’une trentaine de minutes. De quoi faire dire au New York Times que “Kamala Harris n’aura peut-être pas de nouveau débat avec l’ancien président Donald Trump, mais elle en a eu un avec Bret Baier”.

Sur le fond, l’actuelle vice-présidente de 59 ans a promis que sa présidence ne serait pas “une continuation” de celle de Joe Biden. “Comme chaque nouveau dirigeant qui prend ses fonctions, j’apporterai mon vécu, mes expériences professionnelles et des idées nouvelles”, a-t-elle affirmé à 20 jours du scrutin. Kamala Harris, qui a remplacé Joe Biden mi-juillet dans son duel face à Donald Trump, fait face à un délicat exercice d’équilibriste : obligée d’imprimer sa propre marque sur la campagne, elle ne peut pour autant pas renier le mandat du dirigeant octogénaire. Ce dernier affirmait d’ailleurs mardi qu’elle “[tracerait] son propre chemin” en cas de victoire. “Je représente une nouvelle génération de leaders”, a martelé mercredi soir celle qui veut devenir la première femme à accéder à la Maison-Blanche.

“Mise à rude épreuve”

Kamala Harris a été tout particulièrement bousculée sur le dossier de l’immigration, ou quand elle a été sommée de dire si elle avait remarqué un déclin cognitif chez Joe Biden. Défendant celui-ci, elle a rappelé que Joe Biden n’était pas sur le bulletin de vote, “Donald Trump l’est”. Combative, elle a notamment accusé ce dernier de “rabaisser” les Américains durant cette campagne. “Le président des Etats-Unis devrait être capable de faire face à des critiques sans pour autant menacer de mettre leurs auteurs en prison”, a-t-elle fait remarquer.

La démocrate “a transformé les questions sur ses presque quatre ans de mandat en attaques contre le bilan de son rival républicain, Donald Trump”, relève de fait CNN, qui qualifie l’interview de “houleuse”. The Guardian pour sa part estime qu’Harris a été “mise à rude épreuve”, et souligne que “sa première apparition sur la chaîne conservatrice s’inscrit dans le cadre d’un appel direct aux électeurs de droite”.

Car en s’aventurant ainsi hors de sa zone de confort, alors que les sondages prédisent un résultat serré, Kamala Harris cherche à faire une percée au sein d’un électorat peu sensible à ses discours. Juste avant sa première interview sur Fox News, la démocrate s’était déjà adressée aux républicains lors d’un rassemblement en Pennsylvanie, en citant le général Mark Milley, autrefois haut responsable militaire de Donald Trump, qui a décrit l’ancien président comme étant “fasciste jusqu’au bout des ongles”. “Pour ceux qui nous regardent, si vous partagez ce point de vue, quel que soit votre parti, quel que soit celui pour lequel vous avez voté la dernière fois, il y a une place pour vous dans cette campagne”, a-t-elle déclaré.

Harris a “atteint les objectifs qu’elle s’était fixés”

Quelques minutes après la fin de l’interview, l’équipe de campagne de Trump a publié une déclaration la qualifiant de “catastrophe”. Kamala Harris “a une fois de plus rejeté toute responsabilité pour les problèmes auxquels les Américains sont confrontés”, a par ailleurs jugé Karoline Leavitt, porte-parole de la campagne de Donald Trump, selon des propos rapportés par l’agence Associated Press. Et d’ajouter : “Si Kamala ne peut pas gérer la pression d’une entrevue à Fox News, elle ne peut certainement pas gérer la pression d’être présidente des États-Unis”.

De son côté, toujours d’après Associated Press, l’équipe de Kamala Harris estime qu’elle a “atteint les objectifs qu’elle s’était fixés” : “Elle a pu atteindre un public qui n’a probablement pas été exposé aux arguments qu’elle a avancés et elle a également pu montrer sa fermeté en s’opposant à un intervieweur hostile”, note le porte-parole de sa campagne, Brian Fallon.





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