Menace-t-elle, comme Didier Migaud, de démissionner ? En des termes moins explicites que son collègue de la Justice, la ministre de la Transition écologique et de l’Energie Agnès Pannier-Runacher a averti vendredi 18 octobre que si son ministère n’avait pas “les moyens de [son] action” dans le budget 2025, elle “en [tirerait] les conclusions”. “Il faut un budget qui soit à la hauteur de la situation et ce n’est pas le cas aujourd’hui”, a-t-elle déclaré, interrogée sur BFMTV/RMC. “Je veux surtout travailler à avoir les moyens de mon action […] si je ne les ai pas, j’en tirerai les conclusions.”
Dans le projet de loi des finances (PLF) pour 2025, actuellement en examen à l’Assemblée nationale, le ministère de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques voit ses autorisations d’engagement augmenter, à 16,8 milliards d’euros, avait indiqué la ministre mercredi à l’Assemblée nationale. Dans le même temps, le projet prévoit un rabotage des aides à la rénovation thermique (MaPrimeRénov) ou du Fonds vert. Ce dispositif, qui finance les projets écologiques des collectivités depuis 2022, passe de 2,5 milliards d’euros à un milliard.
Prévisions des inondations: “Il faut un budget qui soit à la hauteur de la situation et ce n’est pas le cas aujourd’hui”, souligne Agnès Pannier-Runacher pic.twitter.com/vMYg9pdXnc
— BFMTV (@BFMTV) October 18, 2024
“Je ne sais pas s’il faut encore attendre des drames…”
Agnès Pannier-Runacher a estimé vendredi qu'”aujourd’hui, en matière budgétaire, sur l’adaptation au changement climatique et sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, le compte n’y est pas”. “J’attends de la représentation nationale de se saisir de ce sujet, je ne sais pas s’il faut encore attendre des drames pour comprendre que c’est une absolue nécessité d’investir dans l’adaptation au changement climatique”, a-t-elle ajouté, après que des pluies exceptionnelles se sont abattues jeudi sur le Centre-Est et le Sud-Est de la France.
Mercredi, la ministre de la Transition écologique, auditionnée à l’Assemblée nationale, avait jugé que le budget de son ministère “était un budget de combat”, qui “nous engage à être plus efficaces et plus sélectifs.” “Dans le contexte budgétaire qui est le nôtre, mon ministère prendra sa part, car je serai une ministre responsable”, avait-elle indiqué.
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