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Chine, Russie, Iran… Les craintes du Service de renseignement suisse


La Suisse est devenue considérablement moins sûre qu’il y a quelques années, indique ce mardi 22 octobre le Service de renseignement suisse. En cause, la coopération militaire accrue entre la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord, qui est “l’un des schémas stratégiques les plus préoccupants”.

“Nous nous trouvons dans une période de transition dangereuse et instable qui amènera un réordonnancement des relations de pouvoir à l’échelle planétaire”, souligne le Service de renseignement de la Confédération (SRC) dans son rapport annuel.

Le rapport fait un constat : la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord coopèrent désormais plus étroitement, sur le plan militaire également, “ce qui implique une plus grande incidence sur les guerres et crises régionales”. “Mus par une volonté de faire régresser l’influence des Etats-Unis, ces pays luttent contre les conceptions relevant de la démocratie libérale. Ils cherchent à modifier le statu quo dans leur région respective et à établir leurs propres sphères d’influence”, expliquent les services de renseignement suisses. “La collaboration militaire plus étroite entre ces autocraties est l’un des schémas stratégiques les plus préoccupants parmi ceux qui se dessinent actuellement”, indique le SRC.

Des antennes clandestines chinoises

“Les relations d’ordre politique, économique, technologique et militaire entre ces pays aux intentions révisionnistes sont plus étroites et plus fortes que jamais, et ils exercent sur les Etats-Unis ainsi que leurs alliés une pression simultanée sur plusieurs fronts”, poursuit le Service de renseignement dans un communiqué.

En matière d’espionnage, la principale menace pour la Suisse émane actuellement des services de renseignement russes, mais les services de renseignement chinois font eux aussi peser une menace élevée, selon le SRC qui souligne que de nombreux services possèdent sur le territoire helvétique des “résidences”, soit des antennes clandestines, qui sont généralement exploitées au sein des représentations diplomatiques.

De surcroît, la “menace la plus significative” en terme d’activité d’influence émane aussi de la Russie et de la Chine. “Les tentatives de la Russie de contourner les sanctions occidentales par le biais d’entreprises privées dans des Etats tiers constituent un défi de taille pour le contrôle suisse des exportations de biens à double usage soumis à autorisation”, précise le SRC.

La menace terroriste en Suisse reste élevée et s’est même accentuée en 2024, “toujours marquée de manière déterminante par des individus isolés, inspirés par le djihadisme”, indique-t-il également. Et d’ajouter que dans le domaine du djihadisme en particulier, mais aussi dans celui de l’extrémisme de droite violent, une augmentation du nombre de cas de radicalisation de mineurs est constatée en Suisse.




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