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Face à “l’ouragan Trump”, Kamala Harris a-t-elle raté sa campagne ?


Kamala Harris aurait déjà perdu. Pourquoi ? Parce que les sondages la placent à égalité avec Trump : 47 % des voix chacun. Compte tenu du système électoral américain, cela équivaut à une défaite. En 2016, Hillary Clinton devançait Trump de deux points dans les urnes et… elle avait perdu. En 2020, Biden en avait quatre de plus que son opposant et… il avait gagné. En somme, il faudrait donc 3 points d’avance à la candidate pour battre son adversaire. A moins que les sondeurs se trompent…

Le soutien des Obama, une arme à double tranchant

Mais déjà apparaît une question : Kamala Harris a-t-elle raté sa campagne ? Initialement, c’est-à-dire fin juillet, sa tâche semblait insurmontable. Il s’agissait de succéder à un candidat président très impopulaire, Joe Biden, et de mener une campagne éclair pour l’emporter le 5 novembre, au finish. Or, à peine entrée en campagne, Harris accomplit une remontada et, dans l’euphorie, dépasse son adversaire. Mi-août, elle triomphe à la convention du Parti démocrate. Un instant, elle paraît irrésistible. Mais ses interventions télévisées sont inégales. Et le soutien du couple Obama est à double tranchant. La présence de Barack et Michelle rappelle surtout qu’en dépit de ses mérites, Kamala Harris ne possède pas leur talent.

Surgit une autre question : rétrospectivement, le choix du colistier Tim Walz était-il vraiment pertinent ? Sympathique, le gouverneur du Minnesota – un Etat acquis par avance aux démocrates – n’est peut-être pas, au fond, si génial. Choisir l’hyperpopulaire gouverneur de Pennsylvanie aurait été, selon certains, plus astucieux. A coup sûr, Josh Shapiro aurait facilité l’indispensable victoire démocrate dans son propre Etat, crucial en raison de ses 19 grands électeurs. Autre regret : Kamala Harris, ne semble pas avoir comblé son déficit de notoriété auprès des Américains. Et son message à la nation, résumé par le slogan “Quand on se bat, on gagne”, ne fait pas rêver.

Déjà connu de tous, Donald Trump, lui, martèle des messages basiques et concrets : combattre l’immigration, améliorer le pouvoir d’achat, faire passer “l’Amérique d’abord”. Rien n’est plus difficile, il est vrai, que d’affronter un candidat qui insulte, éructe et ment, sans que jamais son électorat ne lui en tienne rigueur. Car une question se pose : fallait-il jouer sur le même registre que lui – au risque d’être accusé d’être “une hystérique” – ou prendre de la hauteur – au risque d’être inaudible ? Impossible dilemme dans un pays polarisé où les réseaux sociaux creusent les clivages et où “l’ouragan Trump”, dans les esprits, fait des ravages.




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