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Le cri d’alarme de Nicolas Baverez : “Pour la première fois depuis les années 1950, l’Europe se construit sans la France”


En 2003, le best-seller La France qui tombe avait valu à Nicolas Baverez une solide réputation de prophète de malheur. Rétrospectivement, alors qu’il est de plus en plus difficile de nier le déclassement de notre pays dans de multiples domaines, on le qualifiera plutôt de lanceur d’alerte. Dans Sursaut (L’Observatoire), l’avocat et essayiste fait une mise à jour de ce déclin français qui a, selon lui, atteint un point de rupture sous Emmanuel Macron. Mais il avance aussi des pistes pour relancer la France. Entretien.

L’Express : Il y a vingt ans, vous publiiez le best-seller La France qui tombe. Beaucoup vous ont accusé, alors, d’être “décliniste”…

Nicolas Baverez : La notion de déclinisme a été créée pour entretenir une confusion vicieuse. Elle laisse entendre qu’il existerait une science du déclin et qu’il y aurait une sorte de jouissance à le dénoncer, le tout avec pour objectif de soutenir l’extrême droite. Ceci relève de la tromperie. Le déclin est une notion objective, historique, qu’il ne faut pas confondre avec la décadence qui, elle, implique une dimension morale. Tous les pays développés ont connu et connaissent des phases de déclin : le Royaume-Uni après la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis dans les années 1970, l’Allemagne après la réunification… Ces Etats l’ont conjuré avec Margaret Thatcher, Ronald Reagan et Gerhard Schröder, ce qui montre qu’il n’a rien de fatal et qu’il ne dépend que des dirigeants et des citoyens de l’infirmer. La Suède a elle aussi surmonté une grave crise financière au début des années 1990, grâce à des réformes menées par des sociaux-démocrates, ce qui a également été le cas au Danemark, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Ceci montre que le redressement n’est pas l’affaire d’un camp mais d’une nation.

Pour en revenir à la France, après s’être redressée par trois fois depuis la fin du XIXe siècle, lors de la Belle Epoque, des Années folles puis des Trente Glorieuses, notre nation a décroché depuis les années 1980. La France a vu la crise économique s’élargir en crise sociale, politique, diplomatique, intellectuelle et morale. La meilleure manière de favoriser l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, c’est d’interdire tout redressement en niant les réalités.

Certains continuent de prétendre que notre principal problème viendrait de notre catastrophisme. Les JO, disent les mêmes, auraient démontré que “tout va mieux quand nous arrêtons de râler”. Que leur répondez-vous ?

La France a déjà expérimenté dans les années 1930 les dangers de la négation des bouleversements économiques et géopolitiques ainsi que de l’autoglorification. La dénonciation du déclinisme a eu pour seul objectif et pour seul résultat d’empêcher d’analyser la situation du pays et de traiter ses difficultés. Comme dans l’entre-deux-guerres, nous avons assisté à une trahison des clercs et des élites dirigeantes. La classe politique a délibérément occulté les problèmes qu’elle s’estimait incapable de résoudre. Les élites économiques se sont arrimées à la mondialisation pour se protéger des dysfonctionnements de la France. Une majorité des intellectuels a communié dans les mythes de la fin de l’histoire, du travail, des frontières de l’Etat, de la guerre, de l’inflation. Et ce au moment où plusieurs milliards d’hommes entraient dans le capitalisme et où djihadistes et empires autoritaires lançaient un défi existentiel à la démocratie.

La mondialisation est souvent pointée comme la source de tous nos problèmes, alors que la France s’est, selon vous, en grande partie “sabordée”…

La mondialisation et l’euro ont formé la bulle financière, politique et idéologique qui a permis à la France de se mettre en situation de faillite sans qu’il y paraisse et en désarmant tous les signaux d’alerte. Sans l’euro, nous n’aurions pas pu accumuler une dette publique insoutenable de 112 % du PIB. En 1983, François Mitterrand fut acculé au tournant de la rigueur – sans l’assumer politiquement – avec un déficit de 2,6 % du PIB en raison de la crise monétaire. L’euro a mis un terme à la possibilité pour l’économie française de s’ajuster par l’inflation et la dévaluation, tout en ouvrant une possibilité de surendettement mortelle pour notre compétitivité, pour la cohésion de la nation et pour notre souveraineté. La dette a permis de distribuer des gains de pouvoir d’achat virtuels par les transferts sociaux tout comme la mondialisation grâce aux importations à bas coûts, mais au prix de la destruction de notre appareil de production et de nos emplois. La fausse victoire sur l’Union soviétique a fait basculer la France comme les autres démocraties dans la démesure et l’illusion d’une toute-puissance. Nous nous sommes comportés en rentiers, avec pour sanction la perte de contrôle du capitalisme, du système international, de l’histoire du XXIe siècle.

Aujourd’hui, la grande illusion sur la puissance française a disparu

La désindustrialisation, écrivez-vous, “contribue directement au déclassement économique et social”. Pour y faire face, les Etats-Unis ont mis en place un train de subventions publiques et des taxes douanières inédites. La France et l’Europe peuvent-elles se réindustrialiser sans en passer par le protectionnisme ?

Les Etats-Unis bénéficient d’une énergie bon marché grâce aux hydrocarbures non conventionnels, d’une agriculture puissante, de leur leadership dans la technologie et dans la finance. Le plus important réside dans la reprise vigoureuse des gains de productivité – aujourd’hui largement supérieurs à la Chine qui stagne -. L’Amérique regagne spectaculairement en puissance en même temps que sa société est de plus en plus divisée et son système politique de plus en plus dysfonctionnel.

La France avait aussi une source d’énergie ultra compétitive avec le nucléaire…

Oui, mais nous avons réussi à la saborder ! Le nucléaire était notre pétrole et notre gaz non conventionnels, qui plus est décarbonés. La filière a été saccagée par les pouvoirs publics français et européens. Et nous continuons en détruisant méthodiquement, par les normes, par les taxes et le malthusianisme, le luxe, l’aéronautique, l’automobile, le médicament, l’agriculture, autrement dit les d’atouts qui devraient nous permettre d’exceller. Le projet de budget 2025 est de ce point de vue saisissant qui sanctuarise tout ce qui devrait être modifié, et qui sape tout ce qui devrait être promu.

Pour ce qui est des barrières protectionnistes, il est vrai que l’Inflation Reduction Act (IRA) – ce programme américain d’aides ciblées aux industries d’avenir auquel vous faites référence – porte ses fruits. Le paradoxe, c’est qu’il s’agit d’un mécanisme “à la française”. L’IRA de Biden, c’est le Plan de Jean Monnet version XXIe siècle, avec le réalignement de l’Etat, des entreprises et des classes moyennes au service de la réindustrialisation, de la révolution numérique et de la transition écologique. Mais le succès est aussi dans la mesure. Si Donald Trump est élu et applique des droits de douanes généralisés de 10 à 20 %, il cassera les échanges et les paiements mondiaux, comme le tarif Smoot-Hawley de juin 1930. L’Europe et les émergents seront les premières victimes, mais l’Amérique ne sera pas épargnée.

Au sujet de l’agriculture, vous parlez tout simplement d’un “suicide assisté”. Que voulez-vous dire ?

Que nous avons délibérément planifié, en organisant et subventionnant l’arrêt de la production et sa substitution par les importations. La montée en gamme du bio s’est révélée illusoire : comme pour la voiture électrique, le marché de l’alimentation bio, à cause de ses prix très élevés, ne s’adresse qu’à une petite fraction de la population. Notre pays a effondré sa production et abandonné le marché de masse aux importations à bas coûts, qui ne respectent pas les normes que nous imposons à nos producteurs. La France, qui est normalement la superpuissance agricole de l’Europe a décroché, dépassée par l’Allemagne et les Pays-Bas. Ce malthusianisme est d’autant plus aberrant que la précarité alimentaire s’étend en France et qu’elle touche 10 % de la population mondiale, provoquant instabilité politique, violences et déplacements massifs de population. Le plan européen dit Farm to Fork (de la ferme à la fourchette), qui devrait être renommé “Farm to Hunger” (de la ferme à la famine), prévoit de mettre 10 % des terres agricoles en jachère et de couper les intrants sans substituts possibles, ce qui provoquera une baisse de la production de 15 à 20 % d’ici à 2030. C’est programmer la dépendance alimentaire de l’Europe mais aussi la multiplication des famines en Afrique et au Moyen-Orient. Soit le moyen le plus efficace de conforter le chaos du monde et de favoriser les grandes migrations.

Après l’économie, la France est-elle en train de réaliser à quel point elle ne pèse plus grand-chose sur le plan géopolitique, malgré les airs que nous continuons de nous donner… ?

C’est comme une fuite d’eau dans un faux plafond. Pendant un certain temps, l’eau s’accumule mais on ne voit rien. Puis, brusquement, le plafond s’effondre et vous écrase. C’est ce qui arrive à notre politique étrangère. Pendant des décennies, nous avons tenu un discours de la puissance sans les moyens de la puissance. Aujourd’hui, la grande illusion a disparu. La France a été sortie d’Afrique par les putschistes, la Russie et la Chine. Emmanuel Macron a dit absolument tout et son contraire sur l’Ukraine comme sur le Moyen-Orient. Après avoir discuté avec Vladimir Poutine durant des mois après l’invasion de l’Ukraine, il a parlé d’envoyer des troupes au sol, créant la panique chez nos partenaires européens et nos alliés. Après avoir recommandé de former une coalition contre le Hamas – ce qu’Israël ne demandait pas -, il explique désormais qu’il faut cesser les livraisons d’armes à Israël – qui sont sous embargo depuis la guerre de Six Jours – ; il prétend que l’existence de l’Etat hébreu est conditionnée par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU ; il soutient que la barbarie est du côté d’Israël et non pas du Hamas et du Hezbollah. C’est pour le moins stupéfiant !

Tout ceci n’est pas sans conséquence. Lors du G7, les dirigeants occidentaux se sont réunis sans le président français pour discuter du Moyen-Orient. Le dernier Conseil européen a été préparé par l’Allemand Olaf Scholz et l’Italienne Giorgia Meloni sans Emmanuel Macron. Au Parlement européen comme à la Commission, nous n’existons plus. Et pour faire bonne mesure, c’est avec l’Allemagne que le nouveau gouvernement britannique a entrepris de passer un accord militaire et de travailler à la défense de l’Europe. Pour la première fois depuis les années 1950, l’Europe se construit sans la France. La leçon de cette cascade de fiascos est limpide : on ne fait pas de politique étrangère sans leader crédible, sans ligne cohérente et sans vrais moyens de puissances. Tant que nous n’aurons pas remis la France debout, notre diplomatie restera inaudible et impuissante.

L’éducation, comme la santé, est entrée dans une logique soviétique

Sur l’école, le diagnostic est catastrophique. Pourtant, voilà bien un secteur qui ne dépend que de la souveraineté nationale…

Le décrochage de la France est spectaculaire. Nous occupons une calamiteuse 26e place sur 32 pays développés dans l’enquête Pisa de 2022, avec le niveau historiquement le plus bas de connaissances en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences. Là encore, le déni est total : on explique que ces classements sont biaisés et sans valeur. L’Education nationale a été profondément corrompue. Elle s’est organisée autour d’un mensonge institutionnel, en truquant les notes et les diplômes. La vraie sélection a été déplacée au niveau des masters et est en passe d’être supprimée par les algorithmes fondés sur les origines sociales. Bientôt, nous aurons 80 % d’une génération au niveau du doctorat, sans que ces doctorants sachent vraiment écrire, lire ou compter !

L’éducation, comme la santé, est entrée dans une logique soviétique. Dans les deux cas, le problème ne réside pas dans les moyens, qui sont supérieurs à ceux de la plupart des pays développés (6,8 % du PIB pour l’éducation, 11,9 % pour la santé), mais dans une organisation archaïque, une bureaucratie étouffante et une perte du sens des missions. Le système de santé n’a pas été piloté pour assurer l’accès et la qualité des soins, mais pour tendre vers leur gratuité pour tout et pour tous. Or le vieillissement de la population ainsi que les progrès de la médecine génèrent une hausse des coûts, de 4 % par an. Cela se traduit par la pénurie, que ce soit dans l’accès au soin avec le numerus clausus et les déserts médicaux, comme pour les médicaments, qui font l’objet d’une pénurie chronique qui met en danger la santé des Français.

Vous plaidez pour que l’immigration cesse d’être “un objet idéologique”. Qu’on sorte, en gros, de deux illusions : le no borderisme de la gauche et le zéro immigrationisme de la droite. Que préconisez-vous ?

Sortons du manichéisme qui oppose ceux qui sont pour la fermeture des frontières pour les immigrés mais leur ouverture pour tout le reste, et ceux qui veulent les ouvrir aux migrants mais les fermer pour tout le reste avec un protectionnisme généralisé. Dans le domaine de l’immigration, l’Europe du Nord est très en avance et devrait nous inspirer. Après avoir connu des vagues migratoires massives qui ont débouché sur une montée de l’insécurité, une déstabilisation des Etats providence et une explosion de l’extrême droite, les pays scandinaves ont mis en place des politiques fondées sur un contrôle strict des flux et sur un puissant effort d’intégration. Ils ont ainsi éradiqué l’extrême droite. L’Union européenne, après des années d’errements, est en passe de faire sienne cette approche. Le but n’est pas de hérisser l’Europe de murs, mais nous devons mettre en place une protection stricte des frontières extérieures. La Méditerranée ne peut devenir une zone de non droit. Et il n’y a aucune raison de laisser la Russie instrumentaliser les migrants, après l’énergie et l’alimentation, comme une arme de destruction massive de l’Europe et de la démocratie. Donc, oui, protégeons nos frontières. Mais restons ouverts aux talents et aux vrais demandeurs d’asile, a fortiori compte tenu de notre démographie. Le renouveau des Etats-Unis est ainsi indissociable de leur dynamisme démographique et de l’apport de l’immigration. Celle-ci doit désormais être encadrée, orientée vers le travail, conditionnée à l’adhésion aux valeurs et aux principes de la démocratie.

Gérald Darmanin a relancé le débat sur la participation de l’Etat dans les entreprises cotées. Faut-il réduire le rôle de l’Etat actionnaire ?

L’Etat actionnaire n’a de sens que dans des circonstances précises. Il a vocation à être présent dans les entreprises à réseaux qui comportent de fortes externalités, par exemple l’infrastructure ferroviaire. Toutes les tentatives de privatisations des infrastructures ferroviaires ont tourné au désastre, notamment au Royaume-Uni, et le meilleur système, en Suisse, est largement subventionné. De même, l’intervention de l’Etat est requise pour réassurer les secteurs les plus exposés lors des grandes crises, comme les banques, l’immobilier ou l’automobile lors du krach de 2008. Barack Obama a ainsi nationalisé l’industrie automobile américaine avant de revendre avec de confortables plus-values les titres lors de la reprise. Le problème en France, c’est que l’Etat ne vend jamais : il accumule quitte à se trouver en situation de conflit d’intérêts frontal. Ainsi en va-t-il de la participation chez Stellantis qui aurait dû être cédée depuis longtemps.

Hormis ces cas (réseaux et crises), l’Etat se montre un actionnaire calamiteux, destructeur des entreprises auxquelles il prétend dicter leur stratégie, comme on l’a vu avec le saccage de la filière nucléaire et la mise en quasi-faillite d’EDF. J’ajoute que dans la défense, l’Etat est à la fois le seul client et le régulateur dont l’autorisation est obligatoire – à très juste titre – pour toute exportation. Etre actionnaire en plus crée plus d’incohérences et de lourdeurs que d’avantages. Force est de constater que le pôle d’excellence de l’aéronautique est organisé autour d’une entreprise familiale, Dassault, quand l’armement terrestre, totalement étatisé, s’est effondré. Il n’y a pas d’économie de marché efficace sans un Etat fort. Mais l’Etat omniprésent est à la fois obèse et impuissant.

Le constat de ce déclin est une chose. Mais que faudrait-il faire ?

D’abord, la France conserve de formidables atouts : des talents, des universités, des pôles de recherche, de l’épargne, des pôles d’excellence, une place financière dynamique, un patrimoine, un mode de vie, une culture et une civilisation exceptionnels. Nous bénéficions aussi d’un changement de cycle historique favorable : nous avons raté le cycle de la mondialisation ; nous sommes entrés dans un moment où la géopolitique prime l’économie, les Etats reprennent la main sur les marchés, la sécurité domine l’optimisation des chaînes de valeur, ce qui correspond mieux à notre esprit national. A nous d’en jouer pour reprendre pied dans le XXIe siècle.

Par le passé, le sursaut s’est souvent incarné par des hommes politiques qui ont su prendre la mesure des défis – Clemenceau, Blum, Mendès France, de Gaulle, etc. Aujourd’hui, on peine à voir de qui viendrait le sursaut…

Nous n’avons pas d’hommes providentiels, c’est vrai. Mais nous n’avons pas le choix. Le modèle de la décroissance à crédit est mort. Soit nous nous réinventons par nous-mêmes. Soit, comme la Grèce, nous passons sous la tutelle du FMI, de l’UE et de la BCE. Ce qui fait le relatif succès et la résilience de Michel Barnier, c’est qu’il existe une majorité de Français qui a pris conscience que le pays est dans un moment critique. Il faut désormais arriver à rassembler la nation autour d’un projet de reconstruction, en s’assurant que chacun prenne sa part du fardeau. On peut par exemple désindexer les pensions de retraite, mais à la condition que les actifs travaillent plus et de manière plus efficace. Et ce jusqu’au moment où le budget sera en excédent primaire, ce qui marquera la fin de la crise financière. En procédant à un choc fiscal sur les entreprises, on fait l’inverse de ce qu’il faudrait faire. Non seulement cela sera calamiteux pour la croissance, mais en plus cet effort ne servira à rien. Sans maîtrise des dépenses, la dette continuera à augmenter beaucoup plus rapidement que la richesse nationale. On peut et on doit demander des efforts à tous, y compris aux entreprises, mais il est impératif d’obtenir des résultats. L’Europe du Nord et du Sud nous a montré comment nous désendetter. C’est un effort sur dix ans, qui doit associer diminution des dépenses publiques et stratégie de croissance. La France dispose de tous les atouts pour réussir. Mais elle doit changer radicalement d’état d’esprit et se concentrer sur quelques priorités, comme le fit de Gaulle en 1958.

Quelles seraient-elles ?

La démographie, la production, la santé, l’école, la sécurité intérieure et extérieure. Dans tous ses domaines, les talents et les moyens abondent. Il ne manque que la volonté de les mettre en mouvement en débureaucratisant l’Etat et en faisant enfin confiance aux Français. Comme en 1945 ou en 1958, faisons collectivement le choix de la modernisation contre le déclin, du sursaut contre la faillite !

Sursaut, par Nicolas Baverez. L’Observatoire, 192 p., 23 €.




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