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L’Union européenne et le Japon signent un nouveau pacte de sécurité : ce qu’il contient


Bruxelles regarde vers le Pacifique. Le Japon et l’Union européenne ont dévoilé, ce vendredi 1er novembre à Tokyo, un nouveau pacte de sécurité et de défense. L’accord est qualifié d'”étape historique” par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans une vidéo diffusée par l’AFP. Sécurité maritime, spatial, cybersécurité, exercices militaires conjoints… Ce partenariat prévoit un dialogue au plus haut niveau et une coopération dans les domaines de l’industrie de la défense. “Je suis extrêmement content d’être ici avec le ministre des Affaires étrangères Takeshi Iwaya pour annoncer la conclusion de ce partenariat sur la sécurité et la défense entre l’Union européenne et le Japon”, s’est félicité Josep Borrell.

Derrière cette volonté de rapprochement, il y a la crainte d’une extension du conflit ukrainien en Asie, notamment avec l’envoi de troupes nord-coréennes en Russie. “Nous vivons dans un monde très dangereux”, a commenté devant des journalistes le chef de la diplomatie européenne, qui juge que ce pacte “approfondit notre capacité à nous attaquer ensemble à des menaces émergentes”. Il n’a pas mentionné la menace sécuritaire de la Chine et mise en avant par Tokyo, inquiet par la pression militaire accrue de Pékin sur Taïwan. Le Japon compte faire grimper à 2 % du PIB le budget de sa défense d’ici 2027, et l’Europe pourrait ainsi être un allié de taille pour renforcer son industrie de l’armement.

La menace face à l’axe Chine-Russie-Corée du Nord

“Alors que le Japon et l’Union européenne sont confrontés à un environnement de sécurité de plus en plus difficile, l’objectif est de développer, d’approfondir et de renforcer la coopération et le dialogue dans tous les domaines de la sécurité et de la défense”, a insisté Takeshi Iwaya, précisant que cette décision précédera une plus grande collaboration dans les domaines de la sécurité et de la défense. De son côté, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, qui pourrait diriger un gouvernement minoritaire après des élections générales désastreuses la semaine dernière, a affirmé que “l’Ukraine d’aujourd’hui pourrait être l’Asie de l’Est de demain”.

Le texte du nouveau partenariat entre l’UE et le Japon, consulté par l’AFP, prévoit également de promouvoir “une coopération navale concrète”, incluant des exercices conjoints et des escales dans des “pays tiers”. Cet accord comprend également des discussions sur “le développement d’initiatives en matière de défense, dont l’échange d’informations sur les questions liées à l’industrie de la défense”. Le Japon, qui dépend depuis des décennies des Etats-Unis pour son matériel militaire, développe également un nouvel avion de combat avec l’Italie, membre de l’UE, et le Royaume-Uni, qui devrait être prêt à décoller d’ici 2035.

Prochaine étape : la Corée du Sud

Si le Japon est le premier pays de l’Indo-Pacifique à adopter un tel cadre avec l’UE, Bruxelles resserre ses liens dans la région. Après Tokyo, Josep Borrell doit se rendre, lundi 4 novembre, en Corée du Sud, où il est prévu de lancer “imminemment” un partenariat de défense similaire, selon le Japan Times. “Ma visite à deux de nos plus proches partenaires dans la région Indo-Pacifique est une étape clef dans nos efforts au cours des cinq dernières années pour renforcer l’engagement actif de l’UE”, a martelé Josep Borrell dans un communiqué, publié jeudi.

Les discussions devraient porter sur la Corée du Nord, qui vient de tester un nouveau missile balistique intercontinental à combustible solide, le plus avancé de son arsenal, selon l’agence d’Etat nord-coréenne. D’autant que Pyongyang pourrait améliorer son arsenal grâce à l’expertise russe dont il pourrait bénéficier, en échange de son soutien sur le conflit ukrainien.

Alors que la Corée du Sud observe son voisin se rapprocher de la Russie, Séoul pourrait étudier la possibilité d’envoyer, en réponse, de l’armement directement à l’Ukraine. Le pays s’y opposait jusqu’à présent en raison d’une politique de longue date l’empêchant de fournir des armes dans des conflits actifs. Bruxelles devrait également garder un œil sur ce dossier.





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