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L’homosexualité, toujours un tabou ? Une étude pointe le manque d’acceptation des Français


Mercredi 13 décembre, a été publiée la nouvelle édition de l’étude “Contexte des sexualités en France” réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et une centaine d’enquêteurs de l’institut Ipsos. Sa dernière édition datait de 2006 et bien des choses ont changé en dix-huit ans : on y apprend entre autres que les hommes français ont en moyenne deux fois plus de partenaires sexuelles que les femmes françaises au cours de leur vie et que plus d’un tiers des répondants de moins de 40 ans ont déjà rencontré un de ses partenaires en ligne.

Une autre donnée attire l’attention : elle concerne l’acceptation de l’homosexualité en France. Dans la première étude, publiée en 2007 – soit six ans avant l’adoption de la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe – seulement 47 % des hommes et 59 % des femmes estimaient que l’homosexualité était une sexualité comme les autres. Leur nombre a progressé d’environ dix points chacun, mais reste étonnamment faible. Dit autrement, presque un homme sur deux et une femme sur trois ne considèrent pas que l’homosexualité est une sexualité comme les autres aujourd’hui.

Ces chiffres sont d’autant plus étonnants qu’en parallèle, le nombre de relations sexuelles entre personnes de même sexe a fortement augmenté. Ainsi, en 2023, 8,4 % des femmes et 7,5 % des hommes interrogés déclarent avoir eu au moins un partenaire du même sexe (contre 4 et 4,1 % respectivement en 2006). Ces proportions augmentent à 14,8 % pour les femmes et à 9,3 % pour les hommes si on ne s’intéresse qu’aux répondants âgés de 18 à 29 ans. Une part importante et qui serait sous-estimée d’après l’Inserm. Pour éviter un biais déclaratif, les auteurs de l’étude précisent ainsi que “plus d’une femme sur cinq (22,6 %) et un homme sur sept (14,5 %) ne sont “pas strictement hétérosexuel, dans le sens où ils rapportent soit une attirance, soit des pratiques, soit une identité qui n’est pas hétérosexuelle.”

L’activité sexuelle des jeunes recule

Une autre donnée significative concerne l’activité sexuelle des Français et tout particulièrement des célibataires âgés de moins de 30 ans. En 2006, environ 58,2 % des jeunes femmes célibataires et presque 70 % des jeunes hommes célibataires déclaraient avoir eu au moins un rapport sexuel au cours des douze derniers mois. Cette part chute à 51,2 % pour les femmes, 51,6 % pour les hommes.

Concernant le différentiel entre l’activité sexuelle des hommes et des femmes, l’étude ne précise pas s’il s’agit d’un véritable recul ou d’un effet de rattrapage. Une chose est certaine, en moyenne, l’activité sexuelle recule pour tous les Français, même si “la très grande majorité de la population a eu une activité sexuelle dans l’année, y compris aux âges les plus avancés” fait remarquer l’institut.




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