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Budget 2025 : Michel Barnier promet de “réduire très significativement” l’effort demandé aux départements


L’effort budgétaire demandé aux départements dans le cadre du budget 2025 sera réduit “très significativement” pour tenir compte de leur situation “très spécifique”, a annoncé vendredi 15 novembre le Premier ministre Michel Barnier en clôture des assises de l’association Départements de France. “Je suis là pour vous dire, que, tenant compte de votre situation très spécifique, nous allons réduire très significativement l’effort qui vous est demandé par le projet de loi de finances”, a déclaré Michel Barnier, dressant le constat d’un “‘modèle départemental’ tel que connu depuis 30 ans” arrivé “jusqu’à ses limites”.

Plus tôt dans la journée, la porte-parole de l’exécutif Maud Bregeon avait fait savoir que le gouvernement était prêt à diminuer l’effort demandé aux départements, en réponse aux menaces d’une partie d’entre eux de ne plus verser le RSA pour protester contre les coupes demandées. “On a conscience qu’un certain nombre de départements sont aujourd’hui dans des situations extrêmement compliquées”, avait-elle déclaré sur franceinfo.

Explosion des dépenses sociales

Les départements réclamaient au gouvernement de revoir sa copie, et ceux dirigés par la droite et le centre avaient également menacé d’arrêter de prendre en charge les nouveaux mineurs non accompagnés (MNA). Michel Barnier s’était déjà dit prêt dans un entretien à Ouest France à des “ajustements significatifs” en faveur des collectivités.

Les départements font face à une explosion de leurs dépenses sociales en matière de protection de l’enfance, d’aide aux personnes âgées dépendantes et aux personnes porteuses de handicap mais voient dans le même temps fondre leurs recettes issues des transactions immobilières et enregistrent moins de TVA qu’attendu.

Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit des économies de 5 milliards d’euros pour les collectivités, mais selon Départements de France, les départements sont la strate de collectivités la plus impactée, avec 44 % de l’effort, soit 2,2 milliards d’euros, alors même que leur situation économique est reconnue comme fragile.




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