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Budget : quand le gouvernement multiplie les gestes d’apaisement


Les gestes d’apaisement de la part du gouvernement se multiplient, quelques semaines après avoir dévoilé un budget 2025 annonçant de nombreuses réductions de dépenses. Ce dimanche 17 novembre, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s’est dit “prêt” à réduire de moitié l’effort demandé aux entreprises concernant l’allègement des charges patronales, soit “2 milliards d’euros” au lieu des 4 initialement présentés. Et ce “pour ne pas pénaliser les salariés au Smic” dont les employeurs verraient alors “le coût de ce travail-là augmenter”, a poursuivi le ministre sur LCI.

Pour résorber le déficit public, le gouvernement avait notamment annoncé une réduction à venir des exonérations de cotisations patronales, qui ont doublé en 10 ans. Début novembre déjà, le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, s’était dit prêt à “atténuer” la hausse prévue des cotisations patronales sur les bas salaires, en échange “d’autres efforts” comme un allongement du temps de travail. Le gouvernement s’est notamment dit en faveur de la proposition du Sénat des 7 heures de travail supplémentaires par an sans rémunération demandées aux actifs pour financer la Sécurité sociale.

Michel Barnier veut “réduire l’effort” des départements

Quelques jours plus tôt, le Premier ministre Michel Barnier a lui aussi fait un geste, cette fois envers les collectivités locales, lors de la clôture des assises de l’association Départements de France. Alors que le projet de loi de finances prévoit 5 milliards d’euros d’économies pour les collectivités, 44 % de cet effort pèserait sur les départements alors que leur situation économique est reconnue fragile, ont alerté ces derniers. Finalement, l’effort budgétaire qui leur sera demandé sera réduit “très significativement” pour tenir compte de leur situation “très spécifique”, a annoncé vendredi 15 novembre le Premier ministre. Qui a par ailleurs dressé le constat d’un “modèle départemental tel que connu depuis 30 ans” arrivé “à ses limites”.

Il n’a toutefois pas avancé de chiffres sur la baisse de cette contribution, qui “dépendra de la discussion au Sénat”, a précisé Matignon. Quelques heures plus tôt, une partie des départements de France avait menacé de ne plus verser de RSA pour protester contre les coupes demandées.

Compromis sur les retraites : un gel partiel en janvier

Alors que le gouvernement avait annoncé un gel de la revalorisation des retraites jusqu’au 1er juillet afin de réaliser 4 milliards d’euros d’économies, les retraités bénéficieront finalement d’une revalorisation de leur pension équivalente à la moitié de l’inflation au 1er janvier 2025, soit un gel partiel. Les retraités modestes bénéficieront dans un deuxième temps d’une revalorisation complète et d’un rattrapage. Le compromis a été annoncé par le président de la Droite Républicaine à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, le 11 novembre sur TF1, faisant bien des mécontents chez les plus conservateurs et dans le camp présidentiel dans les jours qui ont suivi.

La mesure a été confirmée quelques heures plus tard à l’Assemblée nationale. En répondant à une question du député DR, Michel Barnier s’est engagé à ce que “les retraités, dont le niveau de pension de base et complémentaire comprises est inférieur à l’équivalent d’un Smic net, bénéficient, au mois de juillet 2025, d’une seconde revalorisation pérenne, mais aussi d’une compensation du manque à gagner du premier semestre de l’année prochaine”. Une mesure qui concernera “près de la moitié des retraités, 44 % pour être exact”, a précisé le Premier ministre.




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