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Après le cessez-le-feu au Liban, où en sont les négociations pour un arrêt des combats à Gaza ?


Moins de 24 heures après l’annonce d’un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, des milliers de Libanais déplacés par les combats ont commencé à revenir dans leurs régions, notamment du sud. L’accord parrainé par Washington et Paris prévoit un retrait progressif de l’armée israélienne sous 60 jours du sud du Liban, et un recul du Hezbollah vers les secteurs au nord du fleuve Litani. Seuls l’armée libanaise et les casques bleus de l’ONU pourront être stationnés au-delà du fleuve. Le Hezbollah a annoncé, ce mercredi 27 novembre, qu’il allait coopérer avec l’Etat libanais pour renforcer le déploiement de l’armée dans le sud du pays.

Sur le terrain, la situation demeure néanmoins fragile : Israël et l’armée libanaise ont tous deux déconseillé à la population de retourner dans les régions du sud, où les troupes israéliennes gardent toujours certaines positions, tandis que Tsahal a annoncé une restriction, dans la nuit à venir, des mouvements de la population dans la zone.

“Ouvrir la porte à une trêve à Gaza”

Cette trêve au Liban peut-elle être annonciatrice d’une résolution du conflit, cette fois-ci sur le front gazaoui ? Joe Biden a salué l’annonce du cessez-le-feu et déclaré que “dans les jours à venir, les Etats-Unis allaient mener à nouveau un effort avec la Turquie, l’Egypte, le Qatar, Israël et d’autres pays pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages et à la fin de la guerre sans le Hamas au pouvoir”.

“Cet accord doit ouvrir la voie à un cessez-le-feu trop longtemps attendu face aux souffrances sans commune mesure de la population de Gaza”, a appuyé de son côté le président Emmanuel Macron. Mercredi, un haut responsable du Hamas a salué l’accord entre le Liban et Israël et a dit son mouvement “prêt” à une trêve avec Tsahal dans la bande de Gaza, le Qatar espérant aussi un “accord similaire” à celui du Liban après 13 mois de conflit.

“Intensifier la pression sur le Hamas”

Mais de son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou dit voir la trêve au Liban comme une opportunité pour Israël de “se concentrer sur la menace iranienne”, et d'”intensifier” sa pression sur le Hamas palestinien, contre lequel il mène une offensive meurtrière dans la bande de Gaza en représailles à son attaque sans précédent sur le sol israélien du 7 octobre 2023.

Un cessez-le-feu avec Gaza ne pourrait donc intervenir qu’après la “conquête du territoire et la destruction du Hamas”, analyse Amir Avivi, fondateur du cercle de réflexion Forum pour la défense et la sécurité d’Israël (IDSF). “L’armée israélienne sera en mesure de renvoyer davantage d’unités à Gaza”, avance Amir Avivi, également ancien militaire, qui estime que cela pourrait mettre le Hamas en difficulté sur le terrain, et comme plusieurs analystes, le rendre plus susceptible de conclure un accord avec Israël.

Quant à la situation humanitaire dramatique du territoire palestinien, elle va “empirer” selon Mairav Zonszein, spécialiste d’Israël pour l’International Crisis Group (ICG), qui rappelle que Bezalel Smotrich, ministre des Finances israélien et figure de l’extrême droite, a récemment préconisé d'”encourager” la moitié de la population de la bande de Gaza à partir.




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