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DIRECT. Motion de censure : Michel Barnier joue sa survie à l’Assemblée nationale


Ce ne serait plus qu’une question d’heures. Moins de six mois après le coup de massue de la dissolution, l’Assemblée nationale s’apprête à censurer ce mercredi 4 décembre le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962 qui plongerait le pays dans une grande incertitude politique et budgétaire. Alors que le chef de Matignon en a appelé hier soir, sur TF1 et France 2, à un “réflexe de responsabilité”, Marine Le Pen, patronne du Rassemblement national, goûte l’étendue de son pouvoir de nuisance envers l’exécutif.

Les infos à retenir

⇒ Les motions de censure examinées à 16h00

⇒ Nouvel appel de Michel Barnier à la “responsabilité”, Emmanuel Macron ne veut pas y “croire”

⇒ Olivier Faure appelle Macron à s’adresser aux Français et reste opposé à Cazeneuve à Matignon

08h45

Olivier Faure appelle Macron à s’adresser aux Français et reste opposé à Cazeneuve à Matignon

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure appelle Emmanuel Macron “à s’adresser aux Français” après la censure probable du gouvernement Barnier : “Plutôt que de lâcher des petites phrases au détour d’un voyage en Arabie saoudite, Emmanuel Macron doit maintenant s’adresser aux Français (…) Comment compte-t-il engager la suite ? Comment laisser les Français dans une telle incertitude avant Noël ?” plaide Olivier Faure dans un entretien au Monde ce mercredi. Emmanuel Macron “ne peut pas faire mystère de ses intentions. Il y a des institutions dont il est le garant !”, insiste-t-il.

Olivier Faure réclame un “Premier ministre de gauche”, qui dans son esprit ne semble toujours pas pouvoir être Bernard Cazeneuve. “Bernard Cazeneuve est un homme de gauche, mais il n’a soutenu ni Raphaël Glucksmann aux élections européennes ni le NFP aux législatives. Il ne s’est jamais exprimé sur ce qu’il voudrait faire s’il arrivait à la tête du gouvernement. Ce serait paradoxal de nommer quelqu’un au nom d’une victoire, celle du NFP, à laquelle il n’a pas voulu contribuer”, répète-t-il.

De son côté, Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a réitéré son souhait de voter la motion de censure : “Nous avons fait des propositions très concrètes, mais il nous a avoué ne pas pouvoir fracturer son socle commun (…). Sa censure, c’est sa responsabilité et oui, je vais la voter.”

08h29

“Marine Le Pen est soumise aux Insoumis”, estime Bruno Retailleau

Ce mercredi matin, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est agacé, sur Europe 1/CNews, de voir le Rassemblement national “voter une motion de censure des Insoumis qui les insultent”. N’hésitant pas à développer : “Cette curieuse alliance de la carpe et du lapin, c’est une mélenchonisation du RN et de Madame Marine Le Pen, qui elle, est soumise aux Insoumis puisqu’elle apporte son crédit à LFI”. Par ailleurs, l’ex-sénateur a concédé que le budget de Michel Barnier n’était “pas parfait”, se défendant cependant en rappelant que l’exécutif n’avait eu que “quinze jours pour le faire” afin d’éviter une “crise financière”.

08h05

La porte-parole du RN votera “sans souci” la motion de censure

Invitée sur le plateau de TF1 ce mercredi matin, Laure Lavalette a confirmé qu’elle voterait la motion de censure du NFP, récusant néanmoins toute alliance avec la gauche. “La seule alliance baroque est celle qu’on a vu lors du second tour des législatives quand les macronistes se sont abstenus au profit du NFP et inversement”, pointe la porte-parole du Rassemblement national.

07h20

Une “déconnexion totale”, selon un député du PS

Le député du Calvados Arthur Delaporte (PS) a accusé, mardi soir, les deux têtes de l’exécutif de souffrir d’une “déconnexion totale” avec “le pays qui veut la censure”. Et, si personne dans la majorité n’évoque en public l’après Barnier, les stratèges s’activent déjà en coulisses. Le président d’un groupe parlementaire propose de nouer un accord de “non censure” avec le PS pour échapper à la tutelle du RN, tandis que les noms du président du MoDem François Bayrou, du ministre des Armées Sébastien Lecornu (Renaissance) ou du président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand (LR) sont à nouveau évoqués pour entrer à Matignon. Michel Barnier a pour sa part écarté la possibilité d’y être renommé.

07h10

Michel Barnier appelle à la “responsabilité”, Emmanuel Macron ne veut pas y “croire”

Éviter la censure alors que le Rassemblement national, en plus de présenter son propre texte, devrait voter la motion de la gauche ? “Je pense que c’est possible”, a assuré le Premier ministre mardi soir sur France 2 et TF1. Michel Barnier en a appelé au “réflexe de responsabilité” des députés, en mettant l’accent sur ceux du RN qui devront “rendre des comptes” à leurs électeurs s’ils s’associent à la motion de “l’extrême gauche”. “On n’est pas dans du marchandage”, mais Marine Le Pen est entrée “dans une sorte de surenchère”, a par ailleurs asséné le Savoyard, interrogé sur un éventuel dernier geste sur les retraites, pour éviter de devenir mercredi le détenteur du bail le plus éphémère de la Ve République.

Emmanuel Macron de son côté a dit depuis Ryad ne “pas croire au vote de la censure”, pointant un “cynisme insoutenable” du RN s’il joignait ses voix à celles du NFP qui vilipende les lepénistes dans sa motion, et du côté du PS une “perte de repères complète” pour ce “parti de gouvernement”. C’est dans l’avion qui l’emmenait en Arabie saoudite que le chef de l’Etat a appris lundi que le Rassemblement national avait décidé de censurer Michel Barnier. Et c’est dans le vol retour, ou juste après son atterrissage à Paris, qu’il prendra ce mercredi soir connaissance du verdict de l’Assemblée nationale.

07h00

Les motions de censure examinées à 16h00

L’Assemblée examinera à partir de 16h00 cet après-midi les motions de censure déposées par le Nouveau Front populaire quasi au complet et l’alliance entre le Rassemblement national et les ciottistes, pour faire chuter le Premier ministre, nommé le 5 septembre. Celle de la gauche a toutes les chances d’être adoptée, le RN ayant promis de la voter, sans doute aux alentours de 20h00.

Ces deux motions ont été déposées lundi dans la foulée du déclenchement par le Premier ministre de l’article 49.3 de la Constitution, pour faire adopter sans vote le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. La gauche reprochant au gouvernement de poursuivre une politique “sanctionnée dans les urnes”, et l’extrême droite de porter un projet de budget “dangereux, injuste et punitif”.





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