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Cyclone à Mayotte : au moins 14 morts, François Bayrou face à sa première crise


Mayotte recense ce dimanche 15 décembre les terribles dégâts causés la veille par le cyclone Chido dans le département le plus pauvre de France, où les secours s’organisent. Selon un bilan très provisoire, ce cyclone tropical d’une intensité exceptionnelle a fait au moins 14 morts dans le petit archipel de l’océan Indien, a indiqué dimanche matin à l’AFP une source sécuritaire. D’après le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, interrogé par l’AFP, neuf personnes blessées ont été prises en charge au Centre hospitalier de Mayotte (CHM) en urgence absolue, et 246 en urgence relative.

Avec des rafales observées à plus de 220 km/h, le cyclone Chido est le plus intense à frapper Mayotte depuis plus de 90 ans, selon Météo France. Des vents d’une extrême violence ont ravagé l’archipel avec des poteaux électriques à terre, des arbres déracinés et des toits ou cloisons en tôle envolés dans un territoire où l’habitat précaire concerne au moins un tiers de la population.

Nommé la veille à Matignon, François Bayrou a participé samedi soir à une réunion interministérielle de crise qu’il a convoquée avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, sur la situation dans l’archipel. “Les services de l’Etat sont présents et organisés” face à un cyclone “d’une violence inattendue”, a déclaré le Premier ministre à l’issue de cette réunion. “C’est une situation qui est dramatique, qui est absolument exceptionnelle”, avec un bilan humain qui pourrait être “lourd”, mais “l’Etat est debout”, a assuré à ses côtés Bruno Retailleau, précisant qu’il faudrait “sans doute des jours” pour “affiner” le bilan humain. Le ministre démissionnaire est attendu sur place lundi en compagnie de son homologue des Outre-mer, François-Noël Buffet.

Le préfet de La Réunion, chargé de la zone de défense et de sécurité du sud de l’océan Indien, a tenu ce dimanche matin une réunion de gestion de crise pour coordonner l’action des secours. A partir du début de semaine, 162 militaires de la sécurité civile et sapeurs-pompiers de l’Hexagone vont venir renforcer les 110 pré-positionnés dans l’archipel depuis vendredi. Des rotations aériennes et maritimes sont opérationnelles dès dimanche pour acheminer des personnels médicaux et du matériel. “Le recensement des besoins des services de secours et des populations se poursuit afin d’organiser les rotations, aussi longtemps que nécessaire”, indique la préfecture de zone de défense dans un communiqué.

“Tout a été rasé”

La situation laisse présager de sévères difficultés d’approvisionnement en eau dans un archipel déjà soumis à des coupures. A Kawéni, un quartier situé sur la commune de la “capitale” mahoraise Mamoudzou, “tout a été emporté, tout a été rasé”, s’est désolée samedi auprès de l’AFP Mounira, une habitante du plus grand bidonville français, dont la maison a été détruite. Plus de 15 000 foyers ont été privés d’électricité, d’après la ministre de la Transition écologique démissionnaire Agnès Pannier-Runacher. Les appels téléphoniques, y compris d’urgence, ont été drastiquement limités. Fermé jusqu’à nouvel ordre aux vols commerciaux, l’aéroport, où des rafales ont atteint 226 km/h selon Météo-France, a subi de gros dégâts, notamment dans sa tour de contrôle.

Selon les explications à l’AFP de François Gourand, prévisionniste à Météo-France, le cyclone Chido est “exceptionnel” car il a directement frappé l’archipel, tandis que sa puissance a été dopée par des eaux particulièrement chaudes dans l’océan Indien liées au changement climatique.

Le niveau d’alerte a été abaissé de violet à rouge dans la journée de samedi pour laisser sortir les secours, mais le préfet a appelé les quelque 320 000 habitants de Mayotte à rester “confinés” et “solidaires” dans “cette épreuve”. Environ 100 000 personnes logeant dans des “habitations non solides”, notamment dans des cases en tôle, avaient été identifiées dans l’archipel par les autorités pour être mises à l’abri dans plus de 70 centres d’hébergement d’urgence.




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