Les M1A2 Abrams sont arrivés à Taïwan dimanche 15 décembre en fin de journée, avant d’être transféré dans une base d’entraînement de l’armée à Hsinchu au sud de la capitale Taïpei, a indiqué le ministère taïwanais de la Défense. Ces modèles sont les premiers chars neufs à avoir été livrés à l’île depuis 30 ans, selon l’agence de presse Central News Agency.
Face à la pression croissante de la Chine, le gouvernement a passé la commande de 108 unités en 2019, pour un montant de plus de 1,2 milliard de dollars. Le reste devrait être livré en 2025 et 2026, a précisé à l’AFP un responsable militaire. Washington est depuis longtemps l’allié le plus important de Taïpei et son plus grand fournisseur d’armes, ce qui suscite la colère de Pékin, qui revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire.
Déjà des livraisons de lance-roquettes américains
L’armée taïwanaise détient actuellement 1 000 chars, produits localement comme le CM Brave Tiger, ou de conception américaine comme le M60A3, dont la technologie tend à devenir obsolète. Début novembre, Taïwan a reçu son premier lot de lance-roquettes multiples américains HIMARS, déjà utilisés par l’Ukraine dans le cadre de son conflit contre la Russie.
Au cours des cinq dernières décennies, les Etats-Unis ont vendu à Taïwan des équipements militaires et des munitions à hauteur de plusieurs milliards de dollars, notamment des avions de chasse F-16 et des navires de guerre. Les Etats-Unis maintiennent historiquement une politique d'”ambiguïté stratégique” à propos d’une éventuelle intervention militaire américaine si Taïwan était attaqué par la Chine.
La Chine et Taïwan coexistent depuis 1949 avec des gouvernements distincts, mais Pékin revendique l’île comme partie intégrante de son territoire et n’exclut pas de recourir à la force pour en prendre le contrôle. Taïpei a alloué à sa défense un budget record de 19 milliards de dollars en 2024, et celui de l’année prochaine devrait atteindre un nouveau pic.
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