Crise politique sans précédent dans l’histoire de la Ve République française, élections américaines qui ont remis Donald Trump au pouvoir, reconfiguration sans fin du Moyen-Orient suite au 7 octobre 2023, guerre en Ukraine, réchauffement climatique, révolution de l’IA… 2024 n’aura pas été de tout repos pour qui tente de suivre l’actualité. Heureusement, des livres précieux nous aident à comprendre ces bouleversements vertigineux. Nous en avons sélectionné dix, parus cette année, en français ou en anglais. Des essais qui ont ouvert le débat, apporté des perspectives historiques, contredit des idées reçues avec des chiffres, stimulé la réflexion, parfois choqué, mais nous ont tous fait réfléchir.
Nexus de Yuval Noah Harari (Albin Michel)
Dix ans après Sapiens, l’historien israélien publie une nouvelle fresque sur notre espèce, mais en se concentrant cette fois-ci sur les réseaux d’information. Nexus est bien plus qu’un cri d’alarme contre les risques posés par l’intelligence artificielle. De l’âge de pierre à l’âge du silicium, Yuval Noah Harari montre comment chaque révolution technologique a entraîné de profonds bouleversements politiques, économiques et sociaux. Avec son esprit de synthèse et son style limpide, le professeur à l’université hébraïque de Jérusalem fait passer quelques idées importantes. Sur l’information, il y a selon lui deux visions dominantes, dont il faut se méfier : la “vision naïve”, selon laquelle plus on accumule d’information grâce à la technologie, plus l’humanité accumule aussi du savoir et de la sagesse ; et la “vision populiste”, qui à l’inverse estime que la vérité n’existe pas et que tout n’est que lutte de pouvoir (une vision partagée par Donald Trump comme une partie de la gauche…).
On retiendra que le travail d’éditeur est plus puissant que celui d’auteur. Harari rappelle ainsi qu’aux débuts du christianisme, de nombreux évangiles et apocalypses étaient en circulation, se contredisant souvent. C’est réellement l’Eglise qui, en faisant le tri entre textes canoniques et apocryphes, a façonné la religion et donc notre société occidentale pendant des siècles. Or, aujourd’hui, ce pouvoir d’éditeur est confié à des algorithmes d’une poignée de géants du numérique (Google, Meta…) qui décident des informations qui doivent être mises en avant ou non.
Comme à son habitude, Yuval Noah Harari aime envisager des scénarios futurs qui frappent les esprits, comme ce “rideau de silicone” qui, après le rideau de fer, pourrait à nouveau morceler le monde autour de l’opposition grandissante entre la Chine et les Etats-Unis, les deux superpuissances en matière d’IA. Il va jusqu’à imaginer des religions dominées par des super-intelligences qui décideront de quelle sera la bonne lecture des textes sacrés. En attendant, l’être humain que nous sommes ne saurait trop recommander de lire ce Nexus, sans doute l’ouvrage le plus stimulant de celui que The Economist avait présenté comme le “premier intellectuel global du XXIe siècle”.
Le chaos qui vient de Peter Turchin (Le Cherche Midi)
Peut-on modéliser l’histoire pour prévoir le futur ? A ce vieux fantasme de science-fiction, que l’on retrouve dans le cycle Fondation d’Isaac Asimov, Peter Turchin tente de donner une réalité scientifique sous le nom de cliodynamique. Fils d’un dissident soviétique installé aux Etats-Unis, ce professeur à l’université du Connecticut a d’abord étudié la dynamique des populations chez les coléoptères et papillons, avant de se tourner vers les humains. Le chaos qui vient synthèse ses travaux à destination du grand public. Selon lui, depuis 5 000 ans, les sociétés humaines connaissent des cycles réguliers. A des périodes de paix et d’ordre interne, d’une durée environ d’un siècle, succèdent des périodes de troubles sociaux et de désintégration politique.
Pour Peter Turchin, plusieurs indicateurs sont corrélés à ce “chaos qui vient” : l’écart entre riches et pauvres, l’explosion de la dette publique ou la baisse de la confiance. Mais un facteur essentiel est selon lui la surproduction des élites. Quand trop de personnes ambitionnent de rejoindre le haut de la pyramide alors qu’il n’y a pas assez de places à pourvoir, cela crée de la frustration et de la colère, et les risques de crise sociale sont importants. D’autant plus que l’histoire a démontré que les professions intellectuelles, et notamment les avocats, jouent souvent un rôle clé dans les révolutions. Songez à Robespierre, Lénine, Castro ou Ghandi… Or, le nombre de diplômés universitaires a explosé dans les pays occidentaux, notamment aux Etats-Unis. “Nous sommes en tout cas en train de créer une énorme classe d’aspirants à l’élite qui sont mécontents, alors qu’ils sont ambitieux, intelligents et ont des réseaux. Si vous associez cela à l’appauvrissement des classes populaires, cela donne un cocktail particulièrement explosif”, a averti dans L’Express Peter Turchin.
Dans We Have Never Been Woke (Princeton University Press), le sociologue américain Musa al-Gharbi avance lui aussi la thèse d’une surproduction des élites, qu’il met en lien avant le mouvement woke et les turbulences sociales sur les campus : “Entre 2000 et 2019, il y a eu deux fois plus de diplômés que de postes à pouvoir dans l’économie américaine, ce qui a alimenté le mouvement woke qui a débuté dans les années 2010.”
Patriote d’Alexeï Navalny (Robert Laffont)
Principal opposant à Vladimir Poutine depuis les années 2010, Alexeï Navalny est mort le 16 février dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique, sans que personne ne croit à la thèse des “causes naturelles” avancées par le régime. Ce testament est d’abord le témoignage stoïque et poignant d’un père de famille qui, lucide sur son destin, savait ces dernières années qu’il ne sortirait plus vivant d’une prison russe tant que Poutine serait au pouvoir. C’est une leçon de courage de la part d’un homme qui, après un empoisonnement au Novitchok en 2020 lui ayant valu dix-huit jours de coma et une exfiltration en Allemagne, est rapidement retourné dans sa patrie.
Mais Patriote offre aussi une analyse passionnante sur ce qui a empêché la Russie de devenir un “pays normal”. Pour Navalny, la nostalgie de la période du soviétisme est un ressort important du poutinisme. “Bien avant l’appel de Trump à ‘rendre sa grandeur à l’Amérique’, Vladimir Poutine avait forgé le slogan officieux de son règne : ‘Nous serons aussi respectés et aussi craints que l’URSS’. Poutine s’est appuyé sur cette rhétorique dès les toutes premières mesures qu’il a prises après son accession au pouvoir.” Le livre revient sur le rendez-vous raté entre la Russie et le libéralisme dans les années 1990. Selon Navalny, le vrai libéralisme n’a jamais été appliqué du fait de l’importance corruption. Enfin, on n’oubliera pas ce passage cinglant qui résume le bilan de l’actuel maître du Kremlin : “Je déteste Poutine parce qu’il a volé à la Russie les vingt dernières années. Ces années-là auraient pu être fantastiques, nous aurions pu vivre une période telle que nous n’en avions jamais connue tout au long de notre histoire. Nous n’avions pas d’ennemis. La paix régnait sur toutes nos frontières. Le prix du pétrole, du gaz et de nos autres ressources naturelles était incroyablement élevé. Nous exportations nous rapportaient beaucoup d’argent. Poutine aurait pu profiter de ces années pour faire de la Russie un pays prospère. Nous aurions tous pu vivre mieux.”
Les Métamorphoses de la Terre de Peter Frankopan (Tallandier)
Comme Yuval Noah Harari, Peter Frankopan, au départ spécialiste de l’Empire byzantin, s’est converti à la “Big History”. Professeur d’histoire globale à Oxford, devenu une star avec son best-seller Les Routes de la soie, il raconte, dans ce pavé de mille pages, les liens entre nature et histoire humaine, des premiers hominiens apparus il y a sept millions d’années jusqu’à… Vladimir Poutine. Comment les transformations de l’environnement ont-elles façonné les civilisations, et inversement ? Si l’on veut rester optimiste au bout de cette époustouflante odyssée, on peut se dire que l’humanité a par le passé réussi à s’adapter aux cataclysmes, aux glaciations et aux périodes de réchauffement. En revanche, si l’on est d’humeur pessimiste, Peter Frankopan nous prouve à quel point notre espèce a toujours réussi à saccager ce qu’il y avait autour d’elle. “Nous sommes un peu comme ces invités de dernière minute qui détruisent la maison dans laquelle ils ont été conviés, en pensant que tout est à eux. Mais la nature ne se soucie pas vraiment du fait que nous réussissons ou non” résume-t-il.
Les Métamorphoses de la Terre rappelle aussi que les préoccupations écologiques sont presque aussi vieilles que l’humanité, le poète grec Hésiode avertissant par exemple sur le risque d’uriner ou déféquer dans les rivières. En conclusion, Peter Frankopan évoque les conséquences géopolitiques du réchauffement climatique, avec notamment un Poutine persuadé qu’il s’agit là d’un atout majeur pour la Russie…
La Droitisation française. Mythe et réalité de Vincent Tiberj (PUF)
De quel côté la France penche-t-elle ? L’orientation idéologique de notre pays a été l’une des grandes questions de l’année, alors qu’il est devenu ingouvernable suite à la dissolution décidée par Emmanuel Macron. Pour beaucoup, c’est une évidence : vieillissante, la société française deviendrait de plus en plus conservatrice. Une droitisation qui alimenterait la montée en force du Rassemblement national. Tout le mérite de cet essai est de questionner ce cliché avec des chiffres. Professeur en sociologie politique à Sciences Po Bordeaux, Vincent Tiberj rappelle que les études longitudinales dépeignent des Français de plus en plus tolérants et ouverts en matière de genre, de minorités sexuelles ou de libertés individuelles. Sur le plan économique, c’est plus flou entre demande d’un Etat plus social et libéralisme. Cadres et indépendants restent majoritairement favorables à la liberté d’entreprendre, tandis qu’ouvriers et employés réclament de la protection et de la redistribution. On est en tout cas loin d’une droitisation de la société française. Celle-ci viendrait, selon lui, bien plus par le “haut”, à travers le discours médiatique (Cnews notamment) et une offre politique de plus en plus à droite, et dont l’évolution idéologique d’Emmanuel Macron serait représentative.
L’essai de Vincent Tiberj penche lui-même clairement à gauche, et minimise les sujets de l’immigration ou de l’insécurité. La thèse d’une manipulation droitière par une élite médiatique et politique fait sourire quand on sait l’influence de la gauche culturelle dans les médias publics comme au sein de nombreuses rédactions, ou qu’une chaîne comme CNews reste une niche avec 3 % de l’audimat. Mais ce livre a, au bon moment, remis en question certaines idées reçues.
Jérôme Fourquet, qui a publié le passionnant Métamorphoses françaises (Seuil) synthétisant en infographies ses travaux, s’est lui aussi exprimé sur ce débat dans nos colonnes. Pour le politologue et sondeur, il faut considérer trois axes différents. Le premier, économique, oppose étatisme et libéralisme. En la matière, la France, championne des déficits, des prélèvements obligatoires et des relances par le pouvoir d’achat, ne connaît aucune droitisation à l’œuvre. Le deuxième axe, celui des valeurs sociétales entre progressisme et conservatisme, est marqué par un large consensus sur la PMA, la fin de vie, le mariage gay ou l’IVG. Les Français sont donc de plus en plus progressistes en la matière. En revanche, pour Jérôme Fourquet, “quand on considère un troisième axe qui concerne le régalien, la sécurité et l’immigration, là, il y a une droitisation évidente”.
Le Bouleversement du monde et Holocaustes, par Gilles Kepel (Plon)
Hécatombe à Gaza, élimination des chefs du Hezbollah (Nasrallah) et du Hamas (Yahya Sinouar), chute de Bachar el-Assad en Syrie, affaiblissement de l’Iran… Le massacre du 7 octobre 2023 commis par le Hamas n’en finit pas de refaçonner le Moyen-Orient. Professeur émérite des universités et grand arabisant, Gilles Kepel a cette année publié deux ouvrages pour tenter de cerner les conséquences de cet événement sur la région, en attendant l’arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump le 20 janvier. Mais le conflit israélo-palestinien s’est aussi invité au cœur même des pays occidentaux, fracturant nos sociétés, à commencer par les universités les plus prestigieuses, de Harvard et Sciences Po.
Il faut lire Gilles Kepel comme un antidote aux extrémismes religieux, entre d’un côté fondamentalistes juifs présents dans le gouvernement de Benyamin Netanyahou qui rêvent d’expulser tous les Palestiniens de terres jugées bibliques, et de l’autre islamistes qui n’ont qu’une obsession : rayer un Etat juif de la carte. Mais c’est aussi un excellent remède contre les discours en vogue qui font tout pour alimenter un conflit entre un “Sud global” fantasmé et un “Nord” jugé “colonialiste” et “impérialiste”.
Le Vertige MeToo de Caroline Fourest (Grasset)
Mais que s’est-il donc passé ? Féministe ayant fondé une revue nommée ProChoix, pourfendeuse des fanatismes religieux quels qu’ils soient (islamistes comme intégristes catholiques), Caroline Fourest est, aux yeux d’une partie des néo-féministes, devenue infréquentable. L’accueil médiatique réservé au Vertige MeToo, attaqué par Mediapart, Clémentine Autain, Judith Godrèche ou Mona Chollet, confirme a posteriori la thèse de cet essai, à savoir qu’une “nouvelle révolution sexuelle” a bouleversé nos sociétés depuis 2017 à une vitesse inouïe. Avec des progrès spectaculaires, qui ont permis d’exposer des violeurs, agresseurs et harceleurs, mais aussi des condamnations trop hâtives sur la place publique. Pour Caroline Fourest, depuis l’apparition du hashtag #MeToo, nous sommes brusquement passés d’une “société de l’honneur” à celle “de la pureté”. Dans la première, la honte repose sur les femmes, ce qui fait le jeu des prédateurs. A l’inverse, dans une société de la pureté, les victimes sont placées sur un piédestal et leur parole a valeur de vérité, quitte à “enfermer dans le même sac MeToo” un inceste ou un viol et des propositions sexuelles maladroites.
Caroline Fourest n’a rien d’une conservatrice, et l’assure : notre société se porte bien mieux dans ce “nouveau monde” que sous “l’ancien régime patriarcal”. Souhaitant se placer dans le camp de la nuance, elle plaide simplement pour lutter contre les excès de cette révolution, citant par exemple les cas de Julien Bayou ou de la pédiatre Caroline Rey-Salmon. Le risque étant de susciter un retour de bâton réactionnaire, comme on vient de le voir aux Etats-Unis avec la victoire de Donald Trump. Apparemment, voilà qui est déjà inaudible pour certains…
How Nations Escape Poverty de Rainer Zitelmann (Encounter Books)
En 1990, le Vietnam était le pays le plus pauvre au monde, avec un PIB de 98 dollars par habitant, pire que la Somalie ou le Sierre Leone. La Pologne était, elle, l’un des plus pauvres d’Europe, le Polonais moyen gagnant moins de 50 dollars par mois. Depuis, le Vietnam a connu un taux de croissance annuel moyen de 7 %, et moins de 5 % des Vietnamiens sont aujourd’hui en situation d’extrême pauvreté. La Pologne a vu son PIB par habitant tripler grâce à une croissance moyenne de 3,5 %, ce qui en fait l’économie européenne la plus dynamique depuis trente ans.
Dans How Nations Escape Poverty, le libéral allemand Rainer Zitelmann analyse les miracles économiques de ces deux pays qui avaient subi de plein fouet les effets du communisme. Tirant les leçons du fiasco des économies planifiées, Vietnam et Pologne ont su faire réformes drastiques, le Doi Moi (“renouveau”) pour le premier et la “thérapie de choc” préconisée par l’universitaire Leszek Balcerowicz, nommé ministre des Finances en 1989, pour la seconde. Les deux Etats ont aussi réussi à se connecter à l’économie globale, et leurs populations se montrent bien plus ouvertes que la moyenne au capitalisme.
Bien sûr, tout n’est pas parfait. Le Vietnam demeure un régime autoritaire avec un parti unique, toujours officiellement marxiste. En Pologne, le PiS, parti populiste au pouvoir de 2015 à 2023, a sérieusement remis en question le libéralisme économique et l’indépendance judiciaire, avant que le libéral pro-européen Donald Tusk ne prenne sa revanche. Mais pour Rainer Zitelmann, les progrès spectaculaires de la Pologne et du Vietnam confirment que les enseignements d’Adam Smith restent d’actualité : croissance et liberté économique sont les meilleurs outils pour améliorer la richesse – et le bien-être – des nations.
How Tyrants fall de Marcel Dirsus (John Murray)
Paru en anglais avant la chute de Bachar el-Assad en Syrie, cet essai d’un politologue allemand prouve, avec des statistiques et des exemples historiques, à quel point le métier de dictateur est précaire. Depuis la Seconde Guerre mondiale, plus de deux autocrates sur trois, après avoir quitté le pouvoir, ont fini leur existence en exil, en prison ou assassinés. Marcel Dirsus utilise la métaphore du tapis roulant : une fois que vous montez dessus, vous ne pouvez plus en redescendre, même de manière volontaire, car c’est trop risqué. Un dictateur doit donc s’accrocher au pouvoir, sous peine d’y perdre sa liberté et même sa vie. Longtemps maître du Kazakhstan Noursoultan Nazarabaïev s’était par exemple fait désigner “père de la nation” et avait rebaptisé la capitale Astana en “Nour-Soultan”. De quoi, pensait-il, le protéger après sa démission en 2019. Il a pourtant rapidement été mis au placard par son successeur, Kassym-Jomart Tokaïev.
Marcel Dirsus souligne que le danger, pour un dictateur, vient souvent de son entourage proche. 65 % des autocrates renversés l’ont été par des personnes internes au régime. Pour faire tomber un tyran à travers des manifestations pacifiques, il faut arriver à mobiliser au moins 3,5 % de la population. C’est le scénario idéal si l’on veut espérer une transition démocratique. 57 % des mobilisations pacifiques qui ont fait tomber un régime ont finalement mené à une démocratie, alors qu’en cas de changement de régime impliquant la violence, c’est moins de 6 %.
Ce livre montre aussi que le système autocratique le plus solide est celui du parti unique, comme celui en Chine, plutôt qu’un régime centré sur une seule personne, à l’image de la Russie de Poutine. Mais la tentation est toujours grande de concentrer tous les pouvoirs entre ses mains, comme on le voit en ce moment avec Xi Jinping. Dans tous les cas, la grande leçon de Marcel Dirsus est de rappeler à quel point les dictatures sont bien plus fragiles qu’on ne l’imagine vu de l’extérieur : “Ces systèmes semblent solides, jusqu’à ce qu’ils s’écroulent, comme on l’a vu avec la chute de l’Union soviétique. Beaucoup d’experts ont aussi cru qu’Assad pourrait se maintenir au pouvoir, et aujourd’hui, ils passent pour des idiots.”
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