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Le tandem Bruno Retailleau – Gérald Darmanin, dernier antidote à la fièvre populiste ?


Après Elisabeth Borne contrainte de recourir au 49.3 jusqu’à l’usure, Gabriel Attal stoppé net par une dissolution stupide et Michel Barnier censuré sans état d’âme par le duo Mélenchon/Le Pen au bout de quatre-vingt-dix jours, les Français voient s’installer leur quatrième et dernier gouvernement de l’année 2024 : celui de François Bayrou. Derrière cette valse de Premiers ministres, une mécanique plus sournoise s’installe. Celle d’un pays que les extrêmes s’emploient à rendre ingouvernable jusqu’en 2027. Chaque blocage nourrit leur discours : celui d’un Etat défaillant et incapable de rétablir l’ordre. Alors que ce nouveau gouvernement n’a déjà plus le droit à l’erreur, l’expérience et la personnalité de trois de ses ministres offrent une dernière chance de briser cette dynamique en restaurant l’efficacité démocratique attendue par les Français. Peut-être enfin le remède capable d’enrayer la fièvre populiste qui gagne du terrain à chaque crise.

Sur le plan budgétaire d’abord, on peut encore espérer une reprise en main de notre déficit. En le qualifiant de “mal endémique”, Eric Lombard nouveau ministre de l’Economie, s’inscrit dans la continuité de la méthode Barnier : discours de vérité, pragmatisme, dialogue. Ancien directeur général de la Caisse des dépôts, il connaît les chiffres, mais surtout l’urgence de la situation. Notre pays devient au fil des semaines d’inaction de moins en moins crédible auprès de ses partenaires économiques. Le gouvernement et les Français pourront compter sur un homme d’expérience capable d’agir sans délai et en responsabilité. Il lui en faudra pour défendre devant une Assemblée en proie à l’hystérie fiscale la seule réponse efficace si l’on veut redresser de manière durable l’économie du pays : baisser les dépenses publiques comme l’attendent d’ailleurs les Français.

Mais c’est surtout sur le front de la sécurité et de la justice que l’on peut espérer un véritable retour de l’ordre républicain, seul capable de briser la dynamique populiste. Tout d’abord, la reconduction de Bruno Retailleau à l’Intérieur, encouragé par le nouveau Premier ministre à poursuivre sa politique en matière d’ordre public et de contrôle migratoire, ouvre la voie à des mesures concrètes et fortes. Il pourra prouver qu’au-delà des mots, les partis de gouvernement peuvent obtenir des résultats tangibles. Ensuite, l’arrivée de Gérald Darmanin à la Chancellerie vient renforcer cette dynamique. Déterminé à travailler “main dans la main” avec Bruno Retailleau, l’ancien ministre de l’Intérieur n’ignore rien des maux qui rongent la société et en particulier de la violence du quotidien qui mine la vie de nombreux Français. Il a d’ores et déjà promis d’agir avec “célérité et fermeté” pour restaurer l’autorité de l’Etat, de la justice et de la loi en garantissant que chaque délit entraîne une réponse judiciaire claire et dissuasive.

Le test de la lutte contre le narcotrafic

Un nouveau tandem qui rompt avec les inutiles querelles entre police et justice et ouvre enfin la voie à une véritable continuité entre le travail des forces de l’ordre et celui des magistrats jusque dans l’exécution des peines. Une réponse nécessaire non seulement pour briser l’impunité dont bénéficient trop souvent les délinquants, mais aussi pour conforter une institution judiciaire dont on ne mesure pas suffisamment l’importance du travail accompli sur le terrain, malgré des moyens en hommes et en matériel structurellement insuffisants…

Alors que la lutte contre le narcotrafic est érigée en priorité absolue par Retailleau et Darmanin, ce dossier servira de test pour mesurer l’efficacité de cette approche coordonnée. Malgré l’instabilité politique, ces trois ministres incarnent une chance réelle de rétablir ce que des millions de Français attendent élection après élection : l’ordre dans les comptes et dans la rue. Un dernier antidote, l’efficacité, pour contrer le discours porté par l’extrême droite. Un antidote à administrer rapidement car la censure viendra au moindre prétexte : qu’ils échouent ou qu’ils commencent à réussir, les populistes auront toutes les raisons de les faire tomber…

Jean-François Copé, ancien ministre, maire (LR) de Meaux




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