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Emmanuel Macron reconnaît que la dissolution a apporté “plus d’instabilité que de sérénité”


Il dit parler avec “lucidité” et “humilité”. Dans un discours d’une dizaine de minutes diffusé à la télévision ce dimanche 31 décembre, Emmanuel Macron a reconnu que la dissolution de l’Assemblée nationale en juin avait apporté “davantage de divisions” à l’Assemblée que de solutions pour les Français”. Dans ses vœux pour 2025, une quinzaine de jours après la nomination de François Bayrou à Matignon, le président de la République a admis que “l’instabilité politique” faisait partie des principales difficultés rencontrées par la France en 2024, au même titre que les catastrophes climatiques et la crise agricole.

Emmanuel Macron a commencé son allocution à 20 h avec un montage vidéo de moments forts de l’année écoulée : l’inscription dans la Constitution du droit à l’IVG, la prise de conscience autour des violences faites aux femmes à l’occasion du procès des viols de Mazan, les cérémonies à l’occasion du 80e anniversaire de la libération de la France, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris – “qui ont fait vibrer un pays uni”, selon Emmanuel Macron – et la réouverture de Notre-Dame de Paris.

S’exprimant sur la crise politique que traverse la France, Emmanuel Macron a déclaré que l’Assemblée actuelle, bien que divisée, représentait le pays “dans toute sa diversité” et a souhaité que soit trouvé un “chemin de compromis pour agir”. Il a souhaité que 2025 soit “l’année du redressement collectif” et de la “stabilité”. Il a en ce sens appelé les parlementaires à adopter un budget.

Le président est par ailleurs revenu sur les diverses crises internationales, depuis la guerre en Ukraine jusqu’au conflit au Proche-Orient, qui “concernent directement” la France et “menacent” sa sécurité, selon Emmanuel Macron. Il a estimé que l’Europe ne pouvait plus “déléguer à d’autres puissances sa sécurité et sa défense” et a souhaité le “réveil” de l’UE sur plusieurs plans (défense, science, industrie, etc.).

Déclarant vouloir agir “avec 2050 en ligne de mire”, Emmanuel Macron a affirmé qu’il demanderait aux Français de “trancher” certains “sujets déterminants”, sans préciser s’il entendait soumettre certaines propositions à des référendums ou consultations citoyennes.




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