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Annexion du Groenland, Otan : la mise au point de Donald Trump avant son investiture


C’est une conférence de presse erratique, à son image. Donald Trump a reçu durant plusieurs heures la presse ce mardi 7 janvier, à sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, pour répondre à leurs questions à treize jours de son investiture. Le futur président américain s’est notamment épanché sur ses projets d’annexion du canal du Panama et du Groenland, mais aussi du Canada, rendant toujours plus concrètes ses ambitions territoriales. Retour sur les principaux enseignements de cette conférence de presse pêle-mêle, témoignant à elle seule de l’instabilité que pourrait causer dans le monde le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Le refus d’écarter une intervention armée au Groenland et au canal du Panama…

Donald Trump a refusé d’écarter l’idée d’avoir recours à la force pour annexer le canal de Panama et le Groenland. “Je ne peux pas vous l’assurer sur aucun des deux”, a déclaré le président élu, interrogé sur un éventuel recours aux forces armées pour annexer le canal, artère vitale du transport maritime mondial, et le Groenland, territoire autonome du Danemark. Ajoutant que les deux territoires étaient “très importants pour la sécurité économique” des Etats-Unis.

Signe de cette volonté très concrète, le fils du président élu américain Donald Trump Jr a entamé ce mardi une visite privée au Groenland. Si ce dernier a affirmé à la descente de son avion être là en tant que “touriste” et ne pas avoir prévu de rencontres officielles, Donald Trump s’était montré assez clair quant à ses intentions pour l’île ce lundi sur son réseau social Truth Social. “Le Groenland est un endroit incroyable et ses habitants, s’ils deviennent, et quand ils deviendront, une partie de notre nation, en tireront un énorme bénéfice […] MAKE GREENLAND GREAT AGAIN !” (“Rendez sa grandeur au Groenland”).

… et la menace de la “force économique” contre le Canada

Autre voisin directement visé ses derniers jours par le futur président américain : le Canada. Donald Trump a menacé de faire usage de la “force économique” contre Ottawa, après avoir affirmé la veille qu’il était dans l’intérêt de cet allié des Etats-Unis de devenir le “51e Etat” américain.

“Non, de la force économique”, a répondu le président élu à la question de savoir s’il envisageait d’avoir recours aux forces armées pour annexer le Canada, affirmant que ce voisin était “subventionné” par les Etats-Unis pour sa protection.

“5 % du PIB” en budget de défense pour les pays de l’Otan

Le président élu américain Donald Trump a assuré que les pays membres de l’Otan devaient accroître leurs budgets de défense à 5 % de leur PIB. “Ils peuvent tous se le permettre”, a dit le milliardaire républicain, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, ajoutant qu’ils “devraient être à 5 %, pas 2 %”.

Ce montant n’a rien d’un chiffre donné en l’air : selon un article du Financial Times publié ce mardi, l’équipe de Donald Trump aurait déjà exprimé auprès des Etats membres de l’Otan cette nouvelle exigence à 5 % du PIB, alors que les Etats-Unis ont quant à eux dépensé près de 3,1 % du PIB pour leur défense en 2024. Autre information loin d’être négligeable : Donald Trump aurait désormais l’intention de maintenir les livraisons militaires américaines à Kiev après son investiture, selon le journal américain.

Une autre source interrogée par le FT affirme avoir compris que le futur président américain exigerait en réalité que ses alliés montent jusqu’à 3,5 % de leur PIB en budget de défense. Mais que l’augmentation des dépenses dans ce secteur entraînerait des conditions commerciales plus favorables avec les Etats-Unis.

Le golfe du Mexique, désormais “golfe de l’Amérique”

Donald Trump a annoncé qu’à son retour à la Maison-Blanche, les Etats-Unis changeraient le nom du golfe du Mexique, sur la côte sud du pays, en “golfe de l’Amérique”. “Nous allons changer le nom du golfe du Mexique en golfe de l’Amérique, ce qui sonne bien et couvre beaucoup de territoire. Le golfe de l’Amérique, quel joli nom”, a déclaré le futur président américain, avant de fustiger le Mexique qui “doit cesser de laisser des millions de gens se déverser dans notre pays”.

Un investissement émirati de 20 milliards de dollars aux Etats-Unis pour l’IA

Donald Trump a annoncé également un investissement émirati de 20 milliards de dollars pour construire de nouveaux centres de données aux Etats-Unis, des infrastructures informatiques en forte demande avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle. Cet investissement permettra aux Etats-Unis “de rester à la pointe de la technologie”, a déclaré le républicain. “L’IA est importante dans les centres de données, et cela va être un sujet brûlant dans les années à venir”, a-t-il ajouté.

Selon lui, le milliardaire emirati Hussein Sajwani a promis “au moins 20 milliards”. “Peut-être qu’ils doubleront, peut-être même qu’ils feront plus que doubler cette somme”, a-t-il lancé, au sujet du géant immobilier émirati Damac Properties, l’entreprise d’Hussein Sajwani. Les deux hommes font des affaires ensemble depuis des années. Damac Properties a notamment construit le Trump International Golf Club, inauguré à Dubaï en février 2017, trois mois après la première élection de Donald Trump.

Le revirement de Meta sur le fact-checking, sa victoire

Donald Trump a jugé qu’il avait “probablement” influencé la décision de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) de cesser ses opérations de fact-checking aux Etats-Unis. Meta et Facebook “ont fait beaucoup de progrès”, a jugé le président élu républicain, interrogé sur cette annonce, avant de répondre “probablement” à un journaliste qui lui demandait s’il estimait que le patron de Meta, Mark Zuckerberg, avait agi ainsi en raison de menaces que Donald Trump avait émises dans le passé.




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