Quand la métropole découvre Mayotte
Eric Garnier, Villemomble (Seine-Saint-Denis)
J’ai enseigné à Mayotte de 1980 à 1984 et je retourne chaque année depuis dix ans dans l’île de mon cœur ainsi qu’aux Comores voisines, victimes d’un président indigne. Depuis le passage du cyclone Chido, les Français de métropole découvrent ce petit archipel, traité honteusement depuis longtemps. Administration dépassée, diplomatie complaisante envers les Comores voisines dont des milliers d’habitants, désespérés par la misère, voient en Mayotte un espoir. (“Mayotte : vers l’effondrement ?“, L’Express du 19 décembre.)
Les paradoxes français
Claude Bertin, Brunoy (Essonne)
La France a organisé de magnifiques Jeux olympiques, admirés par le monde entier ; bravo aux organisateurs ! La France, là encore sous l’admiration du monde entier, a restauré en un temps record Notre-Dame de Paris, dévastée par un incendie ; bravo aux compagnons et aux ouvriers ! La France est sans budget depuis plusieurs semaines et est la risée du monde. Pourquoi nos politiciens ne sont-ils pas à la hauteur de nos organisateurs et de nos restaurateurs ? Les Français moyens, dont je m’honore de faire partie, ont honte de leur classe politique (“Jeux olympiques, Notre-Dame : et si la dérogation devenait la norme ?“, L’Express du 5 décembre.)
L’art du management
François Brégeon, Nemours (Seine-et-Marne)
Julia de Funès a tout compris à la manière de diriger. J’ai moi-même géré des équipes au sein d’une grande entreprise où de nouvelles méthodes nous étaient enseignées. Elles oubliaient souvent le rapport humain avec ses aspirations, ses ressentis, son écoute, ses encouragements, etc. A mon sens, la capacité de management est innée et aucun diplôme, aussi prestigieux soit-il, ne garantit que l’on deviendra un bon dirigeant. (“La bonté d’un manager vaut bien mille théories du management“, L’Express du 5 décembre.)
L’honneur du travail manuel
Pierre Guyomarch, Nantes (Loire-Atlantique)
Je valide entièrement l’article de Julia de Funès dénonçant le dédain pour le travail manuel. Enseignant technique des métiers du bâtiment, il me revient en mémoire les observations de mes collèges rappelant fièrement qu’ils avaient fait maths sup. Ils n’avaient en revanche aucune notion de l’activité manuelle et ne se préoccupaient pas de l’avenir des jeunes qui leur étaient confiés. Pour changer ces mentalités, il faut supprimer les concours et mettre face aux élèves des personnels ayant une expérience industrielle. (“Les quatre leçons de management du chantier de Notre-Dame“, L’Express du 19 décembre.)
Non aux études en anglais !
Philippe Prinet, Lille (Nord)
J’ai lu avec intérêt l’entretien de Laurent Champaney et je souhaite réagir à cette phrase : “A l’heure où nous souffrons d’un manque criant de diplômés dans bon nombre de secteurs, vouloir réduire le nombre d’étudiants étrangers en France, qui plus est dans nos grandes écoles, est une erreur.” Je suis ouvert à la présence d’étudiants étrangers en France, mais j’ai rencontré à Lille un étudiant indien habitant en colocation avec deux de ses compatriotes. Comme je m’étonnais qu’il ne parle pas un mot de français, il m’a expliqué qu’il suivait des cours exclusivement en anglais ! Voici un jeune qui trouvera difficilement sa place en France car si l’anglais est une langue de travail, peu de Français le parlent couramment. Alors, étudiants étrangers, oui ! Monopole de l’anglais, non ! (Cahier spécial Education, L’Express du 12 décembre 2024.)
Ce que les Africains attendent de la France
Antoine Gelous, Chatou (Yvelines)
Les Africains ne veulent pas moins d’engagement, mais plus. La réponse au malaise africain n’était pas le désengagement de la France, mais au contraire le renfort de la coopération militaire avec, pour objectif clairement affiché, le soutien des régimes en place. Emmanuel Macron ne l’a pas compris, la Russie s’en chargera. (“L’interminable fin de règne de la France en Afrique”, L’Express du 5 décembre.)
Le prix de la presse diplomatique attribué à Cyril Pluyette
Le prix de la presse diplomatique 2024 a été décerné le 11 décembre à Cyrille Pluyette, rédacteur en chef adjoint du service Monde de L’Express, pour son reportage exclusif réalisé au sein de l’armée taïwanaise, menacée par une possible invasion chinoise. Décerné chaque année, ce prix couronne “la meilleure couverture de sujets de politique internationale (articles d’éclairage ou d’analyse, enquêtes ou reportages) réalisés par un journaliste titulaire de la carte de presse professionnelle”, explique l’Association de la presse diplomatique française, qui a salué un travail “éclairant un enjeu politique majeur”. Vous pouvez retrouver cet article, publié le 27 juin et intitulé “Si Xi Jinping décidait d’attaquer… : Taïwan résisterait-il à une invasion chinoise ?“ sur Lexpress.fr.
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