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Donald Trump de retour : les Européens sont-ils les seuls à s’inquiéter ?


La vague Trump n’a pas submergé que les Etats-Unis. Dans les Etats du Sud aussi, le retour du républicain à la Maison-Blanche suscite l’enthousiasme. Ainsi, en Inde, en Arabie saoudite, en Chine, en Turquie ou au Brésil, ceux qui pensent que la présidence Trump sera positive pour les Etats-Unis, leur pays et la paix dans le monde sont les plus nombreux, selon une étude récente du Conseil européen pour les relations internationales. En clair, les alliés de l’Amérique, comme les Européens et les Sud-Coréens, qui dépendent de Washington pour leur sécurité, sont pratiquement les seuls à s’inquiéter. Seules 22 % des personnes membres de l’EU interrogées – et 15 % des Britanniques – considèrent que l’élection de Trump est une bonne nouvelle pour leur pays. Ils sont 84 % en Inde et 61 % en Arabie saoudite.

La réaction des non-Occidentaux traduit “l’adhésion à un monde beaucoup plus transactionnel”, façon Trump, et l’érosion de l’ordre international libéral, expliquent les auteurs. Dorénavant, des puissances moyennes cherchent avant tout des partenaires pour faire avancer leurs intérêts nationaux sur tel ou tel sujet précis. Elles pourraient voir en la personne du 47e président américain un moyen d’y parvenir, si elles réussissent à s’attirer ses bonnes grâces. D’autant que le leader républicain, dont la défense des droits de l’homme n’est pas la priorité, est prêt à faire des “deals” avec tout le monde.

La paix à Gaza sera-t-elle durable ?

L’affaiblissement de l’Occident en tant que bloc géopolitique est manifeste dans son échec à isoler Moscou, près de trois ans après l’invasion de l’Ukraine. La proportion d’Indiens et de Chinois qui considèrent la Russie comme un allié a même augmenté depuis janvier 2023, note le sondage. Et les divisions entre Européens pourraient encore s’accroître face à une nouvelle administration américaine qui considère l’UE comme un adversaire.

A court terme, l’approche trumpienne, c’est-à-dire l’avènement des rapports de force à l’international, pourrait stimuler des sorties de crises. La pression qu’il a exercée sur Israël et le Hamas a, on l’a vu, facilité un cessez-le-feu à Gaza et la libération de nouveaux otages. Reste à savoir si cette paix sera durable. Et si “l’effet Trump” permettra de mettre fin à la guerre en Ukraine, comme le républicain l’a promis.

Espérons-le, même si le nouveau président a déjà prévenu que la solution ne viendrait pas en un jour, contrairement à ce qu’il avait annoncé pendant sa campagne. Mais, parallèlement, la remise en cause par Donald Trump des instances internationales et des valeurs universelles risque aussi de fragiliser les démocraties libérales (au profit des populistes et des autocrates) et la coopération sur les enjeux globaux, comme la lutte contre le réchauffement climatique et la prévention des pandémies. Et pas juste pour quatre ans…




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