“Qui nous veut du mal ?” L’interrogation vient d’un ministre important du gouvernement Bayrou. Six mois de crise entre la France et l’Algérie et les décideurs français peinent toujours à discerner qui, au sein du régime d’Alger, manœuvre. D’où la difficulté à élaborer une riposte. Le sujet était au programme d’un conseil de défense à l’Elysée, le mardi 21 janvier. Des sanctions individuelles, comme des gels des avoirs d’officiels en France, sont envisagées ; on n’exclut pas non plus de dénoncer une partie des accords favorables à ce que Paris appelle la “nomenklatura” algérienne. Comme celui permettant aux dirigeants de venir en France sans visa. “Ils ont plus à perdre que nous”, répète un proche du président de la République, même si, selon les calculs de conseillers gouvernementaux, entre “un quart et un tiers” des dignitaires algériens disposerait de la nationalité française. Alger a aussi montré sa capacité de nuisance, en s’affranchissant des conséquences. Boualem Sansal, le commerce, l’immigration… Enquête sur six mois d’incompréhensions et de coups tordus.
27 juillet : Macron lassé, Alger offensé
Le téléphone de Benjamin Stora sonne dans le vide. En ce début d’automne, il cherche à joindre ses homologues de la commission mixte franco-algérienne sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Depuis le 19 avril 2023, cinq historiens français et autant d’Algériens travaillent sur l’histoire contemporaine de l’Algérie. “Je comptais les inviter à un colloque qui avait lieu en novembre, à Paris. Mais ils n’ont plus voulu venir”, relate Benjamin Stora. L’universitaire, l’un des inspirateurs de la politique mémorielle d’Emmanuel Macron, qui lui a confié un rapport sur le sujet, est désormais la cible d’articles virulents dans la presse algérienne. “Cela fait quelques mois que la réconciliation est au point mort”, reconnaît Benjamin Stora. Euphémisme. Depuis le 30 juillet, l’ambassadeur d’Algérie en France a été rappelé.
Alger ne se remet pas de la publication, le 27 juillet, d’une lettre d’Emmanuel Macron au roi du Maroc Mohammed VI. Le président français y reconnaît que “le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine”. Depuis janvier, la diplomatie française s’active pour retisser des liens avec le Maroc. Dans les négociations en partie menées par Stéphane Séjourné, le ministre des Affaires étrangères, la question du Sahara occidental est auscultée. Les diplomates savent à quel point le sujet est sensible pour les deux voisins méditerranéens. Adopter le point de vue du Maroc sera forcément perçu comme une volonté de s’éloigner d’Alger. “Mais nous avons estimé que nous n’avions pas à intérioriser ce qu’un pays pouvait penser de notre relation avec l’autre”, estime un diplomate ayant participé à ces réunions. Après tout, l’Elysée entend “rééquilibrer sa relation entre le Maroc et l’Algérie”, comme l’a glissé Emmanuel Macron à Benjamin Stora en amont de sa décision.
Le chef de l’Etat se lasse de multiplier, en vain, les gestes d’apaisement envers l’Algérie. Parmi elles, la remise au pays de 24 crânes de résistants décapités au XIXe siècle, la reconnaissance du meurtre d’Ali Boumendjel ou du massacre du 17 octobre 1961. Une réaction algérienne a particulièrement marqué l’Elysée : le 22 mars 2021, Abdelmadjid Chikhi, le “Stora” algérien, conseiller du président chargé des archives, réputé pour son intransigeance, balaye le travail “franco-français” de son homologue : “C’est comme si ce rapport n’existait pas.” Le 1er novembre 2024, Emmanuel Macron reconnaît la responsabilité de la France dans l’assassinat du nationaliste algérien Larbi Ben M’hidi. Las ! la visite officielle à Paris de Tebboune, le président algérien, qui doit intervenir depuis mai 2023, n’aura pas lieu. La normalisation de la relation franco-algérienne n’est plus.
5 novembre : le crépuscule diplomatique d’Alger
C’est sans doute la pire nouvelle de 2024 pour Alger : Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche. Trump, le grand allié de Rabat, l’artisan du “deal” entre le Maroc et Israël en 2020, en échange duquel le président américain a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Le premier d’une série de revers diplomatiques pour Abdelmadjid Tebboune. Jamais l’Algérie n’aura semblé si seule. A ses portes, la menace est partout. Avec le Maroc, les frontières sont fermées depuis trente ans et les relations diplomatiques, rompues.
Avec le Mali et le Niger, les relations se dégradent depuis l’arrivée de putschistes souverainistes qui veulent s’affranchir de cette tutelle régionale. Restent la Libye, repaire de milices aux frontières poreuses, et la Tunisie, Etat failli, dernier allié d’Alger dans la région. “L’Algérie se sent de plus en plus isolée et encerclée”, estime Riccardo Fabiani, chercheur à l’International Crisis Group.
Symbole de cet isolement diplomatique, le camouflet de Johannesburg, au sommet des Brics d’août 2023. Six nouveaux membres intègrent alors le club… mais pas l’Algérie, malgré ses relations privilégiées avec la Russie, son principal fournisseur d’armes. Même cette amitié tangue, depuis que les soudards de Wagner, mobilisés aux côtés de l’armée malienne, s’approchent d’un peu trop près de la frontière algérienne.
Alors quand les dirigeants algériens découvrent Emmanuel Macron en visite d’Etat au Maroc, le 28 octobre, leur ressentiment redouble. “La venue de Macron au Maroc, avec cette délégation pléthorique… Tout cela a été très mal reçu à Alger”, confirme Michel Bisac, président de la Chambre de commerce algéro-française. 2024 se termine par un coup de grâce, le 8 décembre : la chute de Bachar el-Assad. “La Syrie était le dernier grand allié de l’Algérie dans le monde arabe, un ami historique du temps de la guerre froide”, souligne l’historien Pierre Vermeren.
16 novembre : Sansal, l’otage
Le metteur en scène Jean-Paul Scarpitta a pris un petit-déjeuner parisien avec Boualem Sansal avant que l’écrivain ne s’envole pour Alger, ce samedi 16 novembre. Ses amis ont mis en garde le romancier de 80 ans de l’hostilité du régime, lui qui a dîné, la veille au soir, avec l’ambassadeur Xavier Driencourt, devenu l’une des bêtes noires d’Alger. “Ne t’inquiète pas, ils me prennent pour un vieux fou”, a plaisanté Sansal auprès de l’universitaire Arnaud Benedetti. L’écrivain ne doit rester que quelques jours dans sa maison de Boumerdès, une petite station balnéaire à 45 kilomètres d’Alger. Dès le jeudi suivant, il est prévu qu’il rentre en France, où son épouse se fait soigner pour un cancer. Lui-même a récemment appris être atteint de la maladie. Le couple projette de s’installer en France, Boualem Sansal a obtenu la nationalité française en début d’année, grâce à l’intervention décisive d’Emmanuel Macron en personne.
Samedi soir, Jean-Paul Scarpitta et Arnaud Benedetti commencent à s’inquiéter. Leurs SMS, leurs mails restent sans réponse. L’ambassade n’a aucune information. Le néant jusqu’à une confirmation officieuse, mardi 19 novembre au soir, d’une source bien introduite : Sansal a été interpellé à l’aéroport, il est en prison.
Il faudra quelques jours pour en comprendre les motifs. On lui reproche d’avoir attenté à l’intégrité territoriale de l’Algérie. “Quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc”, a déclaré Boualem Sansal au média d’extrême droite Frontières, le 3 octobre 2024. Des propos relayés dans plusieurs médias marocains.
Depuis, l’écrivain est ballotté de la prison de Kolea à l’hôpital Mustapha-Pacha d’Alger. La semaine du 13 janvier, l’épouse de Boualem Sansal, la seule à pouvoir le visiter une fois par semaine, ne l’y trouve pas. Le romancier a été réincarcéré sans que sa famille ou son avocat français n’en soient avisés.
En France, le comité de soutien présidé par Arnaud Benedetti s’active ; lorsque le président Tebboune annonce des libérations de prisonniers, le 25 décembre, on espère son renvoi, pour raisons médicales, en Belgique ou en Allemagne, imminent. Il n’en est rien. Depuis, on imagine faire intervenir notamment l’Italie comme pays intermédiaire dans la négociation.
Une divergence stratégique affleure bientôt au gouvernement français. Le 2 janvier, Bruno Retailleau reçoit le comité de soutien et encourage ses dirigeants à être “fermes” dans leurs propos. “C’est très important”, ajoute-t-il. A l’inverse, le quai d’Orsay et l’Elysée, où la conseillère Anne-Claire Legendre s’est rendue à Alger, après le 27 juillet, pour rencontrer Abdelmadjid Tebboune pendant deux heures, suggèrent la discrétion pour plus d’efficacité.
Une discordance symbolisée par le traitement réservé au diplomate Xavier Driencourt, en conflit ouvert avec Alger. Si l’Elysée n’a pas souhaité recevoir ce membre du comité de soutien de Boualem Sansal, Bruno Retailleau lui a accordé un aparté en tête-à-tête de plusieurs minutes, le 2 janvier.
22 novembre : les médias dopés à l’anti-France
Ce vendredi 22 novembre, c’est Algérie Presse Service (APS), la voix du régime, qui confirme officiellement l’arrestation de Boualem Sansal dans une dépêche, abjecte. L’écrivain y est qualifié de “pantin du révisionnisme anti-algérien”, soutenu par des “macronito-sionistes”. Derrière ces outrances, l’ombre du grand prêtre de la communication au palais d’El Mouradia : Kamel Sidi Saïd. En cinq ans, le super-conseiller du président Tebboune a domestiqué la presse. Sa botte secrète ? L’Anep, l’agence chargée de l’attribution des espaces publicitaires. “Les journaux sortant des rangs ont vu la source se tarir, raconte Ali Aït Djoudi, un dissident algérien, lui-même ancien journaliste, à la tête de l’ONG Riposte Internationale en France. Ils ont asphyxié les rédactions et acheté leur silence.”
L’étape suivante ? Des articles à la commande et des éléments de langage répétés de journaux en télévisions. Parfois, l’APS est prise en flagrant délit d’intox. En septembre 2020, elle rapporte le rejet par “le bureau des contentieux de l’ONU” à Genève d’une plainte déposée par des militants algériens. Faux et archifaux, cingle immédiatement le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, qui dénonce des informations “fabriquées du début à la fin”.
Cas d’école, l’affaire “El Mordjene”, du nom de cette pâte à tartiner made in Algérie interdite en France en septembre. Une intrigue de l’ex-puissance coloniale, persiflent aussitôt les journaux. “Certains y voient une tentative de protéger les marques européennes face à la montée en puissance de produits étrangers populaires”, écrit El Watan. Sur le site TSA, le patron de l’Association algérienne de protection du consommateur étrille un “prétexte bidon”. En réalité, ce “Nutella” algérien n’est pas conforme aux réglementations sanitaires européennes.
7 décembre : le “complot” de la DGSE
Le 7 décembre, la chaîne publique AL24News propose un documentaire choc. Des révélations sur un complot de la DGSE, le service secret extérieur français, pour déstabiliser l’Algérie. Un prétendu djihadiste repenti, Mohamed Amine Aïssaoui, raconte face caméra avoir fait l’objet d’une tentative de recrutement par un agent secret français. L’espion lui aurait notamment demandé d’infiltrer les groupes islamistes radicaux algériens. “Une barbouzerie bien française déjouée”, exulte, le 11 décembre, le quotidien L’Expression, proche du pouvoir.
Voilà des années que l’Algérie et ses médias officiels annoncent des complots de la DGSE, comme si la vocation offensive du service d’espionnage français alimentait naturellement la paranoïa du régime. Début février 2023, l’opposante Amira Bouraoui franchit la frontière tunisienne. De nationalité franco-algérienne, elle est arrêtée à Tunis en vue d’une extradition vers l’Algérie, mais le consulat de France s’y oppose. Elle atterrit en France dans la nuit du 6 au 7 février. Le 9 février, l’agence publique Algérie Presse Service dénonce une opération des “services” et des “barbouzes français”. “Tout le monde sait qu’au niveau de la DGSE française, il y a une feuille de route pour mettre à mal la relation algéro-française”, précise la dépêche, qui va même jusqu’à envisager… une opération “Baie des cochons”, c’est-à-dire une tentative d’invasion de l’Algérie, à l’instigation de la DGSE.
Le 30 mai 2023, L’Expression affirme révéler, encore une fois, un complot conjoint de la DGSE, du Mossad israélien et du Maroc avec pour objectif “l’élaboration d’un plan de déstabilisation de l’Algérie”. “Opération Loup”, se serait appelé le plan, destiné à affaiblir aussi la Tunisie, alliée d’Alger. “Cette mystérieuse réunion de Tel-Aviv a regroupé des membres influents du Mossad, cinq responsables des services de renseignement français ainsi que douze responsables des services marocains”, écrit le journal.
Au quai d’Orsay, on s’interroge sur les architectes de ces scénarios. “On sait que tout ça vient de la présidence algérienne et a été validé par son service de presse, placé sous l’autorité du directeur de cabinet de Tebboune, Boualem Boualem, et dirigé par Kamel Sidi Saïd”, accuse un diplomate expert de la zone. Le 12 décembre 2024, Stéphane Romatet, l’ambassadeur de France à Alger, est convoqué au ministère des Affaires étrangères. On lui fait la liste des personnalités françaises qui disent du mal de l’Algérie, cette extrême droite obsessionnelle, qui multiplie les outrances. On se plaint de l’attribution du prix Goncourt, le 4 novembre, au Franco-Algérien Kamel Daoud, critique du pouvoir, mais contrairement à ce que rapportent alors des médias comme le quotidien public El Moudjahid, le prétendu complot de la DGSE n’est pas mentionné. Comme si le régime savait à quoi s’en tenir.
9 janvier : les nouveaux relais d’Alger
L’histoire démarre par deux arrestations, à Brest et Grenoble. Puis quatre… Ils sont algériens en situation irrégulière ou binationaux, sévissent sur les réseaux sociaux sous pseudonyme : “Zazou Youssef”, “Imad Tintin”, “Doualemn”. Et menacent pour certains de perpétrer des attentats en France, de “brûler vif, tuer et violer”. Dans leur collimateur, les opposants au régime comme Chawki Benzehra, réfugié en France. Qui pilote ces TikTokeurs enragés ? Loups solitaires ou meute à la solde d’Alger ? Le gouvernement français n’a pas la preuve d’un service commandé. “N’oubliions pas que les renseignements algériens sont formatés sur le KGB soviétique”, glisse tout de même un diplomate français. A l’image du KGB, obsédé par la maîtrise de ses émigrés, Alger manipule depuis longtemps ses ressortissants dans l’Hexagone. D’abord contre leurs propres compatriotes.
“Le régime utilise des Algériens précaires, souvent clandestins, à qui il fait miroiter des papiers, pour s’attaquer à la dissidence en exil. J’ai été intimidé par des petits voyous de ce genre place de la République, lors des manifestations du Hirak», témoigne un activiste pro-démocratie exilé en France.” Le 24 avril 2024, un certain Mourad Difallah est condamné pour des faits similaires, trois jours après avoir agressé des militants hirakistes et un policier en civil lors d’une marche à Paris.
“Ces réseaux mafieux ont toujours existé pour contrôler l’opposition. Cette fois, ils servent, selon toute vraisemblance, à déstabiliser la France”, s’alarme un intellectuel algérien. Le modus operandi des cyber-incendiaires de janvier 2025 en rappelle un autre : celui des “mouches électroniques”, ces trolls enrôlés par la police politique algérienne dès 2014, au moment où les premières voix s’élèvent contre la présidence d’Abdelaziz Bouteflika. “Cette besogne était payée 3 000 dinars [environ 21,50 euros] par jour. Ils étaient orientés par des superviseurs qui leur donnaient une liste de messages à diffuser et une autre liste de comptes et de pages à signaler”, décrit Amine Bendjoudi dans l’ouvrage collectif Hirak en Algérie (La Fabrique, 2020). Dix ans plus tard, des influenceurs aux centaines de milliers d’abonnés prospèrent sur les réseaux sociaux.
Et pourtant, le pouvoir algérien peine à les reconnaître comme les siens. Le 9 janvier, Doualemn, détenteur d’un passeport algérien en cours de validité, est renvoyé à Alger. Le préfet de l’Hérault a signalé une de ses vidéos, dans laquelle il appellerait à torturer un opposant. A la surprise des officiels français, la police aux frontières d’Alger fait alors savoir qu’il est “interdit de séjour” dans son pays… Dans la foulée, le ministère des Affaires étrangères algérien indique, dans un communiqué, que “la décision algérienne dans cette affaire est animée par le souci de lui permettre de répondre aux accusations qui sont portées contre lui”.
13 janvier : la ligne rompue
Trois heures pour rétablir le contact. Ce 13 janvier 2025, Nicolas Lerner, le directeur de la DGSE française, s’envole aux aurores pour rencontrer en Algérie son homologue de la DGDSE, le général Rochdi Fethi Moussaoui, comme l’a révélé Le Figaro. Il est évidemment question de Boualem Sansal, mais aussi, plus globalement, de la relation entre les deux pays. Depuis deux mois, tout a été stoppé. En Algérie, l’ambassadeur Stéphane Romatet n’est plus pris au téléphone par les officiels. Il doit se rendre à des cérémonies pour échanger avec les responsables algériens. Le président Tebboune ne veut plus parler, lui non plus, à Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat aurait perçu comme un désaveu personnel le virage de la France vers le Maroc. “Si moi je n’y arrive pas avec Macron, personne n’y arrivera”, confiait-il, dans les mois précédents, à un diplomate français.
Même la DGSE et la DGDSE ne coopèrent plus ; la chute de la Syrie d’El-Assad, le 8 décembre, n’a donné lieu à aucun échange substantiel d’informations alors que des djihadistes comme Farid Melouk et Slimane Khalfaoui, vétérans du GIA algérien, sont alliés du nouveau régime syrien. Le 4 novembre, on a même frôlé la rupture des relations commerciales. L’Association professionnelle des banques et des établissements financiers, institution publique, informe les banques que les transactions avec la France ne pourront plus être traitées. Le gouvernement algérien dément rapidement et toute consigne écrite a été prohibée, mais désormais, les acteurs économiques craignent que des fonctionnaires zélés prennent des initiatives individuelles.
Tous les réseaux sont mis à contribution, y compris le chef d’état-major des armées Thierry Burkhard. Le haut gradé a noué une relation de confiance avec son homologue, Saïd Chengriha. Au moins une fois, ces dernières années, le militaire français a été envoyé à Alger pour lui transmettre des messages. A Paris, on espère que la désescalade viendra d’une des composantes du pouvoir, un “adulte dans la pièce” inquiet de la fuite en avant du régime. Encore faudrait-il pour le cibler comprendre qui décide vraiment.
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