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Grippe : deux infographies pour comprendre pourquoi elle est si sévère cette saison


“Avoir une épidémie de grippe saisonnière plus ou moins importante en hiver, c’est presque attendu, analyse le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève, ce qui varie, c’est la durée et l’intensité.” Cette saison par exemple, les virus de la grippe, dont la campagne de vaccination est prolongée jusqu’à fin février, circulent plus fortement que l’année dernière. Conséquences : les hôpitaux voient défiler un plus grand nombre de patients qu’en tant normal et le nombre de décès liés à la grippe augmente. A la mi-janvier déjà, une centaine de centre hospitaliers français avaient activé leur “plan blanc”, c’est-à-dire leur dispositif d’urgence permettant de faire face à une surcharge dû à un important afflux de malades.

Chaque année, l’épidémie de grippe provoquerait environ 10 000 décès (dont une large majorité parmi les personnes âgées de plus de 65 ans). Et l’année ne devrait pas échapper à la règle : la deuxième semaine de janvier, l’Inserm a recensé 611 décès liés à la grippe, soit 7,3 % du total des décès rapportés électroniquement à l’institut. Dans son bulletin hebdomadaire, publié ce mercredi 22 janvier, Santé Publique France remarque que jamais la mortalité liée à la grippe n’avait atteint ce niveau.

A noter toutefois que les chiffres de l’Inserm ne concernent que les certificats de décès rapportés électroniquement – ce qui a tendance à sous-estimer la mortalité en dehors du système de soins. Fin 2023, par exemple, seulement 43 % des décès étaient ainsi rapportés. Reste que le niveau de mortalité mis en évidence est particulièrement important cette année.

Une épidémie évitable ?

Ces épidémies de grippe récurrentes sont coûteuses à plusieurs égards. Sur le plan humain déjà, elles provoquent une surcharge de mortalité évitable tandis qu’elles fragilisent notre système de santé sur le plan sanitaire. Economiquement enfin, “elles ont un impact important, en termes de dépenses de santé mais aussi en termes de coûts de travail”, pointe le professeur Flahault.

L’épidémiologiste dresse volontiers un parallèle avec l’épidémie de choléra qui sévissait régulièrement à Paris au 19e siècle : “On s’est rendu compte que cette maladie se transmettait par les eaux usées. En mettant en place l’assainissement des eaux, nous sommes parvenus à l’éradiquer. Aujourd’hui, on connait les causes de la grippe, mais on agit pas assez efficacement pour l’endiguer.” D’après lui, une ventilation régulière et performante suffirait à lutter efficacement contre la grippe saisonnière.

Par ailleurs, Antoine Flahault rappelle que lorsqu’une personne est infectée dans son foyer, “le masque FFP2 reste une solution efficace.” On pourrait ainsi selon lui, réduire de 80 % le risque de contamination à l’intérieur du foyer, à condition d’aérer régulièrement, de faire chambre à part et de porter un masque 50 % du temps.




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