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Bourse : la sécurité, ce secteur qui peut rapporter gros


Les fonds thématiques cherchent à identifier, en Bourse, des entreprises bénéficiant d’un surplus de croissance lié à des tendances sociétales structurelles. La sécurité est l’une d’entre elles. “C’est un besoin primaire de l’homme et une priorité absolue des chefs d’entreprise et des gouvernements”, indique la société de gestion Thematics Asset Management. Cet univers d’investissement a beau avoir gagné près de 11 % par an au cours des dix dernières années, il offre encore un potentiel élevé, porté par deux moteurs : la réglementation et l’innovation. L’un des attraits de ce thème réside dans le fait qu’il est vaste et couvre de nombreux secteurs, allant des tests et diagnostics sanitaires à la cybersécurité, en passant par la sécurité des personnes et des biens, avec des acteurs internationaux. Ce marché est ainsi évalué à 1 400 milliards de dollars. Les gérants apprécient aussi sa résilience, le budget sécurité étant rarement coupé dans une entreprise.

Des fonds globaux ou plus ciblés

Une poignée de fonds permettent de s’y exposer dans sa globalité, à l’instar des supports Pictet Security, de Pictet AM, et Thematics Safety, de Thematics AM, une société de gestion affiliée à Natixis IM. Les deux excluent le secteur de la défense, jugé opaque et dont le développement est intimement lié aux dépenses publiques. Il existe aussi différents supports permettant de cibler le seul angle de la cybersécurité, particulièrement attractif ces dernières années du fait de sa composante technologique. Le choix repose ici entre des produits gérés de manière active, comme le fonds Allianz Cyber Security opéré par Allianz Global Investors, ou des ETF – fonds indiciels – comme le iShares Digital Security, piloté par BlackRock, l’un des plus diversifié.

L’IA ouvre un nouveau champ aux pirates

Selon Allianz GI, la cybersécurité englobe plusieurs aspects : la sécurité informatique, la reprise après sinistre informatique ainsi que la formation des utilisateurs finaux. Ces véhicules financiers sont largement exposés aux actions des sociétés américaines, qui dominent le secteur. Il est porteur car les attaques en ligne se multiplient. Selon le World Economic Forum, elles coûteraient 6 000 milliards de dollars par an, entraînant de nombreux dépôts de bilan parmi les PME notamment. Les sociétés sont donc incitées à augmenter leurs budgets pour s’en prémunir. D’autant que l’essor de l’intelligence artificielle ouvre un nouveau champ aux pirates.

Les deux versants de la sécurité au sens large ont bien progressé en 2024, avec + 18 % pour la dimension tests, selon les indicateurs thématiques de Galilee AM, et + 16,8 % pour la cybersécurité.




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