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Gaza : les Palestiniens n’auront pas de droit au retour, selon le plan de Donald Trump


Alors que se multiplient les condamnations de dirigeants étrangers du plan de Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza, le Premier ministre israélien a jugé pour sa part dimanche 9 février l’idée “révolutionnaire”. Dans le même temps, le fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas tient : trois otages ont été libérés ce week-end et l’armée israélienne a achevé son retrait du couloir de Netzarim, qui coupe la bande de Gaza en deux. La situation reste par ailleurs très tendue en Cisjordanie, où de nouvelles attaques de l’armée israélienne ont fait trois morts.

Les infos à retenir

⇒ Donald Trump dit que les Palestiniens n’auraient pas de droit au retour dans le cadre de son plan pour Gaza

⇒ Le Premier ministre israélien soutient le plan de Donald Trump pour la bande de Gaza

⇒ Les condamnations de cette proposition se multiplient à l’étranger

Donald Trump dit que les Palestiniens n’auraient pas de droit au retour dans le cadre de son plan pour Gaza

Le président américain Donald Trump a affirmé que les Palestiniens n’auraient pas le droit au retour dans le cadre de son plan pour Gaza, dans un extrait d’interview dévoilé ce lundi. Comme un journaliste de Fox News lui demandait si les Palestiniens auraient “le droit au retour”, Trump a répondu : “Non, ils n’en auraient pas car ils auront des logements bien meilleurs”. “En d’autres termes, je parle de leur construire un endroit permanent”.

Benyamin Netanyahou juge le plan de Donald Trump pour Gaza “révolutionnaire”

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a qualifié dimanche de “révolutionnaire” la proposition du président américain Donald Trump prévoyant un contrôle américain de la bande de Gaza et le déplacement des Palestiniens, affichant un ton triomphal devant son cabinet après son retour de Washington.

Malgré l’entrée en vigueur d’une trêve entre Israël et le Hamas le 19 janvier dans le territoire palestinien dévasté par 16 mois de conflit, déclenché par l’attaque du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre 2023, les tensions diplomatiques sont vives autour de l’après-guerre.

La récente annonce de Donald Trump d’un projet de prise de contrôle de Gaza par les Etats-Unis et d’un déplacement de sa population vers l’Egypte ou la Jordanie a suscité une vague de condamnations dans le monde et porté un coup à l’accord de cessez-le-feu déjà fragile.

Tandis que certains pays arabes hostiles à tout déplacement forcé des Gazaouis tentent de se coordonner pour apporter une réponse commune au plan américain, Benyamin Netanyahou a semblé suggérer jeudi dans une interview qu’un Etat palestinien pourrait être établi sur le territoire saoudien, suscitant la colère de Ryad.

Allemagne, Turquie… Les condamnations du plan de Donald Trump se multiplient

Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié dimanche de “scandale” la proposition du président américain Donald Trump prévoyant notamment un contrôle américain de la bande de Gaza et le déplacement des Palestiniens. “Le déplacement de population est inacceptable et contraire au droit international”, a ajouté Olaf Scholz lors d’un duel télévisé l’opposant avant les élections législatives allemandes du 23 février à son rival conservateur Friedrich Merz. Ce dernier a abondé dans ce sens : “Je partage cette appréciation”, a dit le chef de l’opposition.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé pour sa part dimanche que personne n’avait le pouvoir d’expulser les Gazaouis de leur territoire dévasté par la guerre, rejetant le plan de son homologue américain Donald Trump qui vise à en expulser les Palestiniens et à laisser les Etats-Unis en prendre le contrôle.

“Personne n’a le pouvoir de déplacer les habitants de Gaza hors de leur patrie éternelle qui existe depuis des milliers d’années”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse dans la soirée à l’aéroport d’Istanbul, avant de s’envoler pour la Malaisie. “Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est appartiennent aux Palestiniens”, a-t-il martelé.

Le président iranien accuse Trump de vouloir mettre l’Iran “à genoux”

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, s’est attaqué lundi Donald Trump lors d’un discours à l’occasion du 46eme anniversaire de la révolution islamique. “Trump dit’nous voulons discuter’, et il signe dans un mémorandum toutes les conspirations pour mettre notre révolution à genoux” a-t-il affirmé face à la foule de Téhéran. Il fait référence au texte signé lundi par le président américain, qui prévoit de nouvelles sanctions contre le secteur pétrolier du pays.

“L’Amérique pense qu’elle peut mettre l’Iran à genoux en créant la division” entre les composantes de la nation iranienne, a poursuivi le président iranien. Tout en prévenant que son pays “ne s’inclinera jamais”, il a assuré que l’Iran “ne cherchait pas la guerre”.

Les sanctions Trump contre l’Iran font grimper le cours du pétrole

Les cours du pétrole augmentent ce lundi, propulsées par les sanctions américaines sur les exportations de pétrole iranien. Jeudi, de nouvelles sanctions financières avaient été annoncées par les Etats-Unis à l’encontre d’un réseau international “facilitant l’expédition de millions de barils de pétrole brut iranien d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars” vers la Chine. Des mesures qui font suite à la politique de “pression maximale” appliquée sur le Téhéran par Washington.

En fin de matinée à Paris, le prix du baril de brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, prend donc 1,02 % à 75,42 dollars. Son équivalent américain, le baril de west texas intermediate, pour livraison en mars, gagne 1,01 % à 71,72 dollars.

Des attaques israéliennes en Cisjordanie font trois morts

Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que des forces israéliennes avaient tué dimanche trois personnes, dont une femme enceinte de huit mois, en Cisjordanie occupée, l’armée israélienne affirmant avoir “ciblé des terroristes” dans le secteur.

Soundus Jamal Mohammad Chalabi, 23 ans, a été tuée avant l’aube dans le camp de réfugiés de Nour Chams, selon le ministère, qui précise que son mari, Yazan Abou Chola, a été grièvement blessé. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué qu’une enquête sur ces faits avait été ouverte. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné ce qu’il a décrit comme “un crime d’exécution commis par les forces d’occupation”, accusées de “cibler délibérément des civils sans défense”.

Une autre femme, Rahaf Fouad Abdoullah Al-Ashqar, 21 ans, a été tuée dans le camp, a indiqué le ministère de la Santé. Selon une source du comité populaire du camp, elle a été tuée et son père blessé lorsque “les forces israéliennes ont utilisé des explosifs pour ouvrir la porte de leur maison familiale”. Dimanche soir, le ministère de la Santé a fait état d’une troisième victime, Iyas Adli Fakhri al-Akhras, un Palestinien de 20 ans, tué “après avoir été abattu par les forces israéliennes” dans le camp. L’armée israélienne a déclaré à l’AFP qu’elle examinait ces allégations. Elle a indiqué avoir lancé une opération dans le camp de Nour Chams dimanche matin, dans le cadre d’une vaste opération en cours dans les camps voisins de Tulkarem et de Jénine.

Au moins 70 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, depuis le début de l’année, selon le ministère palestinien de la Santé. Les violences y ont explosé depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans la bande de Gaza, le fragile cessez-le-feu tient

L’armée israélienne a achevé dimanche son retrait du couloir de Netzarim, qui coupe en deux la bande de Gaza, permettant la libre circulation entre le nord et le sud du territoire dans le cadre du fragile accord de trêve avec le Hamas.

Dès l’annonce du retrait israélien, d’interminables files de voitures, de camions et de carrioles surchargées de bagages se sont formées dans les deux sens, au milieu d’un paysage de ruines.

Au lendemain d’un cinquième échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens, un journaliste de l’AFP présent sur les lieux a confirmé que les forces israéliennes s’étaient retirées de ce couloir, établi en décembre 2023, dont la réouverture fin janvier avait déjà permis à des centaines de milliers de déplacés de regagner le nord du territoire.

Samedi, un haut responsable du Hamas avait déclaré à l’AFP qu’Israël devait se retirer de ce passage après le cinquième échange, selon les termes de l’accord de trêve en vigueur depuis le 19 janvier pour une première phase de six semaines.




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