Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé, ce samedi 15 février, l’Europe “à agir pour son propre bien” et à avoir “ses propres forces armées” pour se défendre face à la Russie, au moment où l’administration Trump entretient le doute sur l’implication des Etats-Unis dans la sécurité du continent.
“A partir de maintenant, les choses seront différentes et l’Europe a besoin de s’adapter à cela […] Je crois en l’Europe […] et je vous exhorte à agir pour votre propre bien”, a-t-il déclaré lors de la Conférence sur la Sécurité de Munich. “L’Amérique n’offrira pas de garanties (de sécurité) à moins que les propres garanties de l’Europe ne soient solides”, a-t-il insisté dans un discours en anglais, avant un échange de questions et de réponses.
Le président ukrainien a aussi enjoint l’Europe à avoir “une politique étrangère unifiée” et “coordonnée” pour que “la fin de la guerre (en Ukraine) soit notre premier succès commun”. “Pas de décisions sur l’Ukraine sans l’Ukraine, pas de décisions sur l’Europe sans l’Europe”, a poursuivi Volodymyr Zelensky, estimant que “si nous sommes exclus des négociations concernant notre propre avenir, alors nous perdons tous”.
La Russie “ne veut pas la paix”
Il a de nouveau accusé la Russie d’avoir frappé vendredi avec un drone l’arche de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Une attaque qui montre, selon lui, que la Russie “ne veut pas la paix” et “ne se prépare pas au dialogue”. Le président russe Vladimir “Poutine ne peut pas offrir de réelles garanties de sécurité, pas seulement parce que c’est un menteur, mais parce que la Russie dans son état actuel a besoin de la guerre pour garder le pouvoir”, a ajouté le dirigeant ukrainien.
Quelques heures plus tôt, Olaf Scholz a assuré que “la paix n’existe” que “si la souveraineté de l’Ukraine est assurée”. Selon le chancelier, qui s’exprimait devant la Conférence sur la sécurité de Munich, l’Allemagne n’apportera “jamais” son soutien à une “paix imposée” à Kiev. Olaf Scholz s’est également prononcé contre un “découplage de la sécurité européenne et américaine”.
Le sujet inquiète aussi Volodymyr Zelensky. Dans une interview avec la chaîne NBC, peu après sa rencontre avec le vice-président américain J.D. Vance, le président ukrainien a affirmé que Kiev aurait “peu de chance de survivre sans le soutien des Etats-Unis”.
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