* . * . * .

Management “à la française” : le constat sévère de l’Inspection générale des affaires sociales


Les pratiques managériales apparaissent “plus verticales” en France que chez ses voisins européens. Selon un rapport publié ce vendredi 28 mars par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), notre pays se retrouve dans une position “peu flatteuse”.

Le rapport visait à analyser les effets des pratiques managériales des entreprises sur les politiques sociales, pouvant se mesurer via le taux d’emploi, l’absentéisme ou encore le sentiment de perte de sens au travail. Pour ce faire, les auteurs ont comparé la situation de la France avec l’Allemagne, l’Italie, la Suède et l’Irlande.

Ils font d’abord le constat “contre-intuitif” que les critères d’un management de qualité sont très “convergents” quel que soit le pays, le secteur d’activité ou la taille des entreprises. “Le bon management […] est partout, et d’abord, décrit comme celui qui se caractérise par un fort degré de participation des travailleurs, d’une part, et qui assure la reconnaissance du travail accompli, d’autre part”, indique le rapport. D’autres “traits fondamentaux” s’y ajoutent comme l’autonomie ou la “décentralisation de la décision”.

Des résultats “médiocres”

L’examen comparatif des pratiques managériales “place la France dans une position peu flatteuse par rapport à ses voisins”, indique l’Igas. “Les pratiques managériales françaises apparaissent très verticales et hiérarchiques”, la reconnaissance du travail est “beaucoup plus faible” que dans les autres pays étudiés et la formation des managers est “très académique”, poursuit le rapport, pointant des résultats “médiocres” dans le domaine du management.

Les auteurs relèvent que les pays étudiés sont confrontés à “des défis managériaux proches”, citant la crise du sens au travail, l’encadrement d’équipes en mode hybride, ou la prise en compte des grandes transitions démographique, technologique et écologique. La place allouée au dialogue social “différencie” les pays, celui-ci ayant en France un “impact plus limité sur les pratiques managériales”.

L’Igas formule une série de recommandations, comme faire évoluer la formation des managers ou renforcer leur accompagnement, la possibilité d’inscrire les pratiques managériales dans les thèmes du dialogue social obligatoire ou encore d'”étendre les pouvoirs du CSE en matière d’organisation du travail”. Le rapport recommande aussi des réflexions sur la question du management qui pourraient aboutir à un accord national interprofessionnel (ANI).




Source

.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ***. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . . . . .